"Accompagnées, 80% des entreprises sont encore en vie au bout de 3 ans"
"Accompagnées, 80% des entreprises sont encore en vie au bout de 3 ans"
En temps de crise faut-il plus – ou mieux – aider les entreprises ? Pour répondre par l'affirmative à cette question, trois structures régionales qui accompagnent les chefs d'entreprise à leur création ont décidé d'unir leur force pour mieux les aider à se lancer. En début de semaine, l'Adie, le Réseau entreprendre et Initiative Paca ont signé une convention en ce sens.
"Nous sommes partis de deux constats. Le premier est que la région est l'une de celles où se créent le plus d'entreprises mais elles durent moins longtemps. Or, on sait que la pérennité d'une entreprise est meilleure si celle-ci est accompagnée", justifie Thomas Deglaire, coordinateur régional d'Initiative Paca, fédération d'associations spécialisées dans le financement de la création d'entreprise. Le jeune directeur a des chiffres pour appuyer ses dires : "60% des entreprises sont encore en vie au bout de trois ans sans être accompagnées. 80% sont encore en vie à trois ans si elles sont accompagnées." Le deuxième constat s'appuie sur le caractère foisonnant voire un brin inextricable des dispositifs d'aides aux entreprises. Il s'agissait donc pour les trois structures d'offrir une "offre plus lisible pour essayer de mieux aider".
Pas question non plus de parler d'assistanat : ces dispositifs reposent sur des prêts qui sont ensuite remboursés par les boîtes qui se lancent. "Le niveau d'aide varie selon les structures. L'Adie se situe au premier niveau avec des prêts autour de 5000 euros. Le réseau intiative de 5 à 7000 et le réseau Entreprendre sur un ticket supérieur", détaille le responsable en précisant que ces aides ne se cumulent pas, "sauf à titre exceptionnel" mais sont suffisamment importantes pour monter sa boîte. Même quand les banquiers se font plus frileux. "Depuis quelques années, on voit des gens arriver qui veulent créer une entreprise pour créer leur emploi, ce qui peut expliquer la frilosité des partenaires bancaires."
Enfin, le dernier argument qui a incité les trois structures à unir leurs efforts niche plutôt dans les rapports de la Cour des comptes et ses déclinaisons régionales : les acteurs de l'aide aux entreprises doivent mieux s'organiser pour offrir une meilleure lisibilité. Une critique qui n'est pas restée lettre morte pour ces trois acteurs.
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La création d’entreprise a ouvert la porte à une certaine démocratisation de la fonction de chef d’entreprise. Du métier de capitaliste, ce serait beaucoup dire, surtout au sens d’exploiteur comme on le pense souvent à gauche. La création d’entreprise s’accompagne le plus souvent de sacrifices acceptés parce qu’on devient son patron. A moins qu’il ne s’agisse de l’acceptation d’une nouvelle aliénation ? On travaille beaucoup d’heures en se payant mal et on l’accepte parce qu’on était chômeur auparavant. Les chômeurs créant leur entreprise émargent pour 1,6 milliard d’euros d’aides, sur un total de 2,1, autres créateurs et entreprises innovantes comprises, voir le rapport de la Cour des comptes. Mais lorsque le marché dans lequel on s’engage est très disputé et que l’on veut réussir, on peu pousser à la disparition d’autres entreprises fonctionnant plus normalement.
Le plus souvent on ne fonctionne que difficilement, on compte moins de deux emplois en moyenne par entreprise créée. En phase actuelle, le secteur privé perd des emplois, tandis que le nombre des entreprises augmente (60 à 80% des entreprises créées seraient toujours vivantes 3 ans après leur création et une sur deux 5 ans après sa création), ce qui se traduit par un certain émiettement du tissu économique.
Si le secteur privé a du mal à créer des emplois, tout ce qui touche au chômage et à la création d’entreprise représente pas mal d’emplois publics ou a financement public, et continue à en développer, de Pôle emploi aux structures de conseil telles celles présentées ici, en passant par les services économiques des collectivités.
La différence du taux de réussite à 3 ans entre les entreprises créées en général et celles aidées par les structures de conseil (prêt d’honneur déclenchant des prêts bancaires) tient sans doute en grande partie à la qualité des entreprises retenues pour être aidées (30% des entreprises créées). Alors tout ça pour créer des entreprises qui souvent se seraient créées toutes seules de la même façon, pour en perdre la moitié 5 ans plus tard et pour quand même perdre des emplois, il y a de quoi se poser des questions. Mais qui se les pose à part la Cour des comptes ?
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L’un des gros soucis, c’est que certaines personnes choisissent des secteurs bouchés ou du moins très concurrentiels. J’ai la mère d’un ami qui a récemment repris une librairie, quand on voit l’état du marché de la presse papier, on ne peut pas dire que ce soit une décision des plus judicieuses… ou alors il faut vraiment proposer des services de conseils ou organiser des événements littéraires sortant de l’ordinaire par exemple.
Aujourd’hui, on ne fait presque plus rien sans se différencier, ou alors il faut aller dans des secteurs réellement porteurs. En ce moment, le web marche bien par exemple. Je connais aussi une personne qui s’est lancé dans le développement de jeux sur internet via applications et qui s’en sort très bien par le biais du statut d’auto-entrepreneur : https://www.evoportail.fr/actualites/2014/04/30/auto-entrepreneur-je-gagne-plus-de-2500euro-par-mois/
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