"L'économie sociale et solidaire, ce n'est pas celle des entreprises déficitaires"

"L'économie sociale et solidaire, ce n'est pas celle des entreprises déficitaires"

Serge Jacquet est dans le militantisme depuis toujours. Alors que d'autres ont choisi la politique, lui a préféré la voie du mutualisme. Son père, syndicaliste à la Sncf a été un des fondateurs de la mutuelle des cheminots à Marseille, dans les années 60. En 20 ans, Serge Jacquet est devenu le président de la mutuelle de France Plus, une des plus importantes au plan national, et aussi le président de Solimut, un regroupement de six mutuelles, présent sur l'ensemble du territoire français.

Pour ce faire connaître Solimut vient de lancer les "trophées caractères", une opération de communication qui vise à récompenser "des initiatives de solidarité, d'entraide et de générosité dans les entreprises". Parce que même dans l'économie sociale et solidaire la compétition entre mutuelles est féroce, dans un marché où la taille est un des éléments de succès. D'où l'idée de ce regroupement car pour Serge Jacquet "l'économie sociale et solidaire n'est pas une économie d'entreprises déficitaires". Il veut mettre en avant la bonne gestion de ce secteur, avec les 370 millions d'euros de chiffre d'affaires de Solimut, (composé exclusivement des cotisations des adhérents) les 150 agences de proximité, et plus de 750 000 personnes protégées. Reste que ce secteur n'est pas à l'abri de difficultés, comme l'a prouvé récemment le dossier du Grand Conseil de la Mutualité, dossier que connaît bien Serge Jacquet et dans lequel il souhaite que l'Etat s'investisse davantage.