[Podcast] Habiter Euroméditerranée
Dans ce nouvel épisode du Bocal, Violette Artaud passe de l'autre côté du micro. Elle répond aux questions de Benoît Gilles à propos de la série d'articles que Marsactu consacre aux quartiers neufs du périmètre Euroméditerranée. Entre la Cabucelle et Bougainville, l'aménageur public construit une ville nouvelle dont les habitants essuient les plâtres.
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A Marseille comme ailleurs, les personnes pauvres, modestes ou aisées cherchent d’abord un logement à un prix abordable, « décent » (taille et état du bâti) dans un quartier vivant (équipements, commerces). Or comme il y a pénurie générale de logements (sauf pour les logements « haut de gamme » qui sont même fréquemment vacants) l’écrasante majorité est obligée de se contenter d’un logement médiocre qui leur coûte en moyenne un peu plus du quart de leur budget quand ce n’est pas un tiers.
Mais il y a pire : les populations « racisées » sont reléguées dans des zones ségrégées, excentrées et non équipées. Cet état d’exclusion provoque un état de désespoir qui nourrit l’implantation du trafic. Or cela pourrit la vie quotidienne de tous en créant un climat de désordre, d’arbitraire et d’insécurité mais plus important encore, l’impression de salissure, de honte de soi.
Quand des candidats au logement social à Euroméditerranée 2 se présentent, ils fuient des endroits devenus invivables. Donc ils prennent pour un vrai paradis les résidences fermées qu’on leur propose avec deux codes successifs pour rentrer chez soi et où il n’y a plus de chahuts et bagarres aux pieds d’immeubles et dans les cages d’escaliers : enfin le calme ; la paix.
Mais ils vont apprendre à connaître, l’enfermement sur soi et chez soi, l’ennui et la solitude et toutes les addictions nouvelles qui permettent de survivre en zone aseptisée.
Il est donc urgent de créer toutes ces « aménités » qu’ Euromed 2 considère comme un luxe superflu pour « ces gens là ».
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