Hassan Bitar : "Les scientifiques doivent sortir de derrière la paillasse"

Hassan Bitar : "Les scientifiques doivent sortir de derrière la paillasse"

Faire sortir les scientifiques dans la rue et les amener à rencontrer le "commun des mortels", ceux qui ont peur de rentrer dans un musée ou dans une faculté de sciences pour leur parler de leur travail, voilà la démarche du souk des sciences. Créé en 2003, cette manifestation de vulgarisation propose d'expliquer des phénomènes scientifiques tels que l'énergie nucléaire ou les mécanismes des odeurs à travers des démonstrations, des jeux et des animations. Une dizaine de scientifiques descendent ainsi dans la rue pour rencontrer directement le public sous la forme d'un marché de plein-air, d'un souk. Il s'agit de répondre à des interrogations simples qui recoupent l'ensemble des disciplines des sciences dites dures. Toutes les sciences y sont à l'honneur (chimie, biologie, botanique…).


Pour le fondateur du souk Hassan Bitar, le plus important est de s'adresser au "public qui n'est pas vacciné par la science", celui, nombreux, qui ne s'y intéresse pas. En effet, le chercheur regrette que les jeunes se désintéressent du domaine scientifique et choisissent des "formations de marchands de tapis plutôt que de créateurs de tapis". Il déplore également le nombre restreint de chercheurs qui font l'effort de "sortir de derrière la paillasse pour aller à la rencontre du grand public".

Les prochaines éditions auront lieu le 15 et 22 mai à Aix-en-provence puis à Marseille (Belsunce).