Cordier (CIQ) : "Je commence à mal vivre la campagne des municipales"

Cordier (CIQ) : "Je commence à mal vivre la campagne des municipales"

Institution de la ville (et même de la métropole) depuis 1924, la confédération générale des comités d'intérêt de quartier, les fameux CIQ, est incarnée depuis douze ans et trois mandats par Monique Cordier. Marseillaise au verbe haut qui ne s'en laisse compter par personne, cette ancienne commerçante de Saint-Just a l'agenda aussi rempli que celui des hommes politiques qu'elle côtoie du fait de ses attributions. 

Justement, pour la confédération, l'année 2014 est capitale : les CIQ voteront pour désigner leur président(e). Et quelques semaines plus tard, l'ensemble des Marseillais se choisira un (nouveau) maire. Monique Cordier sera-t-elle candidate à sa propre succession ? Elle prend garde de ne pas répondre directement à cette question : les statuts de la confédération lui imposent désormais d'être d'abord être réélue présidente de la fédération du 13e arrondissement, qui regroupe elle même des CIQ locaux. "Je crois à la vraie démocratie. Il faut accepter le verdict des urnes, se remettre en question".

Elle ne ferme pas tout à fait la porte à un tournant dans son engagement. "Passer la main, il faut y penser. Il faut penser à former, penser à ce que l'on fait. La confédération est une vieille dame. Il faut qu'elle s'adapte à l'air du temps. C'est toujours une remise en question. C'est important qu'un mouvement comme le nôtre ne soit pas cristallisé autour d'une seule personne."

"Pas réservé aux retraités"

Pour la présidente, la confédération "n'est pas une institution réservée aux retraités. Au contraire, grâce à Internet, nous attirons de nouvelles générations qui ne sont pas toujours présentes physiquement mais qui s'investissent vraiment. Dans nos conseils d'administration, nous avons toutes les générations et toutes les classes sociales".

Elle se refuse à voir un concurrent dans le nouveau conseil de quartier mis en place à Noailles par la mairie du 1er secteur, mias envoie quelques piques : "Les comités d'intérêt de quartier sont indépendants de tout mouvement politique même si nous avons nos sensibilités politiques (…) Or, en ce moment, beaucoup de gens d'un côté comme de l'autre l'ont oublié et ne pense qu'à leur intérêt particulier ou à se positionner pour des profils de carrière politique ou professionnel".

D'ailleurs, Monique Cordier supporte mal l'atmosphère de précampagne des municipales : "Je commence à mal le vivre car c'est un peu nauséabond. On  vit dans une gouvernance plus que partagée à la communauté urbaine et à la ville, alors quand on me dit, quand je serai maire, je le ferai, on pourrait commencer dès maintenant. C'est une ville qui n'a pas de temps à perdre". Ce point de vue, Monique Cordier le défend même au sujet de la métropole. Le 21 décembre dernier, elle a fait une intervention en tribune remarquée par la ministre Marylise Lebranchu elle-même.