Avec Zidane, l'écologie, c'est du business
Avec Zidane, l'écologie, c'est du business
"Il est toujours à l’hôtel", lâche à ses collègues l’une des responsables du Beach Day, l’événement de la Surfrider foundation pour sensibiliser aux causes écologistes. Il faut dire que tout le monde n’attend plus qu’une personne ce vendredi matin : Zizou. Le seul, l’unique, le grand Zinédine Zidane. Et comme toute star qui se respecte, l’ex-footballeur se fait bien évidemment attendre. Alors chacun prend son mal en patience.
Un fourgon gris finit enfin par arriver, et Zidane en sort, petite veste noire, pantalon gris, et Adidas aux pieds (contrat oblige). Si tout le monde semble heureux de le voir débarquer, lui n’a pas l’air très emballé. Et pour ne pas arranger les choses, une nuée de caméras et d’appareil photos s’abat rapidement sur lui, impitoyable, pendant que le directeur Europe de la fondation, Stéphane Latxague, engage la conversation. Pas le temps de souffler, la visite commence. Premier arrêt : la randonnée aquatique et son stand d’analyse bactériologique de l’eau.
Zizou, ce héros
Les yeux des gamins s’agrandissent, et d’immenses sourires se plaquent sur leurs visages quand ils distinguent dans la foule que se presse vers eux le héros national. Pour certains, il est une légende, pour d’autres, il est juste célèbre, et c’est déjà pas mal. Dégainage des téléphones, et les photos sont dans la boîte : comme quoi, parfois les sorties scolaires, ça a du bon ! Surtout quand on a le privilège d’apercevoir Zizou manier la pipette comme un chef.
Au loin, on entend hurler les plus jeunes qui trépignent d’impatience. Les "Zizouuu", "coup de boule" et autres "l’italien il va pas bien" (vous noterez la délicatesse des enfants) fusent, mais l’ex-numéro 10 reste impassible : chaque stand en son temps, voyons. Un petit tour du côté de l’activité de Stand up Paddle, puis l’escalade. Une marée d’enfants s’agglutine autour du footballeur, papiers et stylos en main.
Dix minutes de match
"Tu me signes mon papier ?" demande une petite fille. Zizou s’exécute, en signe une petite dizaine avec automatisme, puis suit le mouvement en ignorant le reste des petites mains qui se tendent vers lui. "Les autographes, ce sera plus tard, les enfants", ordonne l’un des agents de sécurité. Une fois les terrains de Beach Volley observés, la visite est terminée et un petit match de Beach Soccer se profile : ça, Zizou, il connait. Accompagné de Joël Cantona, il foule à nouveau le terrain, et, beau joueur, il laisse les apprentis footballeurs lui prendre la balle. Après une dizaine de minutes, le match prend fin. Les quelques gamins privilégiés ayant joué sont essoufflés, mais heureux.
L’heure est à la signature de l’éco-charte. Un responsable de l’événement l’explique au joueur, toujours aussi avare d’expressions faciales, et celui-ci finit par signer, immortalisé par les médias. Suit une petite séance photo-souvenir avec l’équipe Surfrider, puis Zizou disparaît. Il repart comme il est venu. Et les autographes pour les enfants ? Quoi, quels autographes ? "C'est fini pour vous", coupe le même agent de sécurité, qui un peu plus tôt leur promettait les signatures sacrées. "Eux ils prennent une photo avec lui et nous on peut même pas", déplore un petit blond, déçu. Quelques chanceux ont su forcer la main pendant la visite des stands et ont leur photo avec la star, mais beaucoup d’autres repartent bredouilles. "C’est pas juste", ronchonnent-ils.
Une opération lucrative
Le directeur de Surfrider Foundation Europe n’aura pas manqué de remercier l’un de leurs partenaires, Generali, l'asssureur qui a favorisé cet événement, bien content de cette opération de greenwashing. Et devinez qui en est la tête d'affiche publicitaire évidemment. Un mythique numéro 10 ne se déplace pas pour rien. Il touche 500 000 euros par an, pour effectuer plusieurs fois dans l'année ce genre de promenade de santé, à Marseille ou ailleurs.
Résultat, un passage éclair, peu d’attention envers des gamins pourtant complètement émerveillés et peu de coeur mis à l'ouvrage, si ce n’est un court match de foot de plage. Pas un mot non plus pour les nombreux journalistes présents. Zidane, consultant Canal, n'apparaît désormais quasiment plus ailleurs comme l'avait rappelé il y a quelques mois l'ouverture de son complexe aixois de foot en salle. Le match de gala organisé n'avait pas eu de spectateurs, le spectacle étant réservé pour une émission future de la chaîne cryptée.
Non, encore une fois, dans cette histoire, Zizou semblait absent, lointain. Un poste d’ambassadeur de plus à son palmarès, à savoir celui du Beach Day, est-ce vraiment une bonne idée ? Quand on voit l’entrain du joueur, et à quel point sa célébrité pourrait risquer de faire de l’ombre au concept louable de l’événement, on se pose vraiment la question.
Commentaires
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L’intérêt de la présence de Zidane dépend de la réponse à la question suivante : vous (marsactu) seriez-vous intéressé à l’évènement s’il n’avait pas été présent ?
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Quelle enflure ! Après n’avoir jamais porté le maillot de l’OM, abandonné son foot village des quartiers nord pour Aix … Zidane ne semble pas vraiment amoureux de sa ville !
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@Anonyme : En effet, il n’avait clairement pas l’air ravi d’être là.
@Céhère : Aurions-nous couvert l’événement s’il n’y avait pas eu Zizou ? Honnêtement, je ne sais pas. Mais pour le coup, on ne s’est pas posé la question, Zidane y était, j’y suis allée, et c’est lui qui m’a le plus marquée dans l’histoire de par son comportement assez bizarre. On a prit le parti d’angler sur lui. Ce qui ne signifie en aucun cas que nous critiquons l’événement Surfrider ! M.Latxague admet d’ailleurs sans la moindre honte (et il a bien raison) que Zizou était surtout là pour ramener du monde et des médias. Preuve que le plus important pour lui, c’est l’action du Beach Day.
Ce n’est pas le premier article concernant la Surfrider que nous publions d’ailleurs 😉
http://www.marsactu.fr/search/apachesolr_search/surfrider
Merci pour le commentaire 😉
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Bref il suffit que d’anciens sportifs et des associations prennent des initiatives, ou que des entreprises financent des fondations reconnues, pour faire avancer les choses pour que vous leur tapiez dessus sans raison (Ah il fait la gueule, “c’est pas bien faut sourire aux caméras”. Ah il sourit ! “mais quel faux cul”. Il me semble que vous confondez journalisme et critiques de bas étage à : aucune information dans ce papier. Apprenez votre métier : apprenez nous des choses !
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Dommage que cet article ne parle que de Zidane. J’étais sur les lieux vendredi et je pense qu’un simple paragraphe de “zidane qui boude” aurait suffit. Bref les événements sympa à Marseille deviennent rares, et celui ci mérite qu’on en parle.
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Bonjour, je rejoins les précédents commentaires, et en effet je trouve bien dommage de ne pas parler de l’intérêt de l’évènement en lui même. Zidane permet certes de mettre cet évènement à la lumière des projecteurs, mais derrière il y a toute une équipe et des bénévoles qui ont bossé dur pour faire plaisir et sensibiliser le plus grand nombre. De plus, Zidane à toujours était un homme super timide et discret, ce n’est pas une surprise.
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Est ce vraiment du journalisme ça ?
Zidane est une star, que vous le vouliez ou non il fait rêver les gamins, peu importe ce qu’il gagne pour ça, il a montré l’exemple et c’est ce qui compte !
Vous préférez des stars qui se cachent de vos objectifs ? Vous les voulez dans des prisons dorées ?
De ce que je vois, l’évènement semble des plus nobles et la cause juste, elle aurait méritée selon moi plus de considération de votre part !
Cet article ne sert à rien sinon attirer l’attention sur ce que tout le monde sait déjà, passez votre chemin sur ce papier, il n’y a rien à voir !
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Le journalisme, c’est le sensationnel. Si nous partons du principe que, comme certains le précisent, “Zidane, on s’en fout que c’est un fion, il fait rêver les enfants”, alors, prenons le parti de considérer que le journalisme d’aujourd’hui est là pour attirer l’attention et ne nous en offusquons pas.
L’article est bien écrit, ne nous apprend pas grand chose mais nous confirme ce que toute personne bornée et fan de foot en France se devrait de reconnaître : “Zizou” est une machine à fric qui n’a pour but que le lucratif, comme toute “star” qui se respecte- ou pas, d’ailleurs. La différence notable se trouve dans son approche peu intelligente des événements comme celui-ci. Au lieu de se la jouer super joyeux, monsieur tire la gueule.
Le plus malheureux reste encore que cette personne qui a fauté à maintes reprises sur le terrain comme dans sa vie, qui se comporte comme un triste personnage et qui, de par des révélations de proches, se trouve être un odieux personnage, ce monsieur, reste l’idole de toute une génération.
Et on se demande pourquoi le monde – et le football franàais 🙂 – va de plus en plus mal…
A titre de comparaison, fans de foot, tournez-vous vers Alessandro Del Piero, ancien coéquipier de ce cher Zinédine qui, sur le terrain comme à la ville, a toujours su être un exemple.
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