De bonnes ondes pour la radio numérique à Marseille

De bonnes ondes pour la radio numérique à Marseille

Alors que la fin de son mandat approche, Michel Boyon, le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel a enfin mis un coup de collier sur le dossier de la radio numérique terrestre (RNT). Le projet, lancé en 2008, relancé en 2009, reste  freiné depuis des années (Boyon l'a reconnu) par des radios commerciales peu enclines à voir se développer, via la multiplication des canaux, une concurrence qui affecterait leur marché publicitaire comme l'ont constaté les grosses chaînes TV avec l'arrivée de la TNT.

Dans le cadre de ce nouveau départ, Marseille où une expérimentation est en cours, comme Paris et Nice sera en pointe. A la différence des autres grandes villes, les radios ont déjà été sélectionnées suite à l'appel d'offres de 2008. Certes, certains projets ont depuis été mis en sommeil ou abandonnés comme Europe 1 Sport, LCI Radio ou encore RTL-L'Equipe mais les autorisations accordées restent valables. Ce qui laisse à penser que le lancement définitif pourrait intervenir localement avant la fin de l'année, indique une source proche du dossier pour qui cela paraît "techniquement et administrativement faisable".

Le directeur de la radio provençale Raje, Valère Corréard, se veut quant à lui plus optimiste.

On peut imaginer qu'il pourrait ne pas y avoir de coupure entre la fin de l'expérimentation le 15 juillet et la mise en route définitive.

Pour cette station qui porte le projet marseillais, l'annonce débloque la possibilité de s'implanter à Marseille où les fréquences étaient impossibles à obtenir. Selon Valère Corréard, l'expérimentation démontre que la demande existe. "Lors de jeux concours ou sur notre site, on a de plus en plus d'appels, de commentaires qui viennent de Marseille", donne-t-il en exemple.

Durant cette période d'essai, les principaux écueils techniques ont été franchis même si des zones d'ombre subsistent notamment en centre-ville. Reste donc à convaincre les habitants de s'équiper. Pour Valère Corréard, l'enthousiasme est au rendez-vous. "On a vu fleurir des postes qui couplent réceptions analogique et numérique dans les magasins, c'est bon signe", lance-t-il. Toutefois, pondère-t-on à la communication de la Fnac marseillaise, "même si on ne donne pas de chiffres sur les ventes cela reste pour le moment très anecdotique et il y a très peu de modèles. Les gens viendront quand tout cela sera vraiment effectif."