Le policier ripou a-t-il permis le règlement de comptes qui a fait une victime collatérale ?

Une marche blanche avait réuni plusieurs centaines de personnes en juin au Plan d’Aou pour exprimer le sentiment d’injustice après le décès d’Engin Günes, victime d’une balle perdue dans un règlement de comptes quelques jours plus tôt dans un local associatif de l’Estaque. Un article du Monde révèle que le tueur aurait été informé par un policier du renseignement intérieur qui lui aurait fourni des informations sur sa cible, Adil Attar, lui aussi abattu ce soir-là.

Le brigadier, qui répond au surnom d'”Haurus”, avait effectué quelques jours plus tôt des recherches sur Adil Attar, a révélé une enquête judiciaire. Elle a aussi démontré qu’il s’était renseigné sans raisons sur Jean-Louis Grimaudo, décédé d’un tir de kalachnikov quelques jours après ces recherches. En tout, ce sont près de 300 requêtes illicites qui ont été recensées par la justice : elles valent à l’agent de renseignement la détention provisoire.