Habitat indigne : une deuxième marche pour transformer la colère en contestation

Actualité
le 14 Nov 2018
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Suite de la forte mobilisation lors de la marche blanche, la "Marche de la colère" de ce mercredi soir sera un nouveau test pour la contestation des choix municipaux en matière d'habitat après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne.

Photo LC.
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Après le recueillement de la marche blanche qui avait rassemblé plusieurs milliers de Marseillais samedi, c’est la colère qui est annoncée dans les rues de Marseille ce mercredi à 18 h. Lancé par le collectif du 5 novembre – Noailles en colère, l’appel a pour objet la dénonciation de l’habitat indigne à Marseille. La manifestation démarrera au pied de la rue d’Aubagne, cours Saint-Louis, à quelques dizaines de mètres des immeubles effondrés. Le parcours, déclaré en préfecture, s’achèvera à l’hôtel de Ville, où devraient de nouveau retentir les “Gaudin démission”.

Si les drapeaux et slogans étaient discrets lors de la marche blanche, on devrait cette fois-ci voir fleurir les revendications de nombreux groupes et associations actifs à Marseille sur les questions d’habitat et de précarité, au premier rang desquels la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs, la Ligue des droits de l’Homme, la coordination des Pas sans nous, ou le collectif d’habitants de Maison-blanche. Devraient aussi flotter les fanions de la CGT, la France insoumise, ou encore le mouvement de Benoît Hamon Génération.s. “C’est une très très grosse manif qui se prépare”, estime Marie Batoux, habitante de Noailles initiatrice du collectif et élue LFI.

Les opposants au projet de requalification de la Plaine appellent aussi à grossir les rangs, l’Assemblée de la Plaine voyant dans le drame de la rue d’Aubagne “le résultat des choix politiques de la mairie de Marseille en matière d’urbanisme”. “On comprend que beaucoup de gens auront des mots d’ordres particuliers, commente Marie Batoux. Il y a un besoin de montrer que tout Marseille est rassemblé sur le problème du logement indigne.”

Le collectif Noailles en colère entend quant à lui rester sur ses revendications en lien avec la situation d’urgence. “Justice et dignité sont nos deux fers de lance, précise-t-elle. Nous voulons rester très concentrés sur des objectifs immédiats pour les familles des victimes et des évacués”. Le collectif se réunit régulièrement depuis la semaine dernière dans un local de la rue de l’Arc. Une fois passée la manifestation, des commissions thématiques devraient être mises en place pour structurer son action.

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Commentaires

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  1. LN LN

    Dans le dernier paragraphe tout est dit.
    J’ose espérer que ce soir, la mémoire et la dignité de samedi se dissolvent pas dans fourre-tout de revendications (La Plaine, les gilets jaunes, le BUS… la liste est longue) et que l’on restera sur les exigences que nous attendons par rapport à l’habitat indigne, la rue d’ Aubagne, ses riverains. J’ai qqs craintes….

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  2. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Oui. Tout le monde est légitime a soutenir le mouvement et les habitants mais c’est de cela qu’il s’agit et de cela pour tout le monde. Que les différentes organisations soient disciplinés afin de pas de récupérer leur colère et leur détresse pour des causes extérieure sur lesquelles tous les participants ne seront pas du même avis.

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