La Ville de Marseille se désengage de la gestion de la future unité d’hébergement d’urgence

Le dossier de la nouvelle unité d’hébergement d’urgence (UHU) est longtemps resté coincé dans les rouages très dentelés des négociations entre l’État et la Ville. Le conseil municipal a fini par voter le principe du bail emphytéotique de 40 ans qui doit permettre la construction et le financement de la nouvelle unité d’hébergement d’urgence, sise boulevard de Magallon (15e), qui permettra d’accueillir 224 hommes.

Lors du débat, l’adjoint en charge de la lutte contre l’exclusion, Xavier Méry, a précisé : “désormais la Ville se retire de la gestion de ce bel outil”. Jusqu’à présent, la Ville et l’État se partageaient à part égale les 2,8 millions du budget de fonctionnement de l’équipement. La gestion de l’équipement vétuste de la Madrague-Ville a maintes fois défrayé la chronique (lire notre dossier) et le maire lui-même a reconnu qu’il n’était pas digne de la seconde ville de France. Pour la première fois, la Ville revient sur sa politique volontariste d’aide “aux déshérités”. “Nous nous contenterons de verser les 500 000 euros de loyer annuel dans le cadre du contrat avec le constructeur, précise l’élu. Pour l’unité de la Madrague qui accueille les femmes, la décision n’est pas encore prise.”