Série d'été
Alors la zone ?

Avec les travailleurs du soir, dans les derniers bus de Plan-de-Campagne

Reportage
le 28 Août 2025
7

[ALORS LA ZONE ? - 5/5] Pour clôturer cette série d'été à Plan-de-Campagne, Marsactu a attendu les derniers bus de la soirée desservant Aix, Marseille et ses quartiers Nord, quasi dédiés aux employés précaires des enseignes de restauration.

Le bus L50 relie Plan-de-Campagne au centre-ville de Marseille. (Photo : CMB)
Le bus L50 relie Plan-de-Campagne au centre-ville de Marseille. (Photo : CMB)

Le bus L50 relie Plan-de-Campagne au centre-ville de Marseille. (Photo : CMB)

“La commande 28 ! La commande 28 ! 28 !” Le soleil se couche sur la zone commerciale de Plan-de-Campagne en cette fin de mois d’août. C’est l’heure de pointe dans les différents fast-foods qui balisent la rue principale : McDo, Burger King, KFC, Five Guys, Quick. Quick, où une vingtaine de salariés s’agitent entre la cuisine et le comptoir, des piles de burgers dans les mains, des écrans au-dessus de la tête et un flot infini de commandes qui défilent. La salle est pleine. Mais peu à peu, le parking se vide. Les clients s’en vont. Resteront les bus. La ligne 51, qui relie Marseille à Aix-en-Provence via la nationale desservant les quartiers Nord, Septèmes-les-Vallons et Luynes, effectuera son dernier passage à 22 h 30. Le bus 50, qui trace sur ...

Commentaires

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  1. Pascal L Pascal L

    « … elle poursuivra sous la forme d’un contrat étudiant, en parallèle de son entrée en première année de médecine à la Timone (5e). » Eh bien la pauvre, elle est mal partie pour réussir ses études !

    “Au siècle dernier” du temps d’une certaine protection sociale, j’ai connu des enfants d’ouvriers ou de travailleurs agricoles qui réussissaient en médecine ou en prépa : une place gratuite en cité U ou à l’internat et une bourse étudiante suffisante pour survivre (restau U ou cantine tous les jours) sans travailler à côté. Ils pouvaient se contenter d’un boulot pendant les deux mois d’été. Mais réussir des études très sélectives et avoir un boulot même à temps partiel à coté, c’est malheureusement impossible.

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    • SLM SLM

      Mais qu’est ce qui a bien pu se passer entre “le siècle dernier” et aujourd’hui pour que cela change?

      D’accord pour Camélia : c’est très mal engagé pour elle.

      Idem pour Bob : en étant en troisième année de sociologie à 23 ans, on lui souhaite de ne pas chercher du travail dans cette filière. Quoique la France est plutôt bien servie en la matière puisqu’elle semble former plus de sociologues et autres chercheurs en théorie du genre que d’ingénieurs à même d’industrialiser la fusion nucléaire.

      Et je crains la même chose pour Benjamin : j’espère pour lui et qu’à 30 ans, son “Master 2 en sciences de l’éducation” est une reconversion professionnelle et non une formation initiale.

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  2. Alexeï Mikhaïlovitch Alexeï Mikhaïlovitch

    Bizarrement, la frénésie sécuritaire du gouvernement et du préfet est absente quand il s’agit de protéger des travailleuses et travailleurs.

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  3. SLM SLM

    L’article est touchant. En revanche, je n’ai pas bien compris sa finalité. 

    Déjà, pourquoi le châpo mentionne-t-il des “salariés précaires” des enseignes de restauration?

    A aucun moment il n’est fait mention que les contrats de travail étaient précaires? Sauf peut-être pour les alternants. Mais le choix de devenir alternant revient à la personne elle-même, pas à l’entreprise.

    En outre, les employeurs, en l’occurence les enseignes de restauration, ne semblent pas vraiment être des tyrans : McDo paye le Uber et adapte ses horaires pour ses salariés qui ont peur (à juste titre) des bus.

    La femme qui travaille elle dans un supermarché semble plus sous pression que les employés de la restauration. Mais quel intérêt de nous informer qu’elle n’est plus syndiquée et qu’il n’y a aucun syndicat chez son nouvel employeur si ça n’est pas pour expliquer pourquoi?

    La finalité donc. Est-elle de nous montrer que des “salariés précaires” travaillent au service de consommateurs eux aussi précaires (les clients de McDo, Burger King, KFC, Five Guys, Quick ne sont pas vraiment des CSP+++)? Nous expliquer qu’à travers ces exemples de vie, les “salariés précaires” sont tous immigrés, comme semble le préciser Benjamin. Ou bien que la plupart des personnes interrogées semblent finalement heureuses de leur situation, malgré les retards fréquents des bus de la RTM, ce qui serait une bonne nouvelle?

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    • Massilia fai avans Massilia fai avans

      Voici mon interprétation:
      Ce sont avant tout des salariés précaires parce qu’ils selon toutes vraisemblance en CDD et à temps partiel.
      Si certains sont étudiants, et travaillent en même temps que leurs études, ils sont encore plus précaires puisqu’ils ne peuvent pas se consacrer uniquement à leur études pour des raisons certainement financières (@ Pascal L je suis d’accord l’entré en médecine n’est pas gagnée).
      Je pense que cet article devrait être partagé (sur LinkedIn ?) avec les décideurs de la Métropole qui en 2025 ne parviennent toujours pas à assurer la mobilité de ceux qui en ont le plus besoin.

      PS 1: je ne sais pas d’où vous sortez que les clients des fast foods sont de précaires ?
      PS2: PDC pour plan de campagne, mais je préfère PDC en référence au Palmashow

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    • MarsKaa MarsKaa

      Immigrés ? Comme Ciotti, Sarkozy et Bardela ?

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  4. MarsKaa MarsKaa

    Merci pour ce reportage qui s’attache à un angle mort : les jeunes (et moins jeunes) travailleurs de la zone, aux horaires décalés, et confrontés aux difficultés de la desserte en transports. Cette jeunesse qui ne prend pas de vacances, qui habite les quartiers nord, et qui travaille comme leurs parents… ça casse certains clichés sur “l’assistanat”.

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