À l’Estaque, la gestion de la crise attise la colère des sinistrés de l’incendie

Reportage
le 17 Juil 2025
22

Mardi 15 juillet, les sinistrés de l'incendie survenu à Marseille et aux Pennes-Mirabeau se sont retrouvés au centre social de l'Estaque pour une réunion avec les institutions. Beaucoup ont interrogé la chaîne de commandement et regretté l'absence du préfet, pourtant en charge des opérations de secours.

Les sinistrés de l
Les sinistrés de l'incendie se sont réunis au centre social de l'Estaque, qui sert de guichet unique depuis le week-end dernier. (Photo : R.Z)

Les sinistrés de l'incendie se sont réunis au centre social de l'Estaque, qui sert de guichet unique depuis le week-end dernier. (Photo : R.Z)

Devant le centre social Estaque – Bassin de Séon, les visages sont creusés par la fatigue, l’inquiétude et la tension. Depuis le week-end dernier, le lieu sert de guichet unique pour accueillir les sinistrés du violent incendie qui a touché Les Pennes-Mirabeau et Marseille le 8 juillet dernier. Ce mardi 15 juillet, peu avant 18 heures, ils arrivent par grappes devant le bâtiment. La réunion, organisée par la mairie de Marseille, commence dans quelques minutes. Élus municipaux emmenés par Samia Ghali (DVG), représentants des services de la Ville, agents envoyés par la métropole Aix-Marseille, la police municipale et les marins-pompiers sont à l’Estaque pour échanger avec les sinistrés sur leurs besoins et expliquer l’articulation des aides proposées par les ...
Vous voulez lire la suite ?
Abonnez-vous à Marsactu

Commentaires

Rejoignez-la communauté Marsactu pour, vous aussi, contribuer au débat local. Découvrez nos offres


ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. Patafanari Patafanari

    C’était donc un préfet « Hors cadre ». Qui va se faire recadrer.

    Signaler
    • Marc13016 Marc13016

      Et qui a soigneusement évité de se faire encadrer par les habitants de l’Estaque !

      Signaler
  2. Oreo Oreo

    Oui, les sinistrés on droit à des réponses du Préfet. Les marseillais aussi : pourquoi ça c’est si mal passé à l’Estaque et quelles sont les les mesures prises et à prendre pour que ça ne se reproduise pas. Marseille compte des kilomètres de confronts ville-garrigue et nous devons être assurés que cela est sécurisé correctement en cas d’incendie. Cela mériterait à mon sens un grand chantier impliquant les services d’urbanisme, de voirie et ceux de sécurité, car quand on voit su place, c ́est le bazar. Je pense notamment au chemin de Palama et à toutes les traverses du genre.

    Signaler
    • Thais Thais

      En effet, à les écouter, ils n’ont aucun compte à rendre. Si sa maison avait brûlé au Préfet ou à l’amiral des pompiers, ils ne nous diraient pas qu’ils en ont sauvé 1000.
      D’ailleurs, quel argument pathétique.

      Ce que je constate c’est que plus de 6 heures après l’appel au sdis a 10h49, certains quartiers n’avaient pas vu l’ombre d’un pompier.

      Que faisaient-ils ?
      Mon voisin pompier me décrit souvent la gabegie de la gestion des hommes, comparable à celle de l’administration. Pas de vague, pas de courage, une direction dans les bureaux qui ne va jamais sur le terrain, pas à l’écoute du terrain, qui sait tout mieux que ceux sur le terrain.

      Sans compter notre adjoint à la sécurité, qui le jour de l’incendie, déjeunait comme tous les mardis avec ses deux copains, au Palais 1860, j’espère pas sur mes côtes, encore à 13h40 lorsque je suis parti, alors que le feu était aux portes de Marseille – le plus gros incendie depuis 10 ans et lui déjeunait tranquillement.

      Je comprends qu’il ne veuille pas polémiquer et essaie de nous enfumer : « La priorité, c’est d’apporter des réponses concrètes aux sinistrés et de les accompagner dans leurs démarches administratives.” Pffff

      La priorité, c’était de tout mettre en œuvre pour protéger les maisons, jamais un incendie n’a brûlé 71 maisons en France. Et eux voudraient que l’on passe à autre chose, comme les politiques.

      Et Payan and Co disent de les applaudir, applaudir de quoi, de ne pas avoir pu géré un incendie qui a mis 3 heures à arriver sur Marseille…

      Signaler
    • RML RML

      @thais sur le sujet c’est tout de même le préfet qui a merdé. Et indirectement Retaillaux alors.
      Quant aux traverses et aux chemins, ne sont-ce pas des compétences de la Métropole ?

      Signaler
  3. Manipulite Manipulite

    Le poste de préfet à la sécurité a été supprimé et le titulaire a été expédié vers d’autres contrées et remplacé par une dame de rang inférieur rattachée directement au préfet de région et du département.
    Concentration des pouvoirs pour plus d’efficacité disaient-ils.
    On voit le résultat ; à titre accessoire le super préfet n’a même plus de fusible à faire sauter à sa place.

    Signaler
  4. Lagremuse Lagremuse

    Sur l’article du Monde, on apprend que la mairie n’a pas “formellement” invité la préfecture. C’est étrange.

    Signaler
  5. Regard Neutre Regard Neutre

    On parle souvent du « front méditerranéen » comme d’un tout, mais entre Nîmes et Marseille, il y a une réalité bien différente.
    Ici, c’est 1 million d’habitants cernés par des massifs boisés : Étoile, Garlaban, Nerthe, Calanques, Sainte-Victoire… autant de poudrières naturelles en été. Et pourtant, plus aucun Canadair à demeure à Marignane.
    Une logique nationale peut se comprendre, mais à force de centraliser, on finit par fragiliser les zones les plus densément exposées.
    En 2025, il serait simplement raisonnable de maintenir au moins deux Canadairs stationnés en permanence dans les Bouches-du-Rhône pendant la saison à risque, sous coordination régionale, en lien direct avec les SDIS et les communes.
    Un feu n’attend pas que l’avion revienne de Nîmes. Il court. Il saute les routes. Il dévore les collines.

    Signaler
  6. Pierre Ciavarella Pierre Ciavarella

    La réunion pour le collectif est le jeudi 17 à 18h. Pas le vendredi

    Signaler
    • Romain Zanol Romain Zanol

      Bonjour, merci pour la rectification, c’est corrigé !

      Signaler
  7. 9zéros 9zéros

    A la lecture des évènements il faut bien entendre que ce n’est que le début d’une nouvelle ère, que ces sécheresses grandissantes vont s’accroître et vivre au milieu de la nature dans des endroits difficiles d’accès sera plus périlleux chaque été. Cependant des progrès énormes ont été accomplis en ce qui concerne la surveillance des forêts, les surfaces brûlées ont considérablement diminuées en hectares ces 30 dernières années grâce à la surveillance permanente et donc l’intervention rapide des pompiers. Dans le cas présent la malchance du départ du feu est manifeste et l’absence des Canadairs absurde! par-contre il y aura toujours des incendiaires, la foudre ou des erreurs humaines comme le départ du feu en 89 dans la St.Victoire.. aussi la gestion des bords de routes, l’entretien des sous-bois, les plantations d’espèces adaptées, des zones agricoles qui empêchent la progression des feux, des accès nettoyés et entretenus sont autant d’impératifs à respecter car les forêts de pins sont présentes partout, elles ont grossies depuis plus d’un siècle et la fin de l’activité pastorale. On est certes loin des désastres subies par exemple dans le pays presque voisin du Portugal, en nombre d’hectares et de morts, mais sérieusement notre situation s’en rapproche et nous ne sommes plus à l’abri d’un scénario catastrophe si les moyens matériels ne sont pas maintenus et renforcés. En attendant la pluie…..

    Signaler
    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Maintenir et renforcer les moyens, ça suppose de faire le contraire de ce qu’a fait Macron : promettre le renouvellement et l’extension de la flotte de Canadair (30 ans d’âge actuellement !) puis, une Nième fois, oublier sa promesse – tandis que son Premier ministre Attal supprimait les crédits destinés à la commande de deux appareils. C’est compliqué d’éteindre le feu avec le vent des grands discours, qui au contraire l’attise.

      Signaler
  8. Hde mars Hde mars

    Vous parlez de la prefecture mais il ne faut pas oublier que la ville de Marseille a un service qui s occupe de la gestion des risques et gere la securite civile .Il lui aussi cense prevenir les habitants durant tout evenements et faire des plan de gestion des risques . Si dans le DICRIM ils annoncent s occuper de la population en cas de risques a priori personnes ne les cites dans le gens a qui ils ont eu affaires .Ils s agit du meme service qui gere les batiments insalubre avec a sa tete un ancien du bataillon a priori ils ont encore du retard sur la vrai gestion et ce n est pas en diffusant des documents avec discours d’elu et presentation d’un expose de 3eme qu on ira bien loin

    Signaler
  9. Richard Mouren Richard Mouren

    Il faut remarquer que l’urbanisation a beaucoup “grignoté” les contreforts des collines avec des accès problématiques voire improblables. Ces constructions, si elles bénéficient d’un point de vue extraordinaire ou d’un calme bucolique olympien, deviennent des problèmes en cas d’incendie. Comme il existe des zones inondables, il pourrait exister des zones incendiables soumises a restrictions de construction.

    Signaler
    • Thais Thais

      La faute n’est pas à ceux qui ont construit comme certains le laissent entendre pour se défausser.

      Le Préfet et les habitants n’ont pas non plus fait part de problématique d’accès puisque le préfet avait confiné tout le monde, sans aucune nuance, au risque de mourir bruler dans sa maison.

      De plus, lorsque l’on dépose un permis de construire, celui-ci est soumis au service des pompiers qui juge du risque, peut refuser et/ou impose le cas échéant des contraintes, comme par exemple la pose d’un poteau incendie s’il n’y en a pas à moins de 150 m.

      Dans la Provence, certains habitants expliquent lorsqu’ils en ont vu, c’était rare paraît-il, qu’ils ont été obligés d’expliquer aux pompiers l’emplacement des bouches à incendie, du grand n’importe quoi.

      Des Canadairs engagés plusieurs heures après le départ incendie, 94 maisons incendiées finalement dans la Provence et le préfet et nos politiques, qui ne veulent rendre aucun compte sous couvert de « on a fait le maximum et il n’y a pas eu de mort ».

      Signaler
    • Richard Mouren Richard Mouren

      Chère Thaïs, je ne porte aucune accusation. Je constate simplement qu’une urbanisation grandissante part à l’assaut des collines et que les changements climatiques exigeront certainement des modifications dans les règlements d’urbanisme concernant les zones sensibles aux feux y compris leurs voies d’accès.

      Signaler
  10. Hde mars Hde mars

    On peut quand meme dire que certaines construction sont anarchiques et n avait pas ete vraiment controles ou depose .
    Apres dans le document-dinformation-communal-sur-les-risques-majeurs-dicrim telechargeable sur le site de la ville il est bien determine des zones ou le debrouissalement est obligatoire et a priori il n y a aucun controle de la ville ou de la prefecture .

    Signaler
  11. Marc13016 Marc13016

    Je sais pas pourquoi mais j’ai envie de continuer ces échanges … peut être parce que j’étais dans “le feu de l’action”, c’est le cas de le dire, étant habitant de ces zones. Perso j’ai eu de la chance, d’autres moins.
    Je peux pas m’empêcher d’essayer de comprendre. Quelques constatations :
    – Dans l’après-midi, puis dans la soirée, des habitants ont éteint des départs d’incendie de leur propre initiative, avec des moyens perso (tuyaux d’arrosage et autres).
    – Dans mon quartier, on n’a pas vu un pompier ou un policier avant 20h, ça brûlait très fort depuis 3 ou 4 heures. Qué paso ?
    – Avec certains voisins, on s’est “auto-évacué”, pour se mettre à l’abri en bas sur le littoral. Là, des petits c. laissaient leurs bagnoles en stationnement gênant, ça a perturbé des passages de véhicules, notamment des voitures de secours quand ils sont enfin arrivés.
    – les jeunes du coin faisaient les beaux sur leur scooter, leur quad, ils allaient et venaient vers les flammes, dans des comportements limite délirants. (c’est un petit point de deal connu, plutôt “sage” en général).
    – J’ai même assisté à des scènes de bagarre, les petits c. cités plus haut ont agressé une voiture qui évacuait le quartier, probablement parce que le conducteur leur avait demandé de le laisser passer.
    – Quand je dis bagarre, c’est même un peu plus : un des jeunes est arrivé avec un sabre et a commencé à massacrer les vitres de la voiture, déjà bien entamée sur les rétroviseurs et autres éléments fragiles. (c’était une porche Cayenne, avec deux messieurs à bord qui avaient des look parisiens, pas le bon profil …).
    – Certaines des personnes présentes ont dû se motiver pour intervenir et éviter que ces comportements ne dégénèrent.

    Un peu d’uniforme bleu aurait été bienvenu ! Il sont arrivés vers 20h m’a-t-on dit. Je les ai pas vu j’étais remonté chez moi à leur arrivée. (enfreignant ainsi des ordres ultérieurs, que j’ignorais).

    je relate ce témoignage parce que je me dis que ça peut aider aux futures gestion de crise. Et puis ça me fait du bien, après tout, de partager ces expériences. Il en ressort que l’homme peut se comporter de la pire et de la meilleure des manières, comme d’hab. D’où la nécessité de services publics présents, réactifs et efficaces.
    Espérons que la lumière sera faite sur certaines absences de leur part ce jour là.

    Signaler
  12. MarsKaa MarsKaa

    Si on veut des services publics efficaces sur le terrain, il faut pas chercher à payer moins d’impôts, il faut aussi bien choisir ses élus, il faut ensuite surveiller tout ce beau monde et dénoncer la corruption, le détournement de fonds, le jemenfoutisme, et soutenir ceux qui agissent/veulent agir et sont bloqués par d’autres.

    Signaler
    • MarsKaa MarsKaa

      Il y a des leçons à tirer des conséquences de cet incendie, qui n’est que le premier : les moyens matériels et humains, la chaîne de commandement, la communication de consignes aux habitants, les règles d’évacuation… mais aussi en prevention, les règles d’urbanisme, le débroussaillage, la formation des habitants etc.. il serait temps de s’y mettre. C’est pourquoi tous les blabla politiciens à tous les échelons sur tous les sujets, localement ou nationalement, sont insupportables.

      Signaler
    • Marc13016 Marc13016

      +1
      Le civisme, ça s’entretient, comme les broussailles …
      Même dans les couches “hautes” de gouvernance politique !

      Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire