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Salut c'est Pointue !

À l'heure où beaucoup sont en vacances, voire sur les pistes, Marsactu pose les questions qui fâchent (les lycéens) : l'orientation. En explorant deux voies avec différents avantages et inconvénients : devenir chouf dans un réseau ou footballeur professionnel ? Aucun des deux, répondrez-vous certainement après lecture de votre newsletter préférée.

Dans ce numéro, retour aussi sur la vindicte des maires carencés en logements sociaux, décryptage du projet pour le développement du fret sur le port et petit point sur le sentiment de confiance entre Marseillais.

Pointue, 42ᵉ édition, allons-y !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
lisa@marsactu.fr

À PICORER

🚌 Ça décale. D'aucuns la craignaient, d'autres l'attendaient avec impatience. La réforme du réseau de bus de Marseille semble bien partie pour rester au dépôt. À la métropole, on ne cache plus désormais qu'il ne faut pas compter sur une nouvelle carte l'année prochaine. Et tant pis si des plans et une large concertation avaient déjà été réalisés. "Pas de changement avant les élections", explique-t-on. Il s'agit de ne pas rajouter de confusion sur un réseau de transports en commun déjà en pleine confusion avec l'interruption des trams T2 et T3 après l'incendie d'un parking et à la fermeture du métro passé 21 h 30 du lundi au jeudi.

🥣 Ça cuisine. Frédérique Camilieri, c’est fini. La préfète de police en poste depuis trois ans et trois mois – un record – quitte Marseille. Pour cette occasion, elle se livre de façon assez personnelle et inédite dans un long entretien à La Provence. Au rayon anecdote marquante, on retiendra surtout l’inattendue explication du terme “pilonnage”, choisi pour définir sa stratégie face aux trafics. “Je devais être dans ma cuisine, et étant de culture orientale, le pilon est un instrument très présent”, confie-t-elle. Et bon appétit.

👶 Ça refile. Vendredi dernier, Sabrina Agresti-Roubache poursuivait sa visite de terrain à Aix-en-Provence, dans le quartier d’Encagnane, en cours de rénovation. Abordée par des habitants refusant de quitter leurs logements, la secrétaire d’État a bouleversé son agenda du jour pour faire le tour des appartements concernés, entourée de son aréopage, mais aussi de la maire d’Aix et de son entourage, bientôt tous massés dans le petit salon d’une locataire. S’il y a bien quelqu’un qui n’était pas ravi de ce changement de programme, c’est Sophie Joissains. Car devant toutes les revendications qu’on lui partageait, la ministre déléguée n'a pas hésité à remettre le bébé dans les bras de la maire (UDI), à coups de "Sophie va s'en occuper". Plaisir d'offrir, joie de recevoir.

🎓 Ça recale. Le dossier Sciences po Aix a montré qu'Aix Marseille université a pu par le passé se montrer peu regardante en termes de partenariats. Période révolue, jure-t-on dans les couloirs d'AMU. Cette dernière vient en effet, selon nos informations, de recaler l'EMD Business School qui sollicitait une convention en vue de délivrer des diplômes universitaires. En cause les orientations de l'école, jugée conservatrice et trop proche de l'Opus Dei. La conférence organisée dans ses murs près de la gare Saint-Charles avec l'égérie de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère, aura fini de convaincre AMU de ne pas sceller cette union.

DANS NOS FILETS

Révolte. Quand les règles ne nous conviennent pas, changeons-les ! C’est en substance le propos de 40 maires du département, habitués des sanctions pour non-construction de logements sociaux, dans une missive adressée au ministre du Logement que Marsactu s'est procurée. Les élus se disent en effet lassés d’être “stigmatisés en maires “récalcitrants, mauvais élèves” et “multirécidivistes” et mis en pâture à l’opinion publique”. En guise de cadeau de bienvenue au ministre, ils lui suggèrent d’abandonner les objectifs de production de HLM prévus par la loi SRU. Pratique : plus de loi, plus de sanctions. Il fallait y penser.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Chouf. L’Emprise est de retour ! Non pas que celle qui pèse sur nombre de quartiers marseillais se soit allégée momentanément. Mais notre série consacrée au sujet de la mainmise des réseaux de deal sur la ville, elle, reprend son rythme au long cours. L’idée du trio de journalistes de Marsactu qui pilote la série est claire : on continue les enquêtes sur le sujet aussi longtemps que nécessaire, en prenant le temps de l’investigation et du travail de terrain. Ce nouvel épisode a de quoi faire date : une réelle immersion dans le système de recrutement des petites mains du trafic. Comment sont-ils approchés ? D’où viennent-ils ? Quelles sont leurs aspirations et leurs craintes ? Clara Martot Bacry raconte ce monde qui a tout d’un Pôle emploi parallèle de l’économie illégale. Pour retrouver les épisodes précédents, il suffit de cliquer ici.

ON A CREUSÉ

Équation. Terminal de Mourepiane, fret, reconstitution de fonctionnalités ferroviaires… Aux béotiens du monde du rail, tous ces termes ne disent peut-être pas grand-chose. Et pourtant, le projet est présenté comme un levier majeur pour que l’air marseillais reste respirable. Enfin, pas si on regarde les petites lignes. Pour le dire simplement, il est question d’améliorer le trafic des trains de fret desservant le Grand port à Marseille, en créant un raccordement au niveau de Mourepiane, non loin de l’Estaque. Qui dit plus de fret, dit, logiquement, moins de camions, et donc de pollution, non ? Eh bien, pas vraiment, nous explique Rémi Baldy.

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LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Vocation. Projet professionnel : footballeur. De génération en génération, l’aspiration se retrouve sur les fiches d’orientation. Même si, on le sait : beaucoup de candidats, très peu d’élus. Et pour ceux qui ont quasiment touché ce rêve du doigt, la chute est d’autant plus violente. Dans un long récit tout en nuance, Wassila Belhacine a recueilli pour Marsactu les témoignages d’ex-gloires des centres de formation contraints de retourner à la “vie normale”. Une relégation souvent brutale et très peu accompagnée ou préparée par les formateurs.

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ET AVEC ÇA

Feel good. Une mauvaise note de plus ? Cette semaine, la commission européenne publiait un long rapport sur la qualité de vie dans les villes d'Europe, et, surprise (ou pas), Marseille occupe encore des places peu glorieuses sur les différents tableaux proposés. Saleté, sécurité, évidemment sont pointées du doigt. Plus original, Marseille ressort particulièrement dans le classement des villes où les habitants estiment que l'on peut faire confiance au reste de la population. Nous siégeons en effet parmi les dix villes dans lesquelles cet indicateur est le plus bas, avec seulement 42% de Marseillais sereins, juste un point au-dessus des habitants de Tirana en Albanie. En revanche, plus de la moitié des interrogés estiment que les administrations locales souffrent de corruption. Bonne ambiance.

Pointue ! touche à sa fin, mais vous savez que de nombreux articles et enquêtes n'attendent que vous sur marsactu.fr pour patienter jusqu'à jeudi prochain.

Pour toute question, info importante ou pour nous raconter à quel point vous aimez vos voisins, écrivez à pointue@marsactu.fr.

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