Bonjour c'est Pointue !

⌛ Ça patine. Dans un grand entretien à La Marseillaise, l'adjoint au logement (GRS), Patrick Amico, promettait un passage devant le conseil municipal du Contrat de mixité sociale "en février". Attendu par l’État, le document doit programmer très finement la production de logements sociaux pour rattraper le retard pris en la matière. On le sait, la Ville a échappé de peu à la sanction. "Ça sera plutôt pour avril", entend-on dans les couloirs de l'hôtel de Ville. Et pour cause, un tel contrat doit prendre en compte l'avis des mairies de secteur, mais aussi de la métropole et de l’État, avant d'être voté...

🚌 Ça s’emballe. Sophie Joissains, maire (UDI) d’Aix-en-Provence, a partagé une bonne nouvelle sur son projet de future ligne de BHNS vers Les Milles : “La métropole a terminé les études, qui sont relativement prometteuses”. Elle essaye surtout de convaincre que son programme est assez solide pour être inscrit dans la version 2.0 du plan Marseille en grand et bénéficier de la subvention de l'État. Pourtant, la métropole, ne donne pas le même son de cloche à Marsactu : les études seraient toujours en train de se poursuivre et rien n'aurait abouti. En ajoutant : “Ce qui est certain, c’est que ce projet de BHNS ne sera pas intégré dans le plan Marseille en grand.” Alors, quand Marsactu se retourne vers la municipalité aixoise pour trancher sur la présence ou non des études sur le bureau de la maire, on nous demande d’attendre le prochain conseil municipal, ce vendredi 9 février. Pas très rassurant sur le fond du dossier.

Fumeux. En théorie, les sites industriels sont régulièrement contrôlés. D’autant plus quand ils ont été un temps classés “Seveso”, comme c’est le cas de Cerexagri, usine d’agrochimie installée au Canet, dans les quartiers Nord. Mais en 2021, l’entreprise a mis en place un nouveau procédé technique pour améliorer sa productivité et s’est rendu compte que celui-ci rejetait de l’hydrogène sulfuré dans des quantités jusqu’à trente fois supérieures au seuil autorisé. Plutôt que de se mettre en conformité, la filiale d’une multinationale a trouvé une solution : cacher ces rejets dangereux à l’aide d’un tuyau d’échappement “clandestin” et inconnu des salariés. Ce sont finalement des ouvriers qui, à force de maux de têtes, ont découvert le stratagème. On vous raconte.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

Saga. Seuls les lecteurs et lectrices les plus assidus du Journal officiel s’en étaient aperçu. Le bailleur social Logirem a été sanctionné par l'ex (et futur ?) ministre du Logement Patrice Vergriete, comme nous le racontons cette semaine. Une forme d’amende de 18 000 euros pour avoir offert un parachute doré à son ex-directeur général décidée en septembre et révélée en janvier en pleine vacance ministérielle... Elle est le fruit d’un contrôle du gendarme du logement social dont le rapport final n’est toujours pas paru. Pour que l’info franchisse les murs de Logirem en 2021, il avait fallu que Marsactu aille à la pêche aux infos alors que la direction cherchait encore à cacher ce beau cadeau. Aujourd’hui, une première sanction est tombée mais c’est sans compter sur la justice pénale qui, saisie par des représentants des salariés, poursuit son enquête. Et nous aussi !

Vroum. Il y a quelques jours, les Parisiens votaient pour surtaxer le stationnement des gros véhicules en ville. Le même jour, Martine Vassal, présidente (DVD) de la métropole, prenait un chemin inverse, en annonçant qu’elle ne renforcerait pas les critères de la zone à faibles émissions (ZFE) du centre de Marseille en 2025, comme cela aurait dû être le cas. Les véhicules classés Crit’air 4 et 5 resteront les seuls interdits de circuler, comme depuis septembre 2022. Pour quels résultats ? Rémi Baldy s’est penché sur les chiffres dont on dispose, et sans surprise, ils ne sont pas très encourageants.

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Priorité. À l’heure où les lignes de tram sont tronquées, où le quartier de la Joliette souffre d’une malchance épatante en termes de transports, et où le métro continue de fermer le soir en semaine, il n’y a que Soly Mbaé pour nous faire apprécier le charme de la RTM. Une nouvelle fois, sa chronique en immersion dans son bus rempli, filant vers la Savine, a de quoi faire rire, s’indigner, s’interroger. Avec en l’occurrence un débat profond surgi entre les passagers de ce voyage presque initiatique : pour avoir droit à une des places assises réservées, vaut-il mieux être une femme enceinte ou une box internet toute neuve ? La réponse va vous étonner.   

Affiche rouge. On a tendance à l'oublier, mais il y a un rocker parmi les députés des Bouches-du-Rhône, et c'est du côté de Martigues qu'il faut le chercher. Le communiste Pierre Dharréville a publié mardi sur les réseaux un hommage en chanson à Missak Manouchian, dont le corps doit prochainement rejoindre le Panthéon. Le parlementaire reprend le texte du célèbre poème d'Aragon (rebaptisé "Strophes pour (bien) se souvenir"), mais il s'est lui-même attaqué à la mise en musique et au chant. Un air qu'il fredonne dans un clip de quatre minutes tourné dans les rues de Martigues principalement, entouré de camarades. Certains mélomanes locaux se souviendront qu'en 2020, le député avait déjà donné de la voix à l'époque Covid. Parfois, le palais Bourbon ne suffit pas.

Pointue !, c'est tout pour aujourd'hui ! Cette semaine encore plus que les autres, merci à la rédaction entière de Marsactu qui remplit cette lettre d'infos inédites et passionnantes. Rendez-vous jeudi prochain, même heure, pour toujours plus d'enquêtes locales.