Vidéos à la vocation

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le 29 Juin 2011
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Puisque le cinéma est en fête, alors parlons du septième art. Pour ce faire, nous avons quitté les salles de projections habituelles pour se rapprocher d’un vidéoclub marseillais. Ce dernier fête son dixième anniversaire en 2011, ce qui est plutôt rare. Après la fermeture de nombreux clubs durant la dernière décennie, quelle est la recette gagnante de ce videodrome ? Dans une ruelle du quartier Cours Julien, l’espace dédié aux cinéphiles nous ouvre ses portes.

Dans ce secteur prisé par les jeunes créateurs, le videodrome spécialisé dans la production dite d’ « art et essai » s’est fait une place. En magasin, une collection de près de 5 000 films s’est accumulée au fil du temps. On les découvre en rayon dans une ambiance assez intimiste, où tout est plutôt sombre à l’image d’ une salle de projection, tandis que les pochettes de films sont davantage mis en lumière par quelques spots. Étalé sur deux étages, ces derniers sont organisés en fonction du pays de production. Bien que l’on puisse trouver des films commerciaux, la spécialité de ce club fait honneur aux réalisateurs peu connus du grand public. C’est d’ailleurs une différence qui selon Emmanuel Vigne, directeur et fondateur du club, légitime la place du videodrome dans le paysage marseillais. Pour ce genre de vidéoclub, le besoin de parler cinéma et d’aiguiller les abonnés sur les films présentés sont d’autant plus forts.

Sur ce constat, le pari n’est pas forcement gagné. Pour intéresser le public, encore faut-il qu’il passe la porte d’un vidéoclub. Entre le téléchargement légal avec la VOD et illégal en peer-to-peer, pourquoi se déplacer. Jusqu’à l’an dernier, le club connaissait quelques difficultés financières. Mais pour fêter son dixième anniversaire en fanfare, il propose une nouvelle formule qui semble plutôt bien fonctionner : un abonnement annuel pour 35€ donnant droit à des locations gratuites et illimitées. Ce système permet surtout d’avoir accès à une vidéothèque plus inédite que sur la toile, pour un coût très raisonnable. Emmanuel Vigne explique même récupérer ainsi un public de « pirates du web » sensible au septième art. Le directeur du vidéodrome livre son point de vue sur les évolutions technologiques  telles que le téléchargement ou les distributeurs automatiques de DVD. Et justement, c’est plutôt une bonne nouvelle que pour une fois la spécialité « art et essai » permet de mieux résister face aux crises. En tant que réalisateur, monteur et programmateur de projections depuis plusieurs années, Emmanuel Vigne fait un petit flash-back sur la situation des vidéoclubs.

Le site du videodrome


8 Rue Vian, 13006 Marseilles, France

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