Bonsoir, c'est Pointue !

💪 Ça pénisplique. Ça quoi ? Ça pénisplique. Contraction du nom pénis et du verbe expliquer, ce délicieux néologisme inventé par nos amis québécois remplace avec brio l’anglicisme mansplaining et décrit l’art, pour un homme, d’expliquer à une femme ce qu’elle sait déjà, voire ce qu’elle maîtrise mieux que lui. Un exemple ? Le 7 mars prochain, la veille de la journée internationale des droits des femmes, le journal La Provence organise une matinée de rencontres. À 9 h, un débat promet de se pencher sur l’égalité femmes-hommes, le sexisme, la formation, la parité, l’évolution salariale et managériale dans l’entreprise… Intitulé "Être une femme en 2025", il sera donc animé par le directeur de la rédaction, Olivier Biscaye.

🏊‍♂️ Ça fait plouf. Cinq ans après son arrivée aux manettes, et à un an des prochaines élections, l’équipe de Benoît Payan plonge enfin dans le grand bain des piscines marseillaises. La municipalité a lancé un appel d’offres pour créer "le plan piscines global de la Ville de Marseille". Et il était temps de se mouiller : les équipements actuels sont vétustes, il y a encore un enjeu sur l’apprentissage de la nage pour les plus jeunes, la Ville avait promis un bassin au Mucem qui n’a finalement pas vu le jour, et la construction de deux centres aqualudiques au Nord et à Luminy a pris du retard. Ce que la mairie reconnaît : "Les équipements sportifs et les solutions alternatives dédiés à l’accès à l’eau sont largement hétérogènes sur le territoire marseillais, tant dans leur état que dans leur existence même." Mais la municipalité ne va pas aussi vite que Léon Marchand : ce plan est annoncé pour... 2035.

🚑 Ça mitraille. La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, visitait les services de la Timone, ce jeudi. Depuis une fenêtre, le directeur général de l'AP-HM, François Crémieux, lui montre l'avancée du chantier des urgences dont elle est venue poser la première pierre. "Ce sont les urgences Marseille en grand", commente le directeur général. Le préfet, Georges-François Leclerc, se glisse pour faire une photo avec son téléphone : "C'est pour la montrer à tous ceux qui disent que le plan Marseille en grand n'avance pas." La ministre a ri.

Maître renard. Sur les "10 000 affaires" qu'il avance avoir plaidées en trente ans, combien de ses clients Fabrice Andrac a-t-il floués ? La question se pose, tandis qu'une quinzaine d'entre eux sont actuellement engagés dans des procédures contre l’avocat, et qu'une enquête pénale a été déclenchée l'été dernier pour "faux" et "abus de confiance". En cause : le détournement de plusieurs milliers d'euros d'indemnités, que Fabrice Andrac a gardés pour lui au lieu de les verser à ses clients, des victimes d'accidents souvent en situation de précarité. C'est le cas de trois d'entre eux, qui ont confié leur désarroi à notre journaliste Clara Martot Bacry, face à ce qui s'avère un indémêlable imbroglio judiciaire.

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Du réchauffé. Jusqu'au dernier moment, la Ville s'est refusée à confirmer l'issue de ses appels d'offres. Il faut dire qu'elle va à l'encontre de l'une des promesses de la majorité municipale : mettre fin au monopole de la Sodexo dans les cantines marseillaises. Le numéro 1 mondial de la restauration collective a pourtant remporté deux des trois nouveaux lots de cantines scolaires, dont le principal, qui pèse 46 500 repas par semaine. Face à une opposition qui boit du petit-lait devant ce qui ressemble à un reniement, la Ville met en avant les nouveautés du futur marché de la restauration scolaire, qui entrera en vigueur à la rentrée 2025. Augmentation de la part de bio et des repas végétariens, diminution des additifs et disparition des nitrites : le cahier des charges promet une petite révolution gastronomique aux écoliers. En attendant la création de "cuisines de proximité", qui devraient mettre un terme à la mainmise du géant de l'agroalimentaire sur les assiettes des petits Marseillais.

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Alim' babas. Vous en avez certainement une pas loin de chez vous, a fortiori si vous vivez en centre-ville. Et elles vous ont sûrement dépanné, ces petites épiceries qui ne baissent pas le rideau au coucher du soleil. Mais les alim' de nuit, c'est bientôt fini. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône vient en effet de prendre un arrêté interdisant leur ouverture de 22 h à 6 h du matin pendant un mois, à compter du 21 mars. En cause : les nuisances sonores (et visuelles) occasionnées par ces commerces de nuit, la vente (interdite) d'alcool, de gaz hilarant ou de tabac, le stationnement anarchique, ou encore le non-respect du droit du travail. Circonscrite au centre-ville et aux alentours de Sakakini, cette décision radicale pourrait bien s'étendre à d'autres secteurs après la période d'expérimentation. Un coup dur pour les usagers de ces petites épiceries et, surtout, pour ceux qui y travaillent. Comme a pu le constater notre journaliste Violette Artaud, qui a recueilli les témoignages, évidemment dépités, de plusieurs d'entre eux.

Hockey choral. À chaque match, les tribunes font le plein, témoignant de l'engouement des Marseillais pour leur équipe. Au point que le club peut se targuer d'afficher la meilleure affluence de France. Mais ce n'est pas le Vélodrome et l'OM dont il s'agit ici. Une autre équipe marseillaise brille, notamment par la ferveur populaire qu'elle suscite. Et ce ne serait pas faire offense aux Spartiates que de taxer leur succès d'inattendu, pour ne pas dire improbable. Pour en prendre la mesure, Clara Martot Bacry a grimpé jusqu'à la tribune presse du palais omnisports de la Capelette, à l'occasion du dernier match de la saison régulière des hockeyeurs marseillais. Où elle a pu expérimenter le "show à l'américaine" proposé par les Spartiates, qui attirent toujours plus de supporters à la très coûteuse patinoire municipale. Laquelle aura donc attendu une quinzaine d'année pour trouver son public, et se défaire enfin de son image d'éléphant blanc.

Droit au zut. Le pétage de plombs de Pablo Longoria après la lourde défaite de l'OM, samedi dernier face à Auxerre, aura difficilement pu vous échapper. Dans les couloirs de l'Abbé-Deschamps, le président du club marseillais s'en prend violemment à l'arbitrage français (et au mobilier alentour), le qualifiant de "corrompu" dans un "championnat de m****". Tournant même une caméra de Dazn sur lui pour réitérer son accusation de "corruption". Ce qui n'a pas manqué d'inspirer les internautes, dont le chroniqueur sportif Anthony Aubès, qui s'est fendu d'une savoureuse parodie sur son compte X. On y voit Pablo Longoria, dont les traits se confondent, via la magie de l'IA, avec ceux de Tony Montana, le héros de Scarface immortalisé par Al Pacino, régler "définitivement" ses comptes avec les arbitres français.

Pointue, 83e épisode, c'est fini pour aujourd'hui ! On se retrouve la semaine prochaine, toujours dans votre boîte mail, pour un nouveau tour des terrains de l'info locale.

En attendant, pour toute question, info ou tuto sur la gestion de la colère pour les dirigeants de l'OM, écrivez à pointue@marsactu.fr.