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Vous ne trouvez pas que ça sent le printemps, les terrasses au soleil, les vacances ? Mais si vous nous lisez, il est fort possible que comme nous, vous soyez encore coincé·e·s au bureau pour un petit moment. Qu'à cela ne tienne, je vous propose un petit voyage dans l'actu locale des derniers jours. On prendra la direction des Goudes (pour parler pollution), on visitera un parc à thème (au bord de la crise de nerfs) et on remontera même le temps (pour évoquer l'Occupation).

Qui a dit qu'on ne savait pas se marrer chez Marsactu ?

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

Ça boycotte. Blasphème contre le boss : Netflix a annoncé la sortie en septembre d'une mini-série fictive inspirée de la vie de Bernard Tapie, et les éléments dévoilés suscitent déjà des engatses. Sur ses réseaux sociaux, la plateforme qualifie l'ex-patron de l'OM et de La Provence d'"arnaqueur". Un terme qui a fait bondir la famille du défunt mais aussi ses nombreux adeptes. Une pétition "pour interdire la sortie de cette série qui va à l'encontre de la famille Tapie" a été mise en ligne par un fan et rassemble, à l'heure où j'écris ces lignes, plus de 1300 signatures.

⏲️ Ça se dépêche. Drame de la rue de Tivoli oblige, l'ordre du jour du conseil municipal de Marseille a été largement allégé vendredi dernier. Les oreilles très attentives auront tout de même repéré parmi les quelques dossiers traités ce jour-là, un "rapport 54" qui a nécessité selon les mots du maire une "saisine en urgence du fait d'une transmission tardive par les services". On a fouillé et identifié ce dossier visiblement pressant : il s'agissait d'une subvention destinée à l'association l'Hydre, qui gère le jardin Levat dans le 3e arrondissement. D'où venait l'urgence ? Celle-ci menaçait de fermer les portes des lieux après six mois à travailler sans financement ni convention, comme l'avait révélé Marsactu dix jours avant le conseil.

🏛️ Ça se plaide. Un président de chambre de commerce, un bâtonnier, un Michel Pezet. Cette semaine, le monde économique et le barreau de Marseille se mobilisaient contre le projet de déménagement du palais de justice hors du centre-ville, voulu par le ministère. Dans le salon d'honneur du palais de la Bourse, l'ex-président socialiste du conseil régional (de 81 à 86) n'a pu se résoudre à faire tapisserie au milieu de ses confrères, venus en masse et en robe. Le seul homme politique à avoir brigué les mairies de Marseille et d'Aix a plaidé de longues minutes sur le non-sens du concept même de "cité judiciaire, alors que la justice est au cœur de la cité", preuve pour lui d'une "justice qui veut s'enfermer dans une tour". La politique, c'est jamais fini.

DANS NOS FILETS

Grand ménageC'est probablement la plus belle route de Marseille - nids de poule mis à part - et pourtant elle est contaminée de tous côtés par les déchets des usines de plomb ou de soude qui y étaient installées au 19e siècle. La route des Goudes, et surtout, ses calanques, de Saména à Callelongue, pourraient bien, enfin, être soulagées de ce passé empoisonné. L'État relance le grand chantier de dépollution, dans les cartons depuis 20 ans. Il démarrerait à l'automne 2024, si les financements sont au rendez-vous. Car l'addition s'annonce encore plus salée que prévu : chiffrés à 3 millions en 2015, les travaux pourraient finalement dépasser les 10 millions d'euros.

Lire notre décryptage

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Journalisme de solution. Il y a des enquêtes journalistiques très pertinentes qui parfois ne changent rien et tombent dans l'oubli. On ne peut pas dire que ce soit le cas de celle publiée en avril 2022 par Clara Martot Bacry dans nos colonnes. Par un recueil minutieux et implacable de témoignages sur plusieurs semaines, elle documentait les accusations de harcèlement sexuel à l'encontre du directeur du conservatoire d'Aix-en-Provence, Jean-Philippe d'Ambreville. Avant même la parution de l'article, première conséquence : la mairie d'Aix décidait de le suspendre de son poste, juste après avoir reçu les questions de Marsactu. Elle était pourtant alertée sur des dérives depuis 2016. Deuxième effet : dans la foulée de nos révélations, le parquet ouvrait une enquête préliminaire. Puis, en septembre, Jean-Philippe d'Ambreville était placé en garde à vue. Et voici qu'un an après la parution de la première enquête, quasiment jour pour jour, nous révélons que l'affaire aboutira bien à un procès, prévu pour le 30 juin prochain. En un temps record, les paroles passées sous silence auront fini par être entendues. Clara revient sur ce travail délicat et sur les détails du procès à venir dans le 10e épisode du Bocal, notre podcast.

ON A CREUSÉ

Zizanie à La Barben. Voilà deux ans que le parc à thème Rocher Mistral a ouvert ses portes. Un drôle de château où l'on célèbre la Provence éternelle façon Puy du Fou. Sauf qu'avant même l'ouverture des portes, des tensions ont vu le jour avec les riverains, puis la commune, et même la presse. À chaque fois, le propriétaire Vianney D'Alançon est pointé du doigt pour sa capacité à s'affranchir des règles, à jouer de coups de pression voire même de coups de sang. Pierre Isnard-Dupuy revient pour nous sur une saga en plusieurs épisodes avec comme personnage central le nouveau châtelain de La Barben.

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ÇA SE DISCUTE

"Au temps ancien c'était un but de promenade pour notre famille, le dimanche mon père me prêtait sa Simca 1501 et j'apprenais à conduire, et attention à la manœuvre de demi-tour au bout de la digue…"

Commentaire de Gérard Palanques (pilote aguerri ?) sur Facebook au sujet de la réouverture prochaine de la digue du large.

Lire notre article sur le sujet

LE CLIN D’ŒIL DE CHARMAG

LE PLONGEON

Héros méconnu. Une fois n'est pas coutume dans un journal dédié à l'actualité, plongeons dans le passé. En 1940, plus précisément, lorsqu'un jeune reporter américain pose sa valise à Marseille avec comme mission de sauver des réfugiés prestigieux de l'avancée nazie en Europe. Il s'appelle Varian Fry, et son histoire (tout à fait passionnante) fait désormais l'objet d'une série sur Netflix. Je me suis demandée comment une telle histoire avait pu être quasiment oubliée pendant si longtemps, alors je suis allée rencontrer la maison d'édition militante marseillaise, Agone. La seule à encore publier ses mémoires depuis quinze ans.

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ET AVEC ÇA

La bénédiction de Lanavette. Il faut parfois savoir célébrer les petites choses du quotidien. Le journal Le Monde consacre un article long format (ponctué de très belles photos) au succès de Lanavette, le bus 50 qui relie Aix à Marseille. Avec ses 302 trajets quotidiens, il s'agit bien d'une "success story" nous dit le quotidien du soir, pour ce trajet qui est ainsi la première ligne interurbaine de France et la plus fréquentée d’Europe. Ce que dit un peu rapidement l'article, c'est que cette réussite doit aussi beaucoup aux très fortes insuffisances de la ligne de TER qui effectue le même trajet, et qui en plus, roule au diesel. À jamais les premiers.

Vous voici arrivé·e·s à bon port ! Merci d'être de plus en plus à lire Pointue ! On se retrouve jeudi prochain pour ceux qui n'auront pas rejoint la team vacances, nous, on sera fidèles au poste !

(et comme toujours : une info à transmettre, une question, écrivez-nous à pointue@marsactu.fr )

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