Bonsoir, c'est Pointue !

🔄 Ça switche. Et hop, un petit coup de Photoshop ni vu ni connu. Le plan Marseille en grand, initié par le président de la République, a un nouveau logo. Les trois triangles bleu-blanc-rouge initiaux sont toujours là mais dans une disposition différente. La raison ? La révélation par Marsactu de l'étrange homologie entre le logo utilisé par l’État et celui d'une marque de vêtements de sport. Une situation embarrassante obligeant le studio d'Ora-Ïto, qui avait offert la première version, à retravailler sa copie, toujours bénévolement. Mais avec un peu plus de vérifications ?

👂🏼 Ça parle de nous. Ce mercredi, le professeur le plus célèbre de Marseille, Didier Raoult, était (encore) au tribunal correctionnel. Cette fois-ci, il poursuivait le directeur des hôpitaux de Marseille (AP-HM) François Crémieux, pour diffamation. Mais au cours des débats, le microbiologiste a aussi eu un petit mot pour la presse indépendante. "Mediapart c’est des voyous. On ne leur répond pas. Mediapart et Marsactu", a-t-il déclaré face aux juges. Il faut croire que notre dernière rencontre au tribunal, au mois de mars, ne semble pas lui avoir laissé un bon souvenir.

🎥 Ça rerevient. On quitte certains hommes politiques après un quart de siècle d'exercice, en leur souhaitant une retraite bien méritée. Sans se douter qu'on va en retrouver certains micro en main, transformés en youtubeur. C'est ainsi que Robert Assante, adjoint au maire de Jean-Claude Gaudin, maire de secteur dans le 11/12 de 2008 à 2014, conseiller départemental pendant 28 ans, élu pour la première fois au conseil municipal en 1983, a désormais sa chaîne Youtube et son émission, intitulée Amicalement vôtre. Le concept ? Parcourir la ville du sud au centre, en passant par l'est, égratignant au passage les réalisations de la métropole ou les projets de la municipalité. Qu'on se le dise, Robert Assante est de retour sur la Toile !

🌍 Ça voyage. En début de semaine, Benoît Payan s'est rendu dans la capitale algérienne pour "s'inspirer", et rencontrer acteurs politiques et économiques. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'y est pas allé seul. La délégation comprenait, entre autres, la maire-adjointe Samia Ghali, mais aussi Jean-Marc Coppola pour la culture, Laurent Lhardit pour l'économie, Hedi Ramdane pour la jeunesse, ou encore Ahmed Heddadi pour la vie associative. Mais aussi le président du conseil de surveillance du port Christophe Castaner, le directeur général de Corsica Linea Pierre-Antoine Villanova, le directeur de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée (Insamm) Raphaël Imbert... Ou encore l'élue d'opposition Solange Biaggi. Sans oublier de nombreux représentants associatifs, dont Marsactu n'a pas retrouvé la liste.

Open CB. Les montants "donnent le tournis", écrit Coralie Bonnefoy, après avoir passé plusieurs semaines la tête dans les chiffres affolants des relevés bancaires de la mairie de Rognac. Au cœur de ses investigations, menées avec l'appui d'Alexia Conrath, la "carte d'achat" de la maire Sylvie Miceli-Houdais (UDI). Prévue pour effectuer "des commandes de fournitures et de services de petit montant", la CB a plutôt tendance à flamber dans des hôtels de luxe à Paris ou en Corse, dans des spas de la région ou encore au bureau de tabac du coin, dans lequel jusqu'à 1429,69 euros ont pu être dépensés en un mois. Tout cela avec l'argent du contribuable, et sans que nous ayons pu trouver trace de justificatifs quelconques à ce stade. Plutôt que de répondre à nos questions, la maire a annoncé avoir déposé plainte contre Marsactu, avant même la parution de l'enquête. On vous explique ce qu'on en pense ici.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

Marsactu sous le manteau. Les plus férus d'actualité ont en tête l'exemple de la maire de Puteaux qui avait fait acheter tous les exemplaires du Canard enchaîné distribués dans sa commune un jour où le palmipède révélait une affaire de pots-de-vin la concernant. Avec un journal en ligne, le problème n'est pas le même. Mardi matin, à Rognac, il y avait les plus pressés qui se sont abonnés par dizaines à Marsactu. Mais aussi, avons-nous appris, une forme de contrebande qui s'est mise en place, avec des exemplaires imprimés de notre enquête qui ont circulé de main en main dans un voire plusieurs commerces, le mot circulant : "pour acheter Marsactu, c'est où ?". Pour cette fois, notre service client fermera les yeux.

Influence. "Je veux rendre hommage à votre famille. Avec constance, vous avez décidé d’investir en France et à Marseille. Il suffit de regarder les maillots de l’Olympique de Marseille pour voir votre importance [dans la ville]". Cet hommage transi, c'est bien celui d'Emmanuel Macron pour le patron de la CMA CGM, Rodolphe Saadé, prononcé le 8 mai dernier lors de l'ouverture du centre de formation de l'entreprise, baptisé Tangram. Une inauguration calée précisément pour s'assurer de la présence du président de la République et d'une foule d'officiels de passage pour accueillir la flamme olympique. Le rendez-vous a pris des airs de confirmation de l'influence grandissante du propriétaire de La Provence à Marseille, sous les louanges de toute la classe politique locale. Jean-François Poupelin y était et il nous raconte.

Pointue ! et Marsactu n'existent que grâce à celles et ceux qui les lisent. Si ce numéro vous plaît, parlez-en autour de vous grâce aux icônes ci-dessous.

Flamme on tour. Il est l’œil de Marsactu à chaque grands (ou petits) évènements. Voilà pourquoi le 9 mai, nous avons confié au photographe Emilio Guzman la mission de suivre la flamme olympique dans tout Marseille, depuis le public et à hauteur d'habitants. Un portfolio haut en couleurs entre la Préfecture, le parc de Font-Obscure (14e) et bien sûr, le Vélodrome. 

Sous les projecteurs. "C'est vraiment une journée dingue qui s'annonce !" On vient de le dire, le 8 mai, la flamme olympique arrivait à Marseille dans l'effervescence générale. Si vous n'étiez pas sur place, vous avez peut-être suivi cette (interminable) séquence à la télévision, et entendu tous les présentateurs stars de notre pays s'émerveiller devant tant de "magie". Une semaine plus tard, Arrêt sur Images revient avec humour sur cette séquence médiatique un tout petit peu démago. Mais pas d'inquiétude : nos confrères n'ont pas osé étendre leur critique à la folle arrivée de Jul.

Pointue ! numéro 53, on s'arrête là ! En attendant jeudi prochain, vous pouvez nous envoyer vos questions, réclamations et notes de frais de mairie à pointue@marsactu.fr.