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Bonsoir, c'est Pointue !

L’actu, c’est souvent une suite de feuilletons qui s’entrecroisent, avancent à leur rythme, et aboutissent, pas toujours comme on l’aurait imaginé. Cette semaine, on a ainsi vu, après des mois de saga, le projet de salle de shoot tomber en carafe, quand, dans le même temps, la justice finissait par envoyer en prison un marchand de sommeil pour la première fois à Marseille. 

Aussi au programme de Pointue ! cette semaine, une promenade tout près des grandes oreilles de l’espionnage de la Crau et nos traditionnelles indiscrétions politiques à grignoter.

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
lisa@marsactu.fr

À PICORER

📈 Ça débriefe. C'est peu dire que le sondage sur la mi-mandat dévoilé en décembre agite la sphère politique. On y apprenait notamment que, sur un échantillon de 813 Marseillais interrogés par Ipsos-Sopra Steria, 75% souhaitaient un “changement en profondeur” de l’action municipale. Plus d’un mois après sa parution, la majorité municipale est même allée jusqu’à inviter Brice Teinturier, directeur général d'Ipsos à disserter en visio devant les élus du Printemps marseillais. Un rendez-vous pour produire de l'intelligence collective, vante-t-on dans l'entourage du maire. Et se rassurer sur le bilan politique très moyen que ce sondage dessine ?

📰 Ça revendique. Questionné par Marsactu lors de la cérémonie de vœux à la presse, sur la diète en revenus publicitaires imposée à La Provence en 2023, le président de région Renaud Muselier (Renaissance) minimise, mais assume. "Je passe de 180 à 123 000 euros. Ce n'est pas une grosse diète. Maintenant, ils sont libres d'écrire ce qu'ils veulent. Ils peuvent même me faire disparaître", égratigne-t-il, avant de lâcher : Après tout, c'est celui qui paye qui décide".

🚋 Ça doublonne. Un incendie dans un parking souterrain place Sadi-Carnot empêche les tramways T2 et T3 de circuler normalement depuis lundi, le temps que des travaux de renforcement soient réalisés et contrôlés. Les deux lignes arrêtent donc leurs parcours à mi-chemin en attendant. Si la métropole, qui a la responsabilité de la régie, a mis en place des bus de substitution qui rouleront en fonction de la fréquentation, elle recommande fortement d’utiliser le métro M2 à la place. Vous savez, celui qui ferme à 21 h 30 en semaine. Quand Marsactu avait révélé le changement d’horaire, un responsable de la RTM déclarait : “On nous reproche souvent d’avoir un tramway et un métro qui se superposent, mais là, ça se révèle d’une utilité absolue !” Au bout d’un moment, c’est le tram qui se mord la queue.

🌿 Ça (re)plonge. L'affaire des posidonies, ça vous dit quelque chose ?  La région reprochait à la Ville de Marseille d’avoir raté une aide de l'Europe de 400 000 euros pour sauver ces plantes aquatiques essentielles au bon état écologique de notre mer Méditerranée en danger. Marsactu a poursuivi l’enquête et pu confirmer qu’en effet “le dossier déposé auprès n'était pas signé par une personne habilitée”. Alors, trop tard pour les posidonies ? Selon nos informations, selon les règles de la Commission européenne, en cas de “manquement administratif” un dossier peut toujours être redéposé, sous réserve qu'il y ait un autre appel à projet qui s'ouvrirait plus tard. On dit ça, on dit rien.

DANS NOS FILETS

Zonz. Cinq ans après le drame de la rue d’Aubagne, la justice marseillaise a fini par taper un grand coup dans la lutte contre les marchands de sommeil. Gérard Gallas, multipropriétaire de taudis, est envoyé en prison pour une peine de quatre ans ferme, plus que ce qui avait été requis à l’audience. Au niveau local, c’est la première fois qu’un propriétaire indigne finit derrière les barreaux. Le procès avait laissé apparaître la folie des grandeurs qui habitait le personnage, persuadé que son business model basé sur la division d’appartements toujours plus petits le rendrait richissime. Benoît Gilles nous explique en quoi cette sentence fera date. Et toujours sur le sujet de l'habitat indigne, ne manquez pas, si vous l'avez raté, notre carte des arrêtés de péril à travers Marseille, résultat d'un travail de fourmi qui donne le tournis.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE MAKING OF

Défis. Les vœux, c’est jusqu’au 31 janvier, alors on est laaarge. Comme (quasiment) chaque année, le président de Marsactu, notre collègue Julien Vinzent, présente ses vœux au nom de notre entreprise, qui est, rappelons-le, propriété de ses salariés et de lecteurs (lire le détail de notre modèle ici). En 2024, de nombreux défis nous attendent : maintenir le cap économique, et pour cela, convaincre toujours plus de lecteurs de nous soutenir via l’abonnement, travailler à échanger avec eux au-delà des imprévisibles algorithmes des réseaux sociaux… Mais aussi atteindre d’autres publics plus éloignés de l’info, via notre nouveau projet, Marsactu illimité, qui offrira l’accès à notre journal dans plusieurs lieux de la ville, notamment des cafés et centres sociaux. On vous en dit plus très bientôt !

ON Y ÉTAIT

Case départ. Ils sont venus, ils sont tous là, les soutiens du projet de halte soins addictions, salle de shoot pour le dire plus clairement, réunis ce mercredi soir. Soit une semaine après l'abandon du projet qui devait s'installer boulevard de la Libération. Silencieuses jusqu'ici, les associations porteuses de l'initiative ont clamé leur colère vis-à-vis de la mairie. Même si le véto final est venu de l'État, pour elles, la Ville a "cédé à l’animosité d’une poignée d’habitants manipulée par l’opposition municipale". Ces spécialistes de la réduction des risques appellent à rapidement reprendre les recherches pour un nouveau lieu. Et lancent, dans une interpellation cinglante : "Chaque overdose, chaque arrêt cardiaque, chaque pathologie mentale développée faute de prise en charge, chaque contamination au VIH et à l’hépatite C que ce lieu aurait pu éviter, seront à imputer à celles et ceux qui se sont appliqués à saboter ce projet".

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LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

ÇA SE DISCUTE

"Le comble pour un marchand de sommeil : dormir à l’ombre aux frais du contribuable."

Commentaire de Gabriel Dufaure, au sujet de la condamnation de Gérard Gallas.

LE PLONGEON

0013. C’est un épisode qui aurait pu s’appeler “les grandes oreilles de la Crau”, mais Guillaume Origoni a choisi d’intituler sa chronique de la semaine dernière “James Bond 0013”. Notre spécialiste des recoins secrets et méconnus de la région a parcouru la steppe pour observer et photographier des lieux en apparence anodins, et pourtant fort utiles dans les dispositifs d’espionnage d’hier et d’aujourd’hui. Suivez-le donc pour découvrir les immenses antennes des steppes de la Crau et de Miramas ou encore la station d’écoute du plateau d’Albion et ses tunnels effrayants.    

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ET AVEC ÇA

Gloire locale. On ne sait pas si c’est une bonne nouvelle pour le moral des Français, mais c’en est assurément une pour une entreprise marseillaise bien connue : en 2023, en termes de chiffre d’affaires, le 2e produit qui a rapporté le plus d’argent en France est… le Ricard. La vente de bouteilles du “pastis de Marseille” a généré 302 millions d’euros sur l’année et se classe juste derrière les packs d’eau Cristalline, en tête du podium. Un classement réalisé par l’institut NielsenIQ. Santé ! (ou pas, ou avec modération, au moins).

C'est déjà l'heure de boucler Pointue !, merci de nous avoir lus ! L'équipe de Marsactu file rejoindre la soirée des états généraux de la presse indépendante, qui a lieu ce jeudi soir à la Fabulerie. L'événement est complet, mais on espère retrouver ceux d'entre vous qui ont pensé à réserver. Et on essaiera de fournir à tous les autres des retours détaillés sur cette soirée de débats autour de la liberté de la presse qui s'annonce très riche.

D'ici au prochain numéro de votre newsletter d'info locale, rendez-vous bien évidemment sur pointue@marsactu.fr si vous avez une question, un scoop à transmettre, envie d'accueillir une halte soins addictions dans votre quartier.

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