Ici Pointue !

🚄 Ça fait des allers-retours. Omniprésente dans l’actualité politique locale en raison de son portefeuille Marseille en grand, la secrétaire d’État Sabrina Agresti-Roubache l’est aussi sur les rives du Lacydon. Difficile de trouver un exemple de ministre qui pourrait avoir à ce point enchaîné les visites à Marseille : depuis sa confirmation à ce poste mi-février, l’ex-productrice de cinéma est venue sur place six fois. Fausse joie, un déplacement annoncé pour ce vendredi se fera finalement à Berre-l'Étang, autant dire extrêmement loin. Les afficionados de la politique verront dans cette omniprésence une pré-campagne municipale. Les plus taquins noteront que la majorité de ces déplacements se font les vendredis, pratique pour rentrer à la maison.

🧳 Ça repart. Que s’est-il passé pour que le préfet délégué pour l’égalité des chances et chargé du plan Marseille en grand replie bagages en moins de dix mois ? Le mystère est à ce stade encore très épais, mais comme Marsactu l’a révélé, son départ a été officialisé ce mercredi lors du conseil des ministres. L’affaire n’est certainement pas dénuée de tensions politiques, puisque la maire adjointe marseillaise, Samia Ghali, a tenu à faire connaître son mécontentement dans la foulée de la parution de notre article. “On a avancé et là, il faut tout recommencer ? Je le dis : ça ne me va pas. La valse des préfets, ça suffit”, s’émeut l’élue.

😎 Ça discute. Ce mardi, de nombreux élus se bousculaient à l'inauguration de la marina olympique au Roucas-Blanc, en présence de la ministre des sports Amélie Oudéa-Castera, et de... Sabrina Agresti-Roubache, encore elle. Parmi les invités, la première adjointe, Michèle Rubirola n'était, elle, pas là pour confier ses souvenirs de voile. Elle était plutôt à l'agachon pour avoir une franche discussion avec la secrétaire d'État, qui a multiplié les sorties médiatiques en opposition au projet de halte soins addictions, soutenu par la Ville de Marseille. "Elle m'a dit qu'elle n'était pas opposée au projet, mais à son emplacement, confie Michèle Rubirola. Comme je suis une adepte de la médecine par la preuve, j'attends qu'elle soutienne pleinement les hypothèses d'installation autour de la gare Saint-Charles qui sont actuellement à l'étude". Mais le temps presse puisque l'expérimentation nationale prend fin en décembre prochain.

Prix à payer. Marseille, cas à part de l’enseignement privé. Dans un rapport parlementaire rendu public cette semaine, deux députés interrogent le financement de l’école privée en France. Et offrent au passage un focus local très précis, après avoir passé deux jours à sillonner les établissements de la ville. Bilan ? À Marseille, région et département, toutes deux classées à droite, subventionnent généreusement le privé sans aucun critère, que les structures favorisent la mixité ou soient des lieux d’entre-soi élitistes. Et dans certains cas, la façon dont cet argent public est utilisé n’offre aucune possibilité de contrôle. Yasmine Sellami a plongé dans le document pour en tirer les grandes lignes.

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Et toc. C’est humain… Quand on avait raison avant tout le monde, on a tendance à ne pas être tout à fait modestes. Ainsi, ce mardi, avec l’inauguration de la marina olympique, Marsactu a pu se faire confirmer par le maire himself une information révélée par Violette Artaud en janvier dernier : la facture pour l’équipement dédié à la voile a explosé. Et la Ville de Marseille est bien décidée à ne pas la payer toute seule. Pour le récit de l’inauguration, rendez-vous ici, et pour notre premier article qui faisait les comptes, c’est là.

Pas un PPP. Une autre facture salée qui attend la Ville, c’est celle des deux piscines Nord et Luminy. C’est encore Marsactu qui l’avait révélé : pour ces bassins, la formule choisie ressemble diablement à un partenariat public-privé, mais n’en est pas vraiment un. Un choix qui devrait permettre de mener les chantiers tambour battant, avec des livraisons espérées pour 2027, nous explique Alexia Conrath dans son passage en revue complet du projet. Coût total pour ces deux reconstructions couplées : 120 millions d’euros. 

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Résidus. “Comme tout le monde j’avais déjà vu des morts préparés par les thanatopracteurs, ils étaient paisibles avec des joues encore roses. Au taf, c’est autre chose.” On a l’habitude des expéditions de notre chroniqueur Guillaume Origoni dans des lieux secrets, en se passant souvent d’autorisations. Cette fois-ci, c’est bien accrédité et en filant doux qu’il a pu accéder à un des lieux les plus sensibles de la ville : le laboratoire de la police scientifique, aux Chutes-Lavie. Une immersion inattendue au milieu des balles de kalachnikovs non identifiées et des traces ADN à faire parler, mais surtout plusieurs rencontres avec ces “flics sans armes” qui se confient volontiers sur la vie de ce labo pas comme les autres.   

Flashback. On fait régulièrement ici le “suivi” des articles parus sur Marsactu. Mais il y a une newsletter qui fait ça encore mieux que nous, car c’est sa raison d’être. Rembobine, c’est son nom, ausculte chaque mois l’impact de productions journalistiques parues un an auparavant. Et pour son dernier numéro, son créateur Timothée Vinchon, journaliste implanté à Marseille que vous avez déjà pu lire dans nos colonnes, a choisi de se pencher sur une enquête Marsactu. En avril 2023, Julien Vinzent et Clara Martot Bacry se penchaient sur le business de comptes de livreurs Uber, et les conditions de travail de ces derniers. Rembobine fait le point sur les suites du sujet, douze mois plus tard. Si vous n’êtes pas inscrits, ce numéro peut être lu en cliquant ici.

Pointue !, c'est fini pour aujourd'hui. Rendez-vous dans une semaine pour toujours plus de décryptages et d'articles sur le sport pas écrits par des journalistes sportifs (promis on s'entraîne).