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Pointue ! première de l'année !

Après une pause bien méritée, nous revoilà (presque) au complet. Mais avant de rentrer dans le vif de l'actu, au nom de toute l'équipe de Marsactu, je vous souhaite une très belle année 2024. Et vous dis un grand merci pour votre soutien !

On commence 2024 avec une première exclu à paillettes, puisqu'elle nous emmène au Crazy Horse. Cette semaine, on voyage aussi dans les dernières contrées rurales de Marseille. Enfin, on n'échappe pas à la tournée des vœux politiques, inaugurée par Martine Vassal.

Pointue !, trente-sixième numéro, c'est parti !

Clara Martot Bacry, journaliste à Marsactu
clara@marsactu.fr

À PICORER

🚄 Ça repart. Et un aller-retour Paris-Marseille ! Le chef gastronomique Jean-François Piège avait annoncé son arrivée à l'automne. L'homme aux deux étoiles Michelin devait prendre la tête du restaurant de la nouvelle résidence Sea One, qui borde les Catalans. Mais ce mercredi, La Provence révèle que le chef a finalement renoncé. Que s'est-il passé ? Tout ce que l'on sait, c'est qu'entre-temps, le 15 décembre précisément, nous avions révélé le projet. Et détaillé le bras de fer qui oppose toujours promoteur immobilier et Ville de Marseille, le premier souhaitant un accès direct à la mer pour sa clientèle... En tous cas, pour l'accès à la cuisine de Jean-François Piège, c'est tombé à l'eau.

🌃 Ça dort. Le projet de salle de consommation à moindre risque, au 110 boulevard Libération, attend toujours sa signature. Et pas des moindres, puisqu'il s'agit de celle du ministre de la Santé. Mais depuis le début du projet, il y en a eu trois (et bientôt quatre), des ministres de la Santé. "Je suis dans l'attente de la décision du gouvernement qui devrait arriver dans quelques jours", s'est exprimé lors de ses vœux à la presse le maire de Marseille Benoît Payan, ce jeudi matin. Avant d'ajouter : "Il y avait un ministre qui avait une position qui a démissionné, un autre dont je ne connaissais pas la position et aujourd'hui, je ne sais même pas qui c'est." Le maire sait que le dossier intéresse aussi le ministre de la Justice et celui de l'Intérieur. Bref, en plein remaniement, la salle de shoot marseillaise est toujours perchée, là, quelque part à Paris.

😎 Ça veut clasher. Les relations entre la droite locale, toutes couleurs confondues et La Provence ne s’arrangent pas. À tel point qu’un nouveau surnom fait désormais florès dans les équipes de Renaud Muselier et Martine Vassal, pour désigner le quotidien régional : "La Payance". Leur façon à eux de signifier qu’ils jugent le maire de Marseille trop bien traité par le journal, propriété du milliardaire Rodolphe Saadé, via la CMA-CGM. Avec les conséquences que Marsactu a révélées : au printemps, les collectivités de droite ont coupé les vivres publicitaires au média. Interrogée publiquement lors de ses vœux à la presse sur ce sujet, Martine Vassal a préféré nier tout traitement de défaveur, invitant plutôt à regarder… du côté de Renaud Muselier à la région. Et la présidente de la métropole et du département de promettre, le regard rivé vers le directeur de la rédaction de La Provence, une pleine page de pub dans les jours qui viennent. Tout va bien.

DANS NOS FILETS

Bamboche. On vous avait promis des paillettes... Le 22 novembre, en plein congrès des maires, une quinzaine d'élus du pays d'Aix ont profité de leur virée parisienne pour se retrouver au célèbre cabaret du Crazy Horse. L'objectif ? Parler "projets immobiliers". Le tout, financé par l'Office foncier solidaire de Bouc-Bel-Air, une association subventionnée par les communes du coin. Prix par personne : 200 euros, spectacle et repas compris. Si les maires de Simiane et de Bouc-Bel-Air ont assumé leur venue, les autres convives sont toujours muets. Mais ils devraient avoir un point commun : diriger une mairie carencée en logement social. Car l'Office foncier solidaire permet justement de faire baisser les pénalités des mairies. Et oui, derrière les paillettes, il y a des enjeux politiques. Depuis nos révélations, une pétition a été lancée pour demander la saisine de l'agence anticorruption, elle récolte près de 14 000 signatures.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Fumée. Il y a deux ans pile, à Saint-Chamas, 30 000 tonnes de déchets stockés illégalement prenaient feu dans un entrepôt. En plus de causer un monstrueux incendie, l'affaire révélait un vaste système de trafic de déchets, pour lequel huit personnes ont été mises en examen. Mais à Saint-Chamas, des montagnes de plastique, pneus, bois et autres gravas calcinés restent amassées au même endroit. Depuis les premières heures, notre journaliste Violette Artaud suit ce dossier. Cette semaine, elle s'interroge sur l'avenir de l'entrepôt, que la métropole envisagerait de racheter. Mais qui paiera la facture pour évacuer les montagnes de déchets ? Pour l'heure, on l'ignore. Et on espère en savoir plus avant l'année prochaine.

ON A CREUSÉ

RésolutionsLe 8 janvier, c'était aussi la rentrée de la classe politique, avec les vœux à la presse de la présidente de la métropole, Martine Vassal. Bien évidemment, Marsactu y était. Au programme : volonté de développer les transports au sud de Marseille, prime à l'achat d'une voiture électrique, querelles avec la ville d'Aix, qui souhaite récupérer la gestion de ses parkings... La présidente de la métropole a aussi promis de ne jamais toucher aux "attributions de compensation", ces versements qui profitent avant tout aux riches communes de la collectivité. Et peu importe si tout cela ne plaît pas à Benoît Payan. "Je ne vois pas ce qui vous choque dans les relations avec la Ville de Marseille, on ne voit pas les choses de la même manière", lance-t-elle. Et pour découvrir notre décryptage des vœux du maire de Marseille, on vous conseille fortement de lire Marsactu demain matin... 

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LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

ÇA SE DISCUTE

"J'aimerais bien voir comment ils vont présenter ça dans leur bilan d'activité l'OFS ! J'aurais bien aimé savoir quel est le ratio homme/femme des participants à cette soirée, et le ratio homme/femme des artistes."

Commentaire de Mistral à propos de notre enquête sur le Crazy Horse. On cherche, promis.

LE PLONGEON

Into the wild. La Bétheline, c'est le nom d'un bout de verdure, et c'est à Marseille. Oui, dans les hauteurs du 13e arrondissement, au pied du massif naturel de l’Étoile. Et notre journaliste Coralie Bonnefoy a même croisé une chèvre au cours de son (grand) reportage. Si on vous y emmène, c'est parce que ce secteur encore rural, composé d'anciennes terres agricoles, pourrait accueillir de nouvelles constructions. En effet, il est inscrit au plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI), tout comme les hauteurs de l'Estaque et le village des Caillols, où nous nous sommes aussi rendus. Dans chacun de ces endroits, une même question : comment faire grandir la ville sans sacrifier nos derniers coins de nature ?

Lire notre reportage

ET AVEC ÇA

Schuss. C'était il y a quinze ans. Établissements fermés, TER annulés à à 90%, routes bloquées... Bref, la neige, la vraie, tombait sur la ville. Avec près de 20 centimètres à Marseille, les skis et les luges étaient de rigueur. Surtout sur le boulevard André-Aune, reconverti en véritable piste rouge. Le genre de journée dont on se rappelle longtemps, comme le montrent les témoignages pleins de nostalgie publiés sur X, sous un reportage d'époque de nos confrères de France 3.

Bravo, vous voilà arrivé au bout de la trente-sixième édition de Pointue !

D'ici à la semaine prochaine, n'hésitez pas à nous partager vos infos, vos questions, vos bonnes résolutions et vos soirées cabarets sur pointue@marsactu.fr.

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