Bonjour, c’est Pointue !

🧮 Ça décompte. Il est dans la vie des moments où la solitude doit peser. Exemple ? Mercredi 28 février, durant l’étude par le Sénat du projet de loi sur la liberté de recourir à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) - accepté ensuite par les élus de la chambre haute -, le sénateur Reconquête ! des Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier a déposé une motion préalable de rejet du texte. Sa proposition a été rejetée, par 342 voix contre et 1 voix pour. Deux leçons à tirer de ce scrutin. 1/ Stéphane Ravier a (au moins) voté pour son idée 2/ le décompte n’a pas été trop compliqué à réaliser.

😠 Ça boude. Michel Amiel, maire (divers centre) des Pennes-Mirabeau n’est pas content, il l’écrit dans un communiqué. Il n'a pas été invité à une récente réunion organisée par l’association des commerçants et des propriétaires de la zone de Plan-de-Campagne. Alors qu'étaient notamment conviés la maire de Cabriès, Amapola Ventron, et le député de circonscription, Mohamed Laqhila. Pour Michel Amiel, qui rappelle que la zone est située à près de 70% sur le territoire de sa commune, l’oubli de lui envoyer un bristol vise à écarter sa ville des décisions qui concernent le développement de la zone. Il plante au passage quelques banderilles : "À ce sujet, le statut du directeur de la zone, monsieur Robert Abela (...), également premier adjoint au maire de la ville de Cabriès, de surcroît, délégué à l’urbanisme, n’est pas sans poser question dans la dynamique du développement de Plan-de-Campagne." Une petite journée shopping pour se passer les nerfs ?

😎 Ça classe. Marseille entre dans le classement des 50 meilleures villes à visiter selon le magazine Time Out, se félicite sur X, Laurent Lhardit, adjoint au maire de Marseille délégué à l’économie. Effet « ouaaaah » assuré : Time Out n'est rien moins que la référence mondiale des guides de sorties. Effet (un petit peu) moins glop : Marseille pointe… à la 45e place. Derrière Accra, la capitale du Ghana mais devant Taipei, Istanbul et Osaka. Le magazine évacue la balade dans les calanques ou la virée sur les eaux de la grande bleue pour se centrer sur le foisonnement de la gastronomie locale, reflet du multiculturalisme qui fonde la ville. Allez, viens et mange, que tu fréquentes !

Douleur. "Avant, je faisais du sport trois fois par jour malgré une légère douleur ; là je ne peux plus courir ni marcher normalement, on a même un temps évoqué une amputation." Les témoignages collectés, le temps d’un travail mené par Marsactu pendant plusieurs mois, donnent le frisson. Auprès de Jean-Marie Leforestier et d’Eva Thiébaud, ces patients révèlent comment le chirurgien marseillais Michel Assor – qui se présente comme pionnier dans la résorption de l’arthrose du genou – leur a fait vivre un cauchemar. Poursuivi dans de nombreuses procédures, menées par l’ordre des médecins comme par la justice, le médecin défend sa méthode, si douloureuse soit-elle, et se dit victime d’une "campagne de dénigrement". Une enquête puissante et nécessaire, à lire sur notre site, et dont les journalistes expliquent les ressorts dans notre podcast, le Bocal de Marsactu.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

Pesqué. Daniel Sperling, ancien adjoint apparenté LR de Jean-Claude Gaudin et désormais conseiller municipal d'opposition, a-t-il travaillé activement comme cadre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) de 2007 à 2017 ? Ou bien cet emploi était-il fictif ? L'élu assure avoir pleinement rempli sa mission. Le parquet national financier (PNF) et les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières en doutent. Cette affaire, révélée en 2015 par Marsactu et Mediapart, vaut à l’élu d’être renvoyé depuis lundi 26 février, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour recel et complicité de détournement de fonds publics. L’AP-HM, partie civile dans le procès, a chiffré le préjudice à un million d’euros. L’ex-adjoint risque jusqu'à dix ans d’emprisonnement, une amende d'un million d’euros et une possible inéligibilité.

Cinglant. Marsactu a posé un œil – indiscret, il va sans dire – sur le rapport provisoire rédigé par la Cour et la chambre régionale des comptes sur le plan Marseille en grand, imaginé par le chef de l’État pour le territoire marseillais. Attention, spoiler : le résultat pique pas mal. Peu sensibles aux discours lyriques et aux promesses de milliards, ils sortent l’artillerie lourde. À leurs yeux, le plan a été échafaudé sans concertation préalable. Il avance sans structure, avec des moyens humains "indigents" et sans calendrier. Bref, les objectifs ne semblent pas toujours atteignables et de nombreuses incertitudes financières demeurent… Voilà qui rend encore plus pertinent notre Macronscope, imaginé pour pointer l’avancée du plan.

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Tunnel. Notre chroniqueur Guillaume Origoni est passé maître dans l’art de conter ses visite de lieux abandonnés, sinon interdits, de notre espace urbain. Avec beaucoup d’humour, il nous embarque cette semaine dans un tunnel que la Kriegsmarine, la marine allemande, a percé quelque part au pied d’une petite falaise sur le littoral marseillais pour y conserver des munitions. Au creux des boyaux obscurs, on disserte, entre autres, de ce pan incontournable de l’Histoire du XXe siècle mais aussi de la longévité du béton teuton, de hernie discale et d’un peu de sexe.   

Carnassier. Il a les dents acérées, se déplace vite et sait s’adapter rapidement à un nouvel environnement. Vous pensiez à un émissaire gouvernemental envoyé pour gérer le plan Marseille en grand ? Vous avez perdu. Relayant une information du parc des Calanques, Le Figaro nous apprend que des barracudas s’installent durablement dans les eaux du parc et que leur nombre croît du fait du réchauffement climatique. De même, des spécimens de raie mobula y ont été observés. La nouvelle inquiète un brin les vigies de l’écosystème local, mais ravit celles et ceux qui veulent voir de près les dents du "loup de mer". Bar-ra-cu-da !