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Bonsoir, c'est encore Pointue !

Comment on compte l'âge d'une newsletter ? En mois, en semaines, en numéros ? Et à partir de quand atteint-elle l'âge de raison ? On n'a pas la réponse, mais on est quand même contents de célébrer avec vous le cap des 30 numéros de votre lettre d'info locale.

Au menu de cet épisode, plusieurs passages au palais de justice, pour le procès du propriétaire aux cent taudis, mais aussi pour suivre les derniers rebondissements du conflit au château de la Barben. On parlera aussi de la crise en vue au sein de La Provence, et de food, bouffe, graille, dîtes comme vous voulez, parce qu'on en a bien besoin.

Pointue, trentième édition, allons-y !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

🚐 Ça va drifter. À Aix-en-Provence, c’est opération récupération des joyaux familiaux. On vous le racontait la semaine dernière, la Ville souhaite récupérer la gestion du 6MIC et de l’arena, aujourd’hui aux mains de la métropole. Lors d’une réunion publique la semaine dernière, la maire Sophie Joissains (UDI) a formulé un nouveau souhait “reprendre les diablines à la métropole”. On parle bien des petites navettes électriques qui parcourent les ruelles étroites de la vieille ville aixoise. Tout un symbole que la maire ne veut plus voir géré par l'institution de Martine Vassal (DVD), avec qui la rupture est consommée. “C’est plutôt en bonne voie. Nous pourrons vous renseigner là-dessus d’ici quelques semaines”, précise l’élue aixoise.

🚇 Ça pouponne. Transports encore, lundi soir, la RTM faisait découvrir à la presse la future rame du métro, en action. Oui, celle qui est la raison de la fermeture à 21 h 30 en semaine, pour cause de tests. Les journalistes ont pu la filmer et la prendre en photo sans pouvoir encore entrer dedans. À travers les vitres, on voit quelques agents s’affairer. D’autres, aux gilets violets bien reconnaissables, sont statiques. Leur job ? Veiller sur la nouvelle rame de jour comme de nuit, avec pour mission principale de dissuader les éventuels tagueurs qui voudraient être les premiers à la colorer. Dans ce domaine, on découvre que la RTM a une politique claire. "Aucun métro tagué n’a jamais circulé", s'enorgueillit le DG, Hervé Beccaria. Quand et comment sera taguée pour la première fois la nouvelle rame, les paris sont déjà lancés...

👻 Ça roule à vide. Transports toujours ! Cette visite a aussi été l'occasion d'un premier point sur les dispositifs d'appoint mis en place pour remplacer le métro en soirée. Et de prendre des nouvelles des mini-navettes mises en place pour desservir les stations auxquelles les bus ne peuvent pas accéder. Pour ces mini-bus, le succès est tout sauf au rendez-vous : le trajet qui relie le cours Lieutaud à Notre-Dame-du-Mont n'a eu aucun voyageur depuis le la mise en place fin octobre, tandis que celui qui rallie Désirée-Clary a reçu deux à trois personnes à la fois au maximum. "Mais ces navettes existent et continueront à perdurer, comme ça on ne pourra pas nous le reprocher", a martelé la présidente de la RTM Catherine Pila.

DANS NOS FILETS

Dignité. De mémoire de Marsactu, c’est du jamais vu. Mercredi soir, quatre ans de prison ferme ont été requis contre Gérard Gallas, marchand de sommeil présumé aux 100 taudis et “mégalomane cupide” selon le procureur. Depuis lundi, Benoît Gilles vous raconte dans nos colonnes le procès de cet ancien policier qui avait fait de l’habitat indigne un business model, dans l’objectif assumé de tirer du “cash flow” à partir d’appartements insalubres et minuscules. Lors du dernier jour d’audience, Gérard Gallas a fini par fendiller l’armure et montrer des remords après avoir défendu mordicus sa bonne gestion. De bons sentiments arrivés peut-être un peu trop tard pour lui éviter un tour en détention.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Saga. Autour de 2019, la nouvelle circulait : le château de La Barben, à côté de Salon-de-Provence, allait être racheté et devenir un parc à thème historique du type Puy-du-Fou. Le temps de se frotter les yeux, la rumeur devenait réalité et les abribus de la région se recouvraient de publicités interpellant les passants : “Osez une immersion dans l’Histoire de la Provence !”, pouvait-on lire. Sauf que la hâte du nouveau châtelain à ouvrir le lieu s’est traduite par de nombreuses infractions présumées, notamment environnementales et patrimoniales. Depuis le début du projet, chez Marsactu, c’est Pierre Isnard-Dupuy qui suit le dossier. D’abord avec un portrait sans faux-semblant en 2021, puis en suivant une à une les tensions avec les riverains, la commune et les associations environnementales. Pour finir cette semaine par une audience longue de 8 heures devant le tribunal d’Aix, qu’il raconte ici. La justice rendra une décision en février, mais les publicités pour la saison 2024 sont déjà lancées.

ON A CREUSÉ

ÉquilibreAvis de tempête à La Provence. Un an après le rachat du journal par le groupe CMA-CGM, la lune de miel semble bien achevée entre les salariés et leur nouveau patron. L’intersyndicale a annoncé mercredi qu’une coupe franche dans les effectifs se prépare au 248 avenue Salengro : 61 postes vont être supprimés, dont 30 concernant des journalistes. Soit une coupe de 15% dans la rédaction. La raison de ce nouveau reniement des promesses formulées par Rodolphe Saadé à l’époque de sa bataille avec Xavier Niel pour récupérer le titre ? L’actionnaire unique souhaite retrouver l’équilibre économique en un an, au pas de charge donc. “Un “retour à l’équilibre” en un an, cela n’existe pas ! Donc on s’attend tous à d’autres plans sociaux”, nous confie une source interne. Ce jeudi après-midi, la grève immédiate et reconductible a été votée.

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ÇA SE DISCUTE

"Énergie vachement décarbonée qui fait venir sa biomasse du Brésil (de la forêt vierge, peut-être ?)"

Commentaire de Richard Mouren au sujet de la centrale biomasse de Gardanne qui va devoir évaluer son impact écologique jusqu'au Brésil.

LE CLIN D'OEIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Miam. C’était il y a quelques années, votre journal local d’investigation se relançait et recrutait des chroniqueurs pour agrémenter vos week-ends de petites évasions en tous genres. Parmi eux, le prometteur Ézéchiel Zerah, fin gourmet et surtout virtuose de la critique culinaire avec des racines fermement ancrées à Marseille. Parmi les plus mémorables : “À la recherche du marron glacé non aubagnais”, “Terre de pizze”, “La gare Saint-Charles, ce désert à fourchettes”, ou encore “80 000 Comoriens et un seul restaurant”. Parti vers d’autres horizons, il revient ces jours-ci en son pays, les bras chargés d’un épais volume de 375 pages qui ambitionne de faire un grand tour de la culture culinaire locale en 24 heures, ou presque. Un pari amplement tenu, selon l'avis unanime de l’équipe foodista officieuse de la rédaction. Clara Martot Bacry a eu le plaisir de discuter de ce projet avec lui. En toile de fond de cet échange, le sujet hautement sensible de la hype gastronomique locale.   

Découvrir l'interview

ET AVEC ÇA

Crochet. Il y a parfois de petites cartes qui en disent long. Sur le réseau X (anciennement Twitter, il faut suivre au fond là-bas), le journaliste marseillais Hugo Lara a eu la bonne idée de comparer deux cartes : l’une avec le temps de trajet actuel pour faire un Marseille-Bordeaux en intercités : 6 h 05 pour faire 650 kilomètres. L’autre présente le temps que mettrait un même trajet direct, mais qui passerait cette fois par Paris en empruntant les lignes TGV existantes : 5 h 08 pour 1300 kilomètres. Même si le calcul est approximatif, il illustre d’une nouvelle façon les incohérences du réseau SNCF. Il y a quelques mois, Marsactu racontait les difficultés de cette ligne. Depuis, des annonces ont été faites pour la sauver, mais elle reste, selon les mots du ministre des Transports lui-même, cité par Le Parisien, “la pire ligne de France”, avec 26,6% de trains arrivés en retard entre janvier et août 2023.

Pointue !, c'est bon, vous avez tout lu ! Rendez-vous jeudi prochain pour le 31e numéro.

D'ici là, pointue@marsactu.fr est toujours la bonne adresse pour nous envoyer vos infos, vos questions, vos billets gratuits pour Rocher Mistral.

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