Bonjour, c'est toujours Pointue !

Qui aurait pu prédire il y a un mois que nous serions là en train de boucler la première partie d'une campagne des législatives ? Et pourtant, après deux semaines de folie électorale, demain soir, fin des transmissions et silence avant le vote. L’enjeu de ce premier tour est connu et Marsactu se prépare à continuer sur sa ligne : faire du journalisme, décrypter, enquêter.

Dans ce numéro de votre newsletter d’info locale, focus sur la delogumania, escapade et estocade à Arles et un mot d’au revoir à nos camarades de Ventilo, comme s'il manquait des mauvaises nouvelles !

Pointue, numéro 59, nous y voilà !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
lisa@marsactu.fr

À PICORER

🚲 Ça s'emporte. Ce jeudi, en conseil métropolitain, l’incident de séance a commencé par un débat sur la place du vélo en ville. La présidente de la métropole (divers-droite) lâchant, face aux demandes du Printemps marseillais : “On n’est pas à Amsterdam ici”. Mais c'est sur l’actualité électorale que le ton général a déraillé. “Continuez comme ça avec des accords de la honte, ça nous arrangera pour 2026”, a embrayé soudainement Martine Vassal, en référence à l'alliance du Nouveau front populaire qui comprend LFI. Sur fond de bronca générale, des représentants de la gauche quittent la salle. “Quand on leur dit la vérité, ça les gêne. Et quand tu n'es pas d’accord avec eux, ils s’en vont”, poursuit alors la présidente. Avant de finir par crier : “Barrez-vous !” ou encore “Scandale, honte à vous !”. Quelques minutes plus tard, une fois le calme revenu, l’entourage de la présidente explique qu’il fallait simplement voir là de “l’exaspération face à l’obsession idéologique sur le vélo” du Printemps marseillais.

🪧 Ça fait une gaffe. La gauche aixoise est-elle vraiment unie pour ces législatives ? Hélène Le Cacheux, de la France insoumise, a interpellé sur X (dans un post depuis supprimé) le candidat investi par le Nouveau front populaire dans la 11e, Marc Pena (DVG). Sur ses bulletins du premier tour ne figure pas le logo LFI au côté de ceux des autres partis de gauche. Un oubli malheureux ? L'aspirant député a répondu par un communiqué évoquant “une erreur” et assurant qu’il est bien “le candidat de toutes et tous”“Pour le second tour, l’erreur sera réparée sur les bulletins de vote”, annonce également l’Aixois. Mais, au regard des projections de votes sur ce territoire, ce n’est pas certain qu’on ait l’occasion de voir des bulletins Marc Pena avec le logo LFI le 7 juillet...

🗳️ Ça plébiscite. Plus le temps de tergiverser ! Dans le hall d’entrée de la mairie des 1/7, tenue par Sophie Camard (Printemps marseillais), même les collecteurs de mégots soutiennent l’union de la gauche. L’outil, ludique, est censé inciter à jeter sa cigarette en choisissant entre deux cendriers transparents qui permettent d’ordinaire de “voter” pour des idées souvent potaches. Mais ces jours-ci, plus d’alternative, les fumeurs sont invités à choisir entre “front populaire” et “front populaire”, si l’on en croit des inscriptions fraîchement griffonnées au feutre sous les vitres. Et pas de case "front républicain" bizarrement…

DANS NOS FILETS

Trend. Delogos, delogies, delogadjos… Vous avez échappé à toutes sortes de titres, et la rédaction a fini par s’arrêter sur “delogumania” pour évoquer l’aura qui entoure actuellement le député LFI sortant dans la 7e circonscription, Sébastien Delogu. Star des réseaux sociaux, remarqué pour son engagement en soutien à Gaza, le Marseillais a su capter une audience qui dépasse largement la ville. Clara Martot Bacry a décrypté ce phénomène qui ne suscite pas que des louanges.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE MAKING OF

Sur répondeur. Où est passé Franck Allisio ? Le député RN sortant à Marignane, à la tête de la fédération départementale, a repoussé toutes nos demandes de reportage à ses côtés depuis le début de la campagne et, plus globalement, toutes nos prises de contact en dehors des rendez-vous officiels ou organisés par son parti. De la même façon, il n’a pas participé aux débats organisés par nos confrères de France Bleu et France 3. Peur de mettre en péril un état de grâce électoral dans une circonscription où les scores de Reconquête et RN cumulés ont atteint 55,3% des suffrages aux européennes ?

ON Y ÉTAIT

Estocade. Et à Arles, alors ? Pour cette fin de campagne de premier tour, nous avons demandé à nos confrères du journal L'Arlésienne de faire un point sur les enjeux du scrutin dans la 16ᵉ circonscription, aux confins ouest du département. Ils nous racontent ainsi comment le député RN élu en 2022 peut, lui aussi, se permettre de faire une campagne minimale tout en étant quasi assuré de conserver son siège selon les projections. En dehors de quelques tractages discrets, Emmanuel Taché de la Pagerie a accordé... une seule interview à la presse depuis début juin. Face à lui, les militants du Nouveau front populaire tentent le tout pour le tout pour accéder au second tour. La majorité présidentielle quant à elle, pourtant à la tête de la mairie d'Arles, regarde passer les trains (ou quasiment).

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ÇA SE DISCUTE

"Ici, c’est Marseille Pépé !"

Commentaire de Lagremuse, au sujet du reportage au côté du député (octogénaire) RN José Gonzalez.

LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Rideau. Vous trouviez leur magazine dans tous les lieux culturels de la ville. Et nous, on s'écrivait tous les vendredis. Le journal Ventilo ne nous fournira plus nos "bons plans" du week-end, et surtout, il va manquer à la vie locale. Indépendants, mais tributaires d'encarts publicitaires payés par les opérateurs culturels du coin, leurs finances prennent l'eau et la petite équipe a décidé d'arrêter là. Auprès de Violette Artaud, ils racontent plus de 20 ans d'aventures éditoriales et donnent rendez-vous pour leur dernier numéro, dans les bacs le 5 juillet. La rédaction de Marsactu leur fait ses adieux ici.

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ET AVEC ÇA

Troupe. Life on Mars(eille), c'est le nom de la nouvelle série documentaire de France TV, disponible ici en streaming. Une série qui se déroule, comme son nom l'indique, à Marseille et qui suit, comme son nom ne l'indique pas, la Horde, collectif de danse contemporaine à la tête du Ballet national de Marseille. Les membres de cette troupe de jeunes et beaux artistes y racontent leurs questionnements intimes, leur vision de la danse et du vivre ensemble. Un vivre ensemble dans "une bulle" reconnaissent-ils, une autre planète, celle d'un groupe de danseurs d'élite aux valeurs queers, venus des quatre coins de la planète. Parfois déconnectés des réalités locales, presque intouchables, ils incarnent tout de même un souffle d'ouverture, salutaire ces temps-ci.

Ce 59e numéro de Pointue ! est déjà fini. Mais pas de panique, les jours qui viennent vont apporter leur lot d'actu chez Marsactu. Dès vendredi matin, tous nos articles seront rendus accessibles jusqu'au scrutin. Et dimanche, la rédaction sera entièrement mobilisée pour vous faire suivre la soirée électorale en direct.

D'ici jeudi prochain, si vous avez une question, un scoop à partager, c'est à pointue@marsactu.fr qu'il faut écrire.

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