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Bonsoir, c'est Pointue !

Ces derniers temps, Marsactu est à lire mais aussi à écouter, à regarder, à podcaster et même à streamer ! Pour notre plus grand plaisir, et on l'espère aussi pour le vôtre, nos enquêtes se déclinent en de nombreux formats, avec cette semaine nos premiers pas sur Twitch - grâce à l'invitation du journaliste David Dufresne qui nous a bien tenu la main dans cette exploration inédite.

On en reparle dans cette édition, avec aussi le retour de notre série consacrée aux trafics, ainsi qu'un tour en bus de nuit et une balade dans le douzième quartier le plus branché du mooonde.

Pointue numéro 27, c'est parti !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
lisa@marsactu.fr

À PICORER

📖 Ça dérape. Après plus de quatre heures de débats en plénière du conseil régional, on peut commencer à piquer du nez. Puis être tout d'un coup très réveillé en entendant parler des bienfaits du passé colonial français... depuis les rangs de la majorité Muselier (Renaissance), et non pas depuis ceux de l'opposition RN. Ce jeudi 26 octobre, au détour du vote d’une aide financière “en solidarité avec les démocraties agressées : Ukraine, Arménie et Israël”, Pierre-Paul Leonelli s’est lancé dans une dissertation historique, avec une lecture de l'Histoire sans équivoque. L’adjoint au maire de Nice a salué lors d’une longue tirade : “le passé colonial de la France qui est l’une de nos fiertés car il a fait rayonner notre pays, notre culture, notre langue et a porté les valeurs de l’émancipation de l’homme face aux barbaries, ainsi qu’au tribalisme obscurantiste.” Un monologue qui ne fait pas tiquer l'occupant du perchoir. Peut-être parce que Pierre-Paul Leonelli a conclu en comparant la majorité aux “Français qui se sont rassemblés autour du général de Gaulle”. Mais avec Renaud Muselier dans le rôle principal ?

🐴 Ça revient. Malgré l’opposition féroce de la majorité municipale, le maire Benoît Payan en tête, face aux spectacles itinérants avec des animaux, un cirque s’est installé au parc Bonneveine (8e arrondissement). La compagnie Benzini a en effet planté ses chapiteaux face au centre commercial Carrefour pour une série de représentations du 21 octobre au 5 novembre. L’adjointe Christine Juste (EELV) a partagé son indignation sur X (anciennement Twitter), où elle dénonce le “retour des voyous” et annonce qu’un PV a été dressé par la police municipale. L’élue écologiste recommande aux parents d’emmener plutôt leurs enfants au muséum d'histoire naturelle de Marseille. Les minots pourront en effet y découvrir des animaux sauvages, mais empaillés cette fois-ci.

💼 Ça se confond. Ce lundi, dans La Provence, les femmes ne font qu'une. Le quotidien interviewait les deux patronnes de la Société des eaux de Marseille, Sandrine Motte, directrice générale, et Marie Borni, directrice générale déléguée. Une configuration soulignée d'entrée par la journaliste qui interroge : "C'est peu courant, deux femmes à la barre d'une telle structure". Avant d'utiliser un procédé lui aussi "peu courant" en ne distinguant pas les réponses de l'une ou de l'autre, au motif que "complémentaires, elles parlent d'une même voix". Les femmes patrons, cette créature hybride non identifiée...

DANS NOS FILETS

Frappe. “J’ai commencé à 15 ans avec le « bedodo », le pétard pour dormir. Aujourd’hui, je suis à cinq pétards par jour. On a calculé avec des copines, j’en ai fumé 2500 dans ma vie.” Maureen, 17 ans, se confie volontiers. Avec des milliers d'autres Marseillais, elle représente ces consommateurs de cannabis sans histoire, pour qui la pratique n'est "même plus un sujet". Dans le sixième épisode de notre série L'Emprise, Clara Martot Bacry dresse un grand panorama des profils de ceux qui font vivre le trafic. En interrogeant au passage, la conscience qu'ils ont d'alimenter des réseaux aux activités criminelles, à l'heure où le discours des autorités se durcit de plus en plus en direction des clients. Et cette semaine, nous avons eu une autre occasion d'évoquer le sujet en longueur : le journaliste indépendant David Dufresne s'est invité dans nos locaux mardi pour 2 h 30 d'émission en direct sur Twitch. C'est à revoir en replay ici.

Lire notre enquête

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Nouvelle étape. Dans une dizaine de jours, des Marseillais se réuniront à 9 h 05 précises rue d'Aubagne pour commémorer les cinq ans des effondrements qui ont pris la vie de huit personnes. Un sujet que Marsactu – nos abonnés de longue date le savent – a suivi de très près à l'époque, et continue de documenter à travers de régulières enquêtes sur l'habitat indigne. Cinq ans plus tard, l'instruction, côté judiciaire, arrive enfin à son terme, révélait Benoît Gilles dans nos colonnes ce mardi. Même s'il est trop tôt pour annoncer une date de procès, c'est un nouvel horizon qui s'ouvre pour les familles notamment. Pour se replonger dans l'historique de l'enquête c'est ici.

ON Y ÉTAIT

Escargot. Fermeture des portes : 22 h. Ça y est, le métro en soirée en semaine à Marseille, c'est fini pour au moins deux ans. Comme l'avait révélé Marsactu en septembre, la RTM a choisi de réduire les horaires de service pour mener les tests des futures rames, sans avertir grand monde de l'imminence de ce bousculement. Lundi soir, notre journaliste Alexia Conrath a assuré le suivi de son scoop du mois dernier en s'asseyant dans le premier bus d'appoint à partir du terminus de la ligne 2, à Sainte-Marguerite-Dromel. Pour atteindre l'autre bout de la ligne, il lui aura fallu 46 minutes au lieu de 16 avec le métro. Et ce ne sont pas les éventuels passagers indisciplinés qu'il faut blâmer pour ce rythme de fourmi : Alexia n'en a comptabilisé que sept sur ce trajet. Bref, en l'état, le service de substitution va devoir faire ses preuves s'il veut convaincre de son utilité.

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ÇA SE DISCUTE

"Que diable nous arrive-t-il pour que dans une agglomération d’un million d’habitants, vantée pour son sens de la communauté et de son vivre ensemble, personne ou presque ne s’émeuve qu’une de ses enfants soit emportée par la rage, la haine et l’absurde ?"

Extrait d'un post publié dans notre Agora par Guillaume Origoni, au sujet de la marche blanche en hommage à Soucayna, morte d'une balle perdue le 10 septembre.

LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

La bible du graf. Un bouquin de deux kilos pour capter l'essence d'un art éphémère, illégal et insaisissable, il fallait au moins ça. Il y a quelques jours, notre journaliste Violette Artaud retrouvait un vieux camarade de lycée entre-temps devenu spécialiste du graffiti marseillais, qui publie chez Gallimard, "Marseille envahit", une massive somme qui récapitule 20 ans de création débridée sur les murs de la ville. Théo Defendi – c'est un pseudo – y documente une grande évolution, à la fois dans les styles, dans les quartiers de la ville concernés et dans les techniques utilisées. Une folle dynamique qui explique que, malgré la désapprobation de beaucoup, Marseille est largement reconnue pour la richesse de sa scène graffiti.

Lire l'entretien

ET AVEC ÇA

Coolissime. Le cours Julien resplendit par ses hauts faits. Pour la deuxième année consécutive, le quartier aux façades bariolées - et amplement graffées - et aux terrasses bien remplies reçoit les honneurs du magazine américain Time out, qui le classe 12e neighbourhood au monde en termes de coolitude. Un itinéraire est même recommandé pour y passer la journée la plus branchée qu'il soit, en enchaînant brunch, boutiques vintage, boulangerie bio, pétanque place Carli, cocktails et restaurant locavore. D'autres auraient plus simplement suggéré de s'ouvrir une canette, les pieds dans la fontaine... mais chacun son cours Julien.

Pointue ! c'est fini pour ce jeudi. On se retrouve dans votre boîte mail la semaine prochaine !

Pour vos questions, retours, infos et bonnes adresses sans touristes branchés, une seule adresse : pointue@marsactu.fr)

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