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Hello c'est Pointue !

Ça n'en finit pas de bouger niveau transports. Et pas toujours vers du mieux. Cette semaine encore, les journalistes de Marsactu ont eu du boulot de décryptage, entre les lignes de substitution pour le métro fermé en soirée et le nouveau réseau de bus qui changera beaucoup, mais n'ajoutera pas grand-chose.

Mais il n'y a pas que les transports dans la vie, on évoquera ce jeudi aussi de graves accusations visant une professeure du conservatoire de Marseille, et, plus léger, le travail au long cours de celui qui ouvre des livres au pied des cités.

Pointue, 25ᵉ édition, c'est parti !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

🤝 Ça s'adoucit. C’était il y a une dizaine de jours, autant dire une éternité. La chambre de commerce et d’industrie (CCI) Marseille-Provence publiait un communiqué très dur envers la métropole au sujet de la fermeture du métro le soir en semaine. Un choix qu’elle qualifiait de “brutal” et de source d’inquiétude pour les commerçants, qui n’avaient pas été concertés ni prévenus. L’instance consulaire a finalement ravalé sa colère. Mercredi, sur son compte X (ex-Twitter), à la sortie d’une réunion avec la métropole le ton a changé du tout au tout. La CCI salue désormais “la dynamique collective [qui] s’installe” et le projet d’automatisation du métro “qui va améliorer la mobilité, la qualité de service et l’image de notre métropole”. Le précédent communiqué, a, quant à lui, disparu des réseaux.

💶 Ça se renfloue. La recette n'est pas nouvelle, mais elle ne vieillit pas. Quand Martine Vassal présidente du département a besoin d'un coup de pouce, Martine Vassal présidente de la métropole répond présente. Ainsi, on ne s'est étonnés qu'un petit peu en découvrant au menu des rapports du bureau de la métropole une subvention de 140 000 euros à destination d'une filiale du département, Provence tourisme, pour l'animation et la gestion de l'ouverture de la digue du Large durant l'été. Une aide rétroactive afin de soutenir le travail effectué pour "développer l'attractivité du territoire". Merci Martine, pas de souci Martine.

💼 Ça rumine. Il n’est jamais agréable de voir l’élève dépasser le maître. Ancien secrétaire d’État sous Chirac, Renaud Muselier a vu sa colistière Sabrina Agresti-Roubache rafler un maroquin ministériel lors du dernier remaniement. Dans un portrait consacré à la nouvelle membre du gouvernement, le président de région (Renaissance) rappelle tout de même par une pique son antériorité en politique. Interrogé sur le rôle de Sabrina Agresti-Roubache dans son rapprochement avec le parti présidentiel en 2021, Muselier réplique : “J’ai trop d’expérience pour parler à quelqu’un qui n’avait jamais été élu”. Même s’il assure qu’il la trouve “éminemment sympathique”, le sujet semble être sensible. Mercredi, à Marsactu qui lui demandait si la secrétaire d’État assistait à la visite de la ministre de la Culture à Marseille, il a répondu, doux-amer : “Non, moi je fais la voiture balai.”

DANS NOS FILETS

Chamboultou. Le saviez-vous ? En 2025, le réseau des bus marseillais change de fond en comble. Si vous n'étiez pas au courant, vous ne faites donc pas partie des 5200 citoyens qui ont donné leur avis dans le cadre de la concertation préalable. Notre journaliste Clara Martot Bacry a plongé dans le bilan de ces nombreuses contributions, qui permettent de mieux comprendre les conséquences du nouveau plan des lignes imaginé par la métropole. Parmi les quartiers les plus satisfaits des changements annoncés, la Belle-de-Mai, qui disposerait enfin d'un trajet direct vers les Catalans via le Vieux-Port. À Allauch aussi, on se réjouit d'une nouvelle ligne vers la Valentine. En revanche, sur la corniche, mais aussi à l'Estaque ou à Septèmes, les craintes de voir l'offre s'appauvrir sont fortes.

Lire notre décryptage

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

D'utilité publique. Chez Marsactu, on essaye de documenter et d'enquêter au quotidien sur la politique locale, l'usage des deniers publics, entre autres dossiers, et de les porter à la connaissance du plus grand nombre. Et parfois, on a des idées un peu originales pour rendre des sujets complexes intelligibles pour tous. Par exemple, il y a deux ans, nous lancions le Macronscope, un grand outil ludique (développé par Nangka) pour suivre l'avancée du plan Marseille en grand, promesse par promesse. On pensait qu'il serait utile à tous les Marseillais, mais on n'imaginait pas qu'il servirait aussi d'appui à la chambre régionale des comptes ! Les magistrats financiers se préparent en effet à effectuer une évaluation du plan, et dans leurs documents préparatoires, on trouve déjà deux références au Macronscope. Si on peut rendre service...

ON A CREUSÉ

Emprise. “Des profs pervers et qui vous poussent dans vos retranchements, il y en a partout. Là ce n’est pas ça, ça dépasse toutes les limites de ce que j’ai vécu”. En témoignant auprès de notre journaliste, Ambre (le prénom a été modifié) pleure à de nombreuses reprises. Durant plusieurs années, elle explique avoir subi le harcèlement moral et sexuel d'une professeure de chant lyrique du conservatoire de Marseille. Jusqu'à l'agression sexuelle, puis le viol. Une situation d'emprise que l'enquête minutieuse de Coralie Bonnefoy permet de reconstituer à travers les témoignages de plusieurs enseignants et de proches d'Ambre. Une enquête a été ouverte par le parquet. Jusqu'ici, l'affaire était restée contenue dans les couloirs de l'institution, qui aurait, selon plusieurs témoins, tardé à prendre la mesure de la gravité des accusations portées.

Lire notre enquête

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ÇA SE DISCUTE

On nous reproche souvent d’avoir un tramway et un métro qui se superposent, mais là, ça se révèle d’une utilité absolue ». J’ai bien dû relire trois fois cette phrase…"

Commentaire de "ruedelapaixmarcelpaul" reprenant une citation d'un responsable de la RTM dans notre article sur les bus de substitution à la fermeture du métro en soirée.

LE CLIN D'OEIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Bouquins pour tous. "On a beau chercher, il n’y a aucun livre dans le bureau d’Ousmane Diémé", écrit notre journaliste Benoît Gilles pour démarrer le portrait du directeur de l’Acelem, association qui a pourtant fait de la lecture son cœur de métier. Depuis trente ans, avec son équipe, ils installent des Espaces-lectures dans tous les quartiers de la ville, surtout les plus populaires. Entre lui et sa binôme, Christine Bernard, les rôles sont bien répartis : lui le gestionnaire qui rend l'aventure possible, elle la passion du livre à transmettre. Pour autant, pas de doute, Ousmane Diémé se bat sans relâche pour que le goût de la lecture soit transmis à tous, porté par une colère originelle et une détermination sans faille. Un portrait où les paradoxes n'en sont pas vraiment.  

Lire le portrait d'Ousmane Diémé

ET AVEC ÇA

Petites bêtes. Marseille, capitale des punaises de lits, il ne manquait plus que ça. Alors que la France, et surtout Paris, découvrent ces jours-ci le fléau de ces petits insectes aux piqûres redoutables déjà bien connus ici, Libération dresse le portrait d'un chercheur spécialiste de l'animal. Évidemment il est à Marseille, évidemment il travaille au sein de l'IHU, fondé par Didier Raoult. La journaliste raconte une rencontre pour laquelle elle a donné de sa personne. "Regardez bien, elle va vous piquer et on va la voir se gorger de sang", lui annonce Jean-Michel Bérenger, tout sourire. Un article qui n'a pas peur de démanger.

Pointue !, votre newsletter garantie sans piqûres de nuisibles, c'est fini pour ce jeudi... On se retrouve la semaine prochaine, pour toujours autant d'info locale, d'enquêtes et de décryptages.

(D'ici là, envoyez vos questions, vos retours et vos recettes anti-punaises de lit à pointue@marsactu.fr )

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