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C'est jeudi soir, c'est Pointue !

Beyoncé au Vélodrome, grand reportage à la télé, visite du pape annoncée... Marseille est une nouvelle fois sous les feux de l'attention médiatique cette semaine. Mais chez Marsactu, on continue notre travail sans strass ni effets pyrotechniques pour vous servir notre moisson quotidienne d'info locale indépendante.

Dans ce numéro 14, on revient sur le dernier épisode de notre série L'Emprise, on reparle de l'Arlésienne qu'est la salle de shoot marseillaise et on circule dans des couloirs à l'abri des regards. Ceux, suffocants, des Baumettes et d'autres, plus pittoresques, à Niolon.

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

😠 Ça fâche. La procureure de la République n'a pas vraiment apprécié le ton de la pétition parue dans Mediapart, dans laquelle des associations, soutenues par 200 parlementaires, réclament "justice et paix" pour les quartiers de Marseille minés par la violence liée à la drogue. Et surtout une phrase en particulier qui dénonce "la politique de classement sans suite effectuée par le parquet". En marge d'une conférence de presse mardi Dominique Laurens a commenté, fortement agacée, le texte paru le jour-même. "Je suis très choquée que l’on puisse dire cela. Parce que c’est faux", a fulminé l'énergique magistrate. Bataille de chiffres à venir.

👋 Ça chaparde. Qui a dit qu’il ne pouvait pas y avoir de concurrence au sein de la majorité municipale ? Le Printemps marseillais vient justement de couper l’herbe sous le pied de ses alliés écolo. Le groupe de Benoît Payan a recruté deux nouvelles élues venues des listes de droite dans les 13e et 14e arrondissements. Le hic ? Depuis plusieurs semaines, le groupe Écologistes et pluriel-s s’apprêtait aussi à accueillir Farida Benaouda et Doujda Boukrine. Une conférence de presse était même déjà dans les tuyaux avec ces deux élues et Mathilde Chaboche,
l'ex-adjointe à l'urbanisme elle aussi tout juste recrutée. Raté.

🕰️ Ça oublie vite. Une enquête menée par France 5 a rappelé cette semaine que de très nombreuses écoles marseillaises contiennent de l'amiante dans leurs murs. Les journalistes ont aussi pointé le fait que la mairie de Marseille n'avait pas communiqué les rapports concernant chaque bâtiment. Elle s'est entre-temps engagée à le faire d'ici à la rentrée prochaine. Mais ça n'a pas empêché l'opposition de droite de sauter sur l'occasion. Dans un communiqué, le groupe Une volonté pour Marseille demande ce jeudi le lancement d'un audit des écoles consacré à l'amiante. "Au vu de la vétusté de certains locaux (...) le danger peut rapidement devenir immédiat", alertent ses élus. Il serait toutefois tentant de souligner que ces mêmes élus appartenaient pour beaucoup à l'ancienne majorité, en place pendant 25 ans. Et donc loin d'être étrangère à ladite "vétusté" des écoles.

DANS NOS FILETS

Follow the money. Notre série sur la mainmise des trafics à Marseille se poursuit. Lundi, pour le troisième volet, Clara Martot Bacry s'est penchée sur la question centrale de l'argent, celui qui est gagné via la vente, transféré dans des sacs plastique, blanchi, échangé, passe de mains en mains, de fausses factures en voitures de luxe, pour aboutir entre les mains des richissimes têtes de réseaux. Son enquête expose ces trajets sinueux, mais lucratifs, les décortique et démontre aussi à quel point la part laissée à la cité d'implantation du point de deal est dérisoire. S'il est de plus en plus commun de parler de "guerre", son nerf reste bien l'argent.

Lire notre enquête

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Shoot. Voilà quelques mois que notre collègue Violette Artaud creuse le sujet ô combien complexe de la salle de consommation de drogues à moindre risque. Un dossier tanqué dans les tiroirs de la mairie de Marseille depuis plus de dix ans. À l'occasion de notre partenariat avec Mediavivant, Violette a raconté sur scène, en avril dernier, l'histoire de ce projet éternellement remis à plus tard. Depuis, elle continue d'enquêter pour obtenir des réponses des responsables politiques. Pourquoi la majorité de Benoît Payan n'arrive-t-elle pas à se mettre d'accord sur une promesse inscrite dans son programme dès 2020 ? Cette semaine, elle a posé la question directement au maire qui jure qu'il n'abandonnera pas le projet. Il n'est pas impossible qu'elle revienne à la charge dans le futur.

ON Y ÉTAIT

Fournaise. Depuis plusieurs années, c'est loin d'être un secret : les étés sont difficilement supportables pour les détenus et les surveillants des Baumettes. La faute, notamment, aux dispositifs anti-bruits installés sur les cellules qui donnent sur l'extérieur. Les fenêtres ne peuvent tout simplement pas y être ouvertes et l'air ne passe que par un petit caisson métallique perforé. Le dispositif est défendu par l'administration et répond aux plaintes du voisinage. Pourtant, alors que les températures n'ont pas encore atteint leur maximum, l'air est déjà irrespirable à l'intérieur. Notre journaliste Léa Delaplace a profité d'une visite du député LFI Hendrik Davi pour passer les portes de la prison et constater la situation par elle-même.

Lire notre reportage

LE CLIN D’ŒIL DE CHARMAG

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LE PLONGEON

Tunnels. Samedi dernier, notre chroniqueur explorateur Guillaume Origoni vous emmenait à Niolon. Pas de baignade au programme mais plutôt un saut dans la période de l'Occupation, quand la calanque était aux mains de l'Allemagne nazie. Suivant les pas d'un spécialiste, il raconte son cheminement dans les tunnels creusés dans la roche puis l'arrivée jusqu'au blockhaus, quasiment intact, qui permettait aux soldats de surveiller la rade. "Markus, Ralf ou Heinrich avaient sûrement tiré les bons numéros en étant affectés dans les batteries de Niolon", philosophe Guillaume. Son histoire ne dit pas s'ils avaient de temps en temps, l'autorisation d'y plonger.

Lire la chronique

ET AVEC ÇA

Fanny. Un drôle de campement s'est installé à la Plaine cette fin de semaine. Pas de ZAD cette fois-ci mais des fans de l'OM installés avec tables et chaises de camping depuis mercredi, nous apprend Actu.fr. Leur objectif : attraper les rares abonnements mis en vente par le club de supporters MTP, dont la distribution aurait dû démarrer vendredi. "Le virage Nord, ça ne se rate pas, allez l’OM !", témoignait mercredi une supportrice nommée Mathilde auprès du site d'info, quelques heures avant que la grêle ne déferle sur les aspirants à l'abonnement. Finalement, l'attente aura été vaine : les MTP ont annoncé ce jeudi qu'il n'y aurait pas de nouvelles adhésions cette année, sonnant ainsi la fin du camping.

Pour lire Pointue !, au moins, pas besoin de faire la queue. On se retrouve directement sur votre boîte de réception, jeudi prochain.

(D'ici là, pour nous joindre, poser une question, choper un abo en virage : pointue@marsactu.fr)

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