Coucou c'est Pointue ! Bienvenue dans la newsletter petite sœur de Marsactu qui vous raconte chaque semaine l'info locale sans chichi. Dans ce premier numéro, on navigue de la Belle-de-Mai à Allauch, avec un détour du côté de la cour d'appel d'Aix-en-Provence et un coup d'œil sur l'Assemblée nationale. Le tout en prenant même le temps de piquer une tête dans l'étang de Berre.

C'est parti, on largue les amarres, cap sur l'info !

🗳️ Ça chahute. L'actualité nationale se jouait ce jeudi entre le Sénat et l'Assemblée nationale avec le vote de la réforme des retraites. Les parlementaires locaux de gauche ont montré leur désapprobation chacun à sa façon. Le sénateur PCF Jérémy Bacchi a tout simplement choisi de faire une procuration et de rester au côté de la CGT à Marseille. Ses collègues LFI marseillais étaient, eux, tous au palais Bourbon pour brandir des pancartes de désapprobation clamant que "64 ans c'est non". Petit souci au vu des photos : tous n'avaient pas été informés qu'il fallait la tenir dans le bon sens.

⚡ Ça clashe. Entre deux coupures d’électricité symboliques, la CGT a réglé ses comptes avec La Provence en la privant de courant dans la nuit de lundi à mardi. Pourquoi ? Parce que le journal a écrit sur les liens entre l’union départementale et une organisation pro-russe. Le directeur des rédactions dénonce une attaque contre la liberté d’informer. Olivier Mateu, le patron de l’UD, avait prévenu en demandant si le journal voulait toujours "la lumière à tous les étages". Depuis, il n’a pas commenté, mais il a certainement tiré sur sa cigarette avec satisfaction dans un geste désormais célèbre.

⚖️ Ça flatte. L’ancien député PS de Marseille Henri Jibrayel risque la prison ferme après son procès en appel. Mardi, en fin d’audience, alors que lui revenait la parole, il s'est prêté à un exercice qui a surpris la salle en se lançant dans un hommage appuyé au tribunal pour la qualité de son travail, y associant même l’avocate générale, qui venait de requérir sévèrement contre lui. Commentaire d’une magistrate : "C’était gênant".

Le Gyptis évacué dans la fumée et les pleurs. Il y a tout juste deux semaines, Benoît Gilles et Coralie Bonnefoy vous racontaient l’enfer de cette grande barre plantée dans les méandres de la Belle-de-Mai. Ces dernières années, la copro est devenue rien de moins qu’un bidonville vertical, comme d’autres immeubles avant elle, à Marseille. Mardi matin, Benoît était sur place pour l’évacuation ordonnée par la mairie. Il y a vu plus de 200 habitants sortir dans le calme, un peu sonnés. Il a aussi aperçu des panaches de fumée sortir de plusieurs appartements et appris la découverte d’un corps sans vie par les autorités, au milieu de la confusion.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

"C'est la faute à Marsactu". Certaines enquêtes journalistiques marquent si mal que les principaux protagonistes sont bien obligés de désamorcer la crise. Après nos révélations, en partenariat avec Disclose et Irpimedia, sur les rejets polluants d'ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, l'industriel a essayé de faire bonne figure face à ses équipes. Dans une note interne que nous avons pu lire, le groupe tente de "mettre en perspective", nos informations tirées de documents que nous aurions "mal interprétés". Difficile pourtant de nier que l'usine a dépassé les seuils de pollution durant les deux tiers de l'année 2022. Là, ce n'est pas la faute des journalistes, mais bien de "la réglementation" qui "évolue" un peu trop vite, s'attriste Arcelor dans un texte qui cache mal la panique à bord.

Pédaler dans la semoule. En 2019, la métropole annonçait son grand plan vélo, avec rien de moins que 280 km de pistes cyclables promises. À l'époque déjà, on avait chargé Marius Rivière de décrypter le plan. Quatre ans plus tard, on lui a demandé de faire le point sur les avancées concrètes pour les cyclistes. Spoiler : c'est pas brillant.

Commentaire de Patafanari, sur Marsactu, au sujet la possible annulation de la hausse de la taxe foncière décidée par la Ville de Marseille en 2022.

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Berre la nuit. Tête la première dans l’étang de Berre, ça vous dit ? Jetez un œil aux photos de Véronique Esterni, et vous serez vite convaincus. Depuis le mois de septembre, elle raconte dans Marsactu ses flâneries poétiques sur les rives de la petite mer et les rencontres qu’elle y fait. Samedi dernier, elle nous livrait de sublimes visions de crépuscule, incitations très efficaces à prendre le large à la nuit tombée, direction l’étang.

Il n'y a pas que Marseille qui est en pleine hype. La charmante commune d'Allauch suscite à son tour un intérêt, disons-le, inattendu. On a appris grâce à BFM Provence la création d'un jeu de Game boy - oui oui, une vraie cartouche - destiné à faire découvrir les secrets de l'ancien fief de Roland Povinelli. La rédaction n'a pas encore pu tester, mais certains parmi nous ont le fol espoir d'y apercevoir les paons que l'ex-maire avait fait installer dans les jardins d'une bâtisse municipale, où il menait grand train.

... Si vous n'êtes pas déjà partis à la découverte d'Allauch, merci d'avoir lu ce premier numéro en entier ! On attend vos retours, critiques et questions sur pointue@marsactu.fr. Et surtout, notez bien dans vos agendas : on se retrouve jeudi prochain, 18 h, même endroit (votre boîte mail).

PS : Des remerciements, j'en adresse aussi à tous ceux qui ont permis à ce premier numéro d'éclore dans les meilleures conditions : l'équipe de Marsactu, notre coach Jean Abbiateci, les développeurs Seity et Kanvas ainsi que notre graphiste Pushaune.