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Pointue bonsoir !

Ça y est, c'est la période de l'année où votre newsletter arrive après le coucher du soleil. Mais pas d'inquiétude, on a plein d'infos à vous raconter pour vous occuper lors des longues soirées d'hiver.

Cette semaine, on découvre les logements inquiétants des internes de la Timone, on s'interroge sur une flambée de tensions place Labadié, on redémarre un procès de zéro depuis Paris et on ne se quittera pas sans une promenade sur les bords de l'étang de Berre.

Pointue, 28ᵉ édition, on y va !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

📸 Ça s'affiche. Un petit nouveau fait son entrée dans le cercle très fermé des revues locales, et il s’appelle… Marseille. La Ville s'est en effet dotée d'un magazine municipal tout neuf, distribué dans toutes les boîtes aux lettres gratuitement. On a évidemment voulu jouer au jeu traditionnel pour ce genre de parutions, surnommées par nos confrères du Canard enchaîné “ma trombine partout”. Eh bien pan sur le bec du gabian, même s’il est le seul élu à apparaître, le visage du maire n’apparaît “que” trois fois en 35 pages. On notera tout de même que la troisième de ces images n'est rien de moins qu'un poster format A3 du maire au côté du pape François. En toute simplicité.

🐶 Ça se bagarre. Dimanche, la rencontre OM-OL a été annulée à la dernière minute après le caillassage du bus lyonnais par des supporters locaux. Chez Marsactu, on parle rarement de sport mais parfois, il nous arrive de tendre l’oreille. Voilà pourquoi on s’est rendu au point presse du parquet de Marseille consacré au sujet lundi soir. Lors de cette rencontre (au tribunal, pas au Vélodrome donc), le procureur, Nicolas Bessone, a annoncé plusieurs placements en garde-à-vue, “pas tous en lien” avec le caillassage, a-t-il ajouté. Exemple ? Un supporter a été interpellé aux abords du stade “pour avoir voulu provoquer une sorte de bagarre”, avec… un chien de la brigade canine de la police nationale. “Je ne sais pas si on peut parler de bagarre entre un humain et un animal”, s’est toutefois interrogé le magistrat, tout récemment arrivé à Marseille. L’individu a finalement été libéré, mais nos sources ne disent pas comment va l’animal, ni qui a eu le dessus.

🏛️ Ça lâche l'affaire. Dans cette affaire aussi, il était question de bagarre, avec un grand débat porté devant les tribunaux pour déterminer si le chef local du parti Reconquête, Antoine Baudino, avait bien mis un coup de tête à un militant RN lors d'un événement public. Coup de tête nié par l'intéressé, qui assurait avoir plutôt effectué un "raffut", action de rugby qui consiste à repousser l'adversaire de la main. L'explication avait eu du mal à convaincre le tribunal, qui doutait qu'un tel geste ait pu endommager la dent du militant RN et le faire saigner du nez. Condamné pour violences volontaires en octobre 2022, Antoine Baudino avait annoncé faire appel. Il vient finalement de se désister, a appris Marsactu. Le voilà donc définitivement condamné pour ce coup finalement plus politique que rugbystique.

DANS NOS FILETS

Quasi-taudis. Ce sont de futurs techniciens de haut niveau, ils exercent déjà dans le plus grand hôpital de la région, et pourtant, quand ils rentrent chez eux le soir, c’est dans une sorte de taudis qu’ils passent la nuit. Notre journaliste Alexia Conrath a passé la porte du bâtiment des internes de la Timone, et aucun doute, on n’est pas sur de l’étoilé. Contre une centaine d’euros mensuels prélevés sur leur salaire, les apprentis médecins ont le plaisir de pouvoir cohabiter selon les périodes avec des cafards, des punaises de lit et même quelques rats. Quand ce ne sont pas des plafonds qui menacent de s’effondrer pour cause de dégat des eaux. Géré par le syndicat des étudiants, l’immeuble inauguré dans les années 70 n’en reste pas moins propriété des hôpitaux de Marseille, qui semblent se hâter lentement de régler le problème.

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💬 À votre écoute. Une b/onne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

MAKING OF

De zéro. On reprend les mêmes et on recommence. Le 5 janvier démarrait à Paris un procès devant la cour d’assises spéciale où il serait beaucoup question de Marseille. Les deux principaux accusés sont soupçonnés d’avoir fomenté un projet d’attentat dans la 2e ville de France en 2017. Mais au bout de trois semaines d’audience, coup de théâtre, le procès a dû s’arrêter en raison de l’absence d’un juge assesseur, tombé malade. Les deux hommes sont de retour devant la justice depuis lundi, 10 mois après, pour reprendre les échanges de zéro. Comme lors de la première session, Marsactu a confié le soin à Lola Breton, journaliste indépendante habituée des affaires terroristes, d’en suivre le déroulé. Vous pouvez retrouver son introduction au dossier ici.

ON A CREUSÉ

Cercle infernal. C’est une petite place du 1er arrondissement de Marseille, déjà remarquable par sa forme circulaire comme posée au milieu d’un quadrillage de rues perpendiculaires. Mais aussi connue pour les femmes plus ou moins jeunes qui travaillent sur ses trottoirs de jour comme de nuit depuis des temps quasi immémoriaux. Mais depuis quelques mois, riverains et prostituées habituées s’inquiètent de voir une jeune génération de travailleuses s’implanter, poussées là par des souteneurs violents et vraisemblablement liés à des trafics de drogue. “Le problème est qu’elles sont accompagnées de leur mec qui les rackettent sur chacune de leur passe et nous rackettent aussi à l’occasion”, souffle Sophia, une ancienne. Benoît Gilles a tenté de décrypter ces tensions qui viennent ajouter de la violence à une misère déjà prégnante. Une démarche qu'il raconte aussi dans Le Bocal de cette semaine, à écouter ici).

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LE CLIN D'OEIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Bleu gris. Fin de vacances, début d’automne, la promenade méditative sur les rives de l’étang de Berre sous un ciel de grisaille paraît toute indiquée. Samedi dernier, notre chroniqueuse Véronique Esterni partageait ses splendides images de la petite mer nappée de reflets nuageux. Avec en guest stars, comme toujours dans cette chronique photo dédiée à l’étang, les incontournables : usines de béton, guinguettes au bord de l’eau et roseaux mélancoliques. 

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ET AVEC ÇA

Ondes. C’est un rendez-vous qui s’ancre doucement dans le fil de nos publications. Chaque quatrième samedi du mois, vous retrouvez désormais l’émission “C’est pas pareil”, où il est question de politique… au sens large. Une heure d’entretien avec un acteur ou une actrice locale pour évoquer à la fois son parcours, mais aussi ses engagements et son regard sur le territoire. Derrière le micro, c’est le journaliste indépendant, ancien du Ravi, Michel Gairaud qui officie avec l’appui des journalistes de Marsactu, le tout sur les ondes de Radio grenouille. Pour le deuxième numéro, c’est la militante associative Souad Boukhechba qui était invitée, et c’est à réécouter ici.

Pointue ! arrive déjà à sa fin mais l'info continue sur Marsactu, avec encore des reportages et de nombreuses enquêtes très exclusives à venir dans les jours prochains.

D'ici là, pour partager des infos, poser vos questions ou demander un poster dédicacé de Benoît Payan, c'est ici : pointue@marsactu.fr)

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