Lire en ligne | S'abonner

 

C'est l'heure de Pointue !

Les températures estivales s’attardent, pas un nuage en vue, mais la rédaction de Marsactu est tout sauf à la plage. Ces derniers jours, on a notamment décrypté le sujet préféré dans les cafés marseillais : la crise de l’immobilier. Impression ou réalité économique ? Vous aurez toutes les réponses.

Entre deux visites, on évoquera un départ en catimini, on reparlera du maire de Marignane et on plongera dans des archives aixoises pas comme les autres.

Pointue, 25ᵉ édition, c'est parti !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

🏟️ Ça se confirme. Arena, arena pas ? Il semble que le projet sans cesse remis à plus tard de créer à Marseille un lieu pouvant accueillir 15000 personnes, pour des rencontres sportives ou des spectacles, se concrétise. En juin, Marsactu révélait que la Ville avait commandé une étude pour envisager d'installer une arena à proximité du métro Gèze. Lors d'une réunion de concertation au sujet du futur parc des Aygalades ce mardi, surprise : sur les plans, en bordure du parc, apparaît un "équipement ludo-sportif". "Les élus l'appelleront comme ils voudront", botte en touche la directrice de l'aménageur Euroméditerranée. Nous, on mise sur un nom original, par exemple "Arena".

📍 Ça s'arrête jamais. Si vous avez un point de vue sur le développement urbain, c'est le moment de le donner. Mais attention à ne pas vous emmêler les pinceaux ! La métropole a ouvert début octobre et pour un mois, l'enquête publique autour de la version (ou "modification") numéro 3 du plan local d'urbanisme intercommunal de Marseille et des 17 villes qui l'entourent. En bas de la page de présentation des modalités de l'enquête, une phrase en gras précise : "Cette enquête publique sur la modification n°3 ne doit pas être confondue avec la concertation publique sur la modification n°4, qui se déroule jusqu’au 31 janvier 2024". Laquelle a démarré le 1ᵉʳ septembre et s'étale sur quatre mois. Elle a pour but de poser les jalons de la prochaine modification dont le caractère urgent impose un tel carambolage. Comme pour les trains, une concertation peut en cacher une autre.

Ça se planque. Il y a quelques mois, Marsactu racontait comment la préfecture et la Ville de Marseille avaient enfin réussi à mener à bien le projet de village d'insertion à Marseille. Installé à la Pelouque, près de Saint-Henri (16e), une ancienne aire d'autoroute doit permettre à une vingtaine de familles roms de sortir des bidonvilles où elles vivent actuellement. En attendant que les travaux d'aménagement soient finis, l'ancien préfet pour l'égalité des chances, Laurent Carrié, avait prévu une période de concertation publique sur place avec les riverains en septembre. Entretemps, une partie des habitants a fait entendre son mécontentement via une pétition, le préfet a fait ses valises pour le Gers et la réunion publique a été ajournée, sans autre forme de procès. En espérant qu'à force de discrétion, ce ne soit pas tout le projet qui se retrouve repoussé.

DANS NOS FILETS

Bloqués. Pour qui a fait récemment un tour sur les pages immo sur Leboncoin.fr, la question brûlante de ces derniers mois est forcément : est-ce que c'est la faute des néos Parisiens si les prix flambent ici ? N'écoutant que leur devoir de neutralité journalistique, nos collègues se sont lancés dans un grand tour d'horizon des raisons qui font que trouver un logement à Marseille est devenu une grande galère. Taux d'intérêts qui explosent, construction en berne, poids des locations saisonnières... Ils ont tout passé en revue. Une analyse en profondeur qui est aussi à retrouver dans le dernier épisode de notre podcast, Le Bocal. Spoiler : les Parisiens n'y sont (quasiment) pour rien.

Lire notre enquête

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Trois mois plus tard. Parfois les petites infos en deviennent des grandes. Dans les brèves à picorer de votre newsletter du 20 juillet dernier, nous notions que la présidente (DVD) du département et de la métropole, Martine Vassal, avait assuré au maire de Marseille que la rupture était consommée avec son vice-président Éric Le Dissès. Elle promettait de lui retirer ses délégations de vice-président au département comme à la métropole. Ce dernier s'est en effet rapproché de l'extrême droite en cofondant une association, le RPR, avec le député RN Franck Allisio. En réalité, expliquions-nous, la rupture n'était que philosophique, car Martine Vassal et le maire de Marignane n'avaient pas trouvé de créneau commun dans leurs agendas pour se rencontrer. Nous voici en octobre, et l'élu conserve toujours ses sièges. La présidente des deux institutions évoque maintenant des soucis juridiques, mais notre journaliste Julien Vinzent a creusé, et ces arguments sont pour la plupart incorrects. Ce qu'il nous explique dans ce décryptage. Rendez-vous dans trois mois pour de nouveaux adieux ratés ?

ON A CREUSÉ

Disparus. La répartition de la gestion des maisons pour tous par la Ville de Marseille est un sujet hautement sensible. À échéances plus ou moins régulières – la dernière fois c'était en 2018 – les associations d'éducation populaire se positionnent et la lutte est sans merci pour obtenir les précieuses délégations de service public. Aussi, quelle n’a pas été notre surprise d’apprendre que l’un des gagnants surprise de la répartition de 2018, l’association Episec, avait mis la clé sous la porte au cours de l’été, sans faire de bruit. Tensions internes, gestion économique fragile, positionnement de la mairie face à la crise, Clara Martot Bacry et Benoît Gilles ont enquêté.

Lire notre article

Partagez cette newsletter !

Pointue ! et Marsactu n'existent que grâce à ceux qui les lisent. Si ce numéro vous plaît, parlez-en autour de vous grâce aux icônes ci-dessous.

ÇA SE DISCUTE

"1500 clients potentiels sans compter le “passage”, ce serait mésestimer le sens du business des dealers que de penser qu’il pouvait en être autrement."

Commentaire de "Jacques" à notre article sur la fac Colbert, confrontée à la présence de dealers devant ses portes.

LE CLIN D'OEIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Photos de famille. Certains ont des grands-pères qui remplissent des albums avec les photos des anniversaires et des fêtes de fin d'année sur papier glacé format 10X15 un peu collant. D'autres héritent de l'histoire d'une ville sur 120 ans, sous la forme de deux millions d'images. De père en fils, les Ely sont photographes à Aix et capturent tous les temps forts de la vie de la vie locale. Alors qu'ils ferment leur studio historique, Marie Lagache est allée rendre visite aux descendants de cette lignée hors du commun, pour regarder avec eux quelques-uns des clichés les plus marquants de la collection. Collection qui fera bientôt l'objet d'un musée ouvert avec la municipalité. Avant de pouvoir s'y rendre, l'expo démarre en cliquant sur le lien ci-dessous. 

Lire notre article

ET AVEC ÇA

À coups de masse. En politique, l'image, ça fait beaucoup. Voire tout. Alors on se met dans la tête de la présidente de la métropole quand on lui a proposé d'inaugurer le tunnel Schloesing dans le 10e arrondissement, à l'aide, non pas de classiques ciseaux pour couper un ruban, mais d'un énorme marteau – factice – pour briser un mur de briques en carton pâte. Si l'allégorie de la femme politique brisant les obstacles à force de détermination a pu séduire Martine Vassal et son équipe de communication, ils n'avaient probablement pas imaginé que la masse rebondirait péniblement contre la palissade flexible, durant de longues secondes. Et ce, malgré l'acharnement de l'élue qui manque d'amocher la maire de secteur des 9/10 au passage. Sur les réseaux sociaux, la photo puis la vidéo ont fait le bonheur de ses opposants. Jusqu'à donner naissance à une transposition animée mêlant coups de marteau et raccourcissement du temps d'ouverture du métro marseillais. Gageons que l'outil a été soigneusement rangé dans un placard et qu'on ne le reverra pas de sitôt dans d'autres cérémonies.

Pointue ! c'est déjà fini pour ce jeudi... Plus qu'un jour avant le week-end au soleil, tenez bon !

Si entre deux numéros vous souhaitez nous questionner, partager des infos, ou deux millions de photos, c'est ici : pointue@marsactu.fr)

Rejoignez Marsactu sur les réseaux sociaux !

Cette newsletter vous est proposée par :

9, rue Euthymènes, 13001 Marseille
Lire en ligne - Se désabonner

Ne plus recevoir aucun mail de Marsactu (si vous êtes abonné.e cela peut bloquer des envois importants) : cliquez ici (attention, vous serez désinscrit au clic sans demande de confirmation).