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Bonjour, c'est Pointue ! 👋

Un pèlerinage gitan, un procès XXL et une rencontre les yeux dans les yeux avec un membre de la Fonky Family. Voilà de quoi égayer cette semaine orageuse qui correspond, comme par hasard, au départ en vacances de Lisa Castelly, votre bienaimée cheffe de la newsletter.

Mais pas de panique : je prends les commandes et vous emmène au sec. Pointue ! numéro 11, c'est parti !

Clara Martot Bacry, journaliste à Marsactu

À PICORER

Ça tombe à l'eau. Vous le savez, le département est touché par la sécheresse et le bassin de l'Huveaune est en état de crise. Face à l'urgence, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait donc imaginé une séquence communication en plein dans le thème. Le pitch ? Rendre visite à deux bons élèves, un agriculteur et un directeur d'une station de lavage, pour mettre en avant leur usage économique de l'eau. Problème : l'orage a fini par exploser. Les journalistes ont donc appris le report de l'opération, histoire qu'elle puisse se tenir "dans les meilleures conditions météorologiques possibles". Rendez-vous prochainement sous le cagnard, donc.

🎲 Ça rejoue. Comme un (tout) petit air de campagne. Martine Vassal s'est lancée dans une tournée de cinq rendez-vous pour dresser son bilan métropolitain de mi-mandat. Une mise en scène politique, qui met aussi le cap sur les prochaines municipales. À Venelles pour évoquer son bilan économique, elle a tendu un parallèle entre la destinée du chef d'entreprise et celle du politique : "Des fois, on perd tout et on rebondit." La tournée-inventaire s'achèvera au Silo. Là où se tenait son meeting du 4 juillet 2019. Devant 2000 sympathisants qui n'attendaient que cela, elle avait préchauffé sa candidature à la mairie de Marseille. Bis repetita ?

🏠 Ça corrige. 88,8 % de locations en moins à Marseille en un an, vraiment ?! Révélé par la fédération des professionnels de l'immobilier, le chiffre a de quoi alerter sur l'étendue de la crise du logement. "On frôle les 100 %. Cela veut dire qu'il n'y a pratiquement plus d'offre locative" alerte Nicolas Rastit, président de l'Union des syndicats immobilliers (Unis). Si la crise est réelle, le chiffre nécessite quelques pincettes. Il émane de Clameur, un observatoire du marché locatif privé, créé par les professionnels. Mais à l'échelle de la métropole, seuls 80 % des professionnels font remonter leurs chiffres. Et ceci ne concerne que les baux signés via une agence. "Ce qui correspond sur Marseille à 40 % du marché..." Loin des 100 %, donc.  

DANS NOS FILETS

Réparation. "Rien, rien, rien". Des années après être passés par le cabinet du dentiste Guedj, des centaines de patients attendent toujours d'être indemnisés. Tous souffrent de douleurs dentaires, abcès ou surinfections, victimes d'un docteur qui enchaînait les consultations à un rythme effréné. Des actes qui valent à Lionel Guedj et son père un procès pour "blessures volontaires ayant entraîné mutilations". Notre journaliste Coralie Bonnefoy avait suivi jour par jour la première audience, où plus de 330 victimes s'étaient manifestées. Tandis que le procès en appel s'est ouvert aujourd'hui, nous co-signons une enquête qui vous détaille pourquoi la majorité d'entre elles n'ont toujours pas reçu d'indemnisation. En attendant, elles sont privées de soins et condamnées à vivre avec la souffrance.

Lire notre enquête

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Facture. Les impayés, ça vous rattrape toujours. Et c'est Christiane Michel, la créatrice du salon d'art contemporain d'Aix-en-Provence (le Sm'art), qui vient d'en faire les frais. Le 12 mai dernier, le tribunal judiciaire l'a condamnée à régler 211 000 euros de sa poche à une dizaine de créanciers, qui avaient contribué au salon sans jamais être payés. En 2018, nous révélions comment Christiane Michel jonglait entre deux associations pour que la comptabilité du festival ne soit pas plombée par ces dettes. Avec cette condamnation, la fuite en avant de la femme d'affaires touche à sa fin. L'épisode final de cette saga est à lire ici, et à écouter dans notre Bocal de la semaine.

ON Y ÉTAIT

Pèlerinage. Chaque 24 mai, la grande communauté gitane se donne rendez-vous au pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer. Mais la célébration prend des allures de lutte, lorsque la maire de la commune décide de supprimer le "marché des Gitans". La municipalité rêve de le remplacer par une attraction touristique qui mettrait en scène les métiers gitans d'antan. "On veut les gitans pour le folklore, mais pas pour ce qu'ils sont en réalité", dénonce le représentant des forains auprès de Marsactu. Si la mairie a rétropédalé et que tout s'est finalement bien passé, les pèlerins estiment que leur place est toujours menacée. Chez nous en revanche, le journaliste Eric Besatti leur a consacré un long reportage.

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LE CLIN D’ŒIL DE CHARMAG

ÇA SE DISCUTE

"Il me semble qu’il y a dans le personnel politique local de nombreux spécialistes de la nage en eaux troubles : ils pourraient se dévouer pour donner un coup de main. Avec un peu de chance, ils redoreraient ainsi leur image."

Commentaire d'Électeur du 8e, sous notre brève qui annonce le recrutement par la métropole de saisonniers dans les piscines.

Lire en contexte

LE PLONGEON

Pupille. Depuis 2015, Pone, ancien membre de la Fonky Family, souffre de la maladie de Charcot. Paralysé, il réalise la prouesse de continuer à composer et à écrire grâce au simple mouvement de ses yeux. Dans son dernier livre Un peu plus loin, il revient sur les années d'or du rap marseillais où se croisent le Rat Luciano, Akhenaton et DJ Djel, au détour des ruelles de Belsunce. On ne va pas mentir : lorsque notre journaliste Benoît Gilles a voulu s'entretenir avec l'artiste, il a "contacté son éditeur comme on balance une 8.6 aux pierres plates". Mais Pone répond bien aux interviews. Et nous a offert un échange d'une beauté brute.

Lire l'entretien

ET AVEC ÇA

Google Street Chouf. Pas toujours facile de passer inaperçu à bord d'une voiture de Google Street View. Surtout dans les quartiers nord. C'est donc avec beaucoup de compassion qu'on a savouré sur Twitter ce thread photo qui recense les mésaventures de ces véhicules au pied des Oliviers. À savoir : recalages et intimidations en règle, hiver (saison doudoune) comme été (saison short). Précision : la chronologie des photos n'est pas contractuelle. Pour creuser le sujet avec un peu plus de sérieux, relisez notre reportage dans cette cité. Illustré... par Google Street View.

Vous êtes arrivés au bout du onzième numéro de Pointue ! et moi, au terme de ma mission. Je passe le flambeau à Lisa Castelly que vous retrouverez dès jeudi prochain pour un nouveau condensé d'actu locale.

(Une question à poser, une info, une dette à régler ? C'est toujours au même endroit : pointue@marsactu.fr)

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