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Pointue ! bonsoir 👋

Le fond de l’air ne serait-il pas de plus en plus politique ? Alors que la dernière élection remonte à seulement un an, on sent que certains ont déjà repris l’entraînement. Objectif : les municipales 2026. Politique aussi, le coup de tonnerre survenu sur le Vieux-Port avec la démission express de l’adjointe à l’urbanisme mercredi soir.

Au fil de cette météo de l’info locale, on parlera aussi des combines brumeuses du patron de Force ouvrière, on se souviendra des nuits noires des mines de Gardanne et on mesurera nous-mêmes le taux de pollution dans l'air à défaut de pouvoir faire de même avec la tension politique...

Pointue ! 9e édition, on y va !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter

À PICORER

✍️ Ça s'écrit. Échange d'amabilités sur le Twitter politique local ce jeudi. Dans nos colonnes ce matin, nous révélions la grande réunion de la droite locale prévue ce soir visant à serrer les rangs d'ici 2026 autour de Renaud Muselier et Martine Vassal. Le maire de Marseille (divers-gauche) a pris sa plume - ou plutôt son smartphone - pour calmer les ardeurs de ses adversaires : "Chère Martine Vassal, Cher Renaud Muselier, Les élections sont dans 3 ans. Vous êtes deux personnes estimables et de qualité, mais de grâce, plutôt que de vous occuper de vos élections, travaillez avec Marseille pour les Marseillais." Lesquels lui ont répondu sur le même ton épistolaire. "Cher Benoît, ne polémiquons pas sur un rassemblement comme nous pourrions le faire sur une démission", a tâclé, douce-amère, la première. Quand le second a rappelé ses efforts pour la ville et précisé "Je ne suis pas candidat aux élections en 2026, je te l’ai déjà dit". Pour 2026, on ne sait pas, mais on verrait bien le trio en invité d'honneur au festival de la correspondance de Manosque.

🚄 Ça se presse. On ne pourra pas l'accuser de pratiquer la politique de la chaise vide. Après avoir longtemps fait planer un doute sur sa venue à cette même soirée de réunion de la droite, le député Renaissance Lionel Royer-Perreaut a choisi de faire un aller-retour express depuis l'Assemblée nationale vers Marseille pour y assister ce jeudi soir. Un trajet (en train, nous précise-t-on) qu'il a calé de sorte à quand même pouvoir assister aux séances au palais Bourbon ce jeudi et vendredi matin. Beaucoup d'efforts pour ne pas se voir reprocher de refuser l'union par principe. Son envie de candidater au poste de maire de Marseille n'est pourtant plus un secret pour personne dans son camp.

📧 Ça se plante. On l'a tous faite un jour ou l'autre : le mail collectif qui part trop vite. La boulette a pris des proportions un peu supérieures à la métropole. Les participants au projet DIAMS, qui s'étaient vu confier des capteurs de pollution de l'air individuels, ont tous reçu le 24 avril un message leur demandant de restituer l'appareil, l'expérience étant désormais bouclée. Souci, les adresses mails des dizaines de destinataires étaient visibles. La semaine suivante, l'équipe responsable du projet réécrivait, penaude, à la liste pour présenter ses plates excuses. Et préciser qu'un signalement avait été transmis à l'autorité de contrôle des libertés informatiques, la CNIL. Réglo.

DANS NOS FILETS

Tonnerre. C’est une des figures majeures du Printemps marseillais, issue de sa composante citoyenne, qui a claqué la porte hier soir. Mathilde Chaboche a annoncé sa démission de son poste d’adjointe à l’urbanisme, après une convocation sans équivoque du maire de Marseille quelques heures plus tôt. Depuis mardi, La Marseillaise s’était fait l’écho des remontrances du préfet quant au manque de logement social, directement imputé à l’élue par une partie de la majorité. En réalité, les crispations autour de Mathilde Chaboche montaient crescendo ces derniers temps. Parmi ses soutiens, on évoque “un prétexte pour écarter une élue gênante”. On a appris ce jeudi soir que c'est l'élu au patrimoine municipal, Éric Méry, qui reprendra le dossier de l'urbanisme. À la une de Marsactu ce matin, Julien Vinzent et Jean-Marie Leforestier revenaient sur des mois de tensions dans les couloirs de l’hôtel de ville.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Retrouvailles. Un article peut en cacher un, ou plusieurs autres. Il y a presque un an, Coralie Bonnefoy enquêtait, avec Benoît Gilles, sur l’implantation à Marseille d’une communauté nigériane marquée par des parcours migratoires violents, victime de persécutions mais aussi de beaucoup de fantasmes. Un des volets de l’enquête s’intéressait particulièrement à la place des femmes de cette communauté et aux difficultés majeures qu’elles rencontrent, contraintes pour la plupart à la prostitution. Depuis, à intervalles réguliers, notre journaliste continue de documenter le sujet. Samedi dernier, elle publiait un reportage, toujours aux côtés de ces femmes. Grâce à l’association The truth, plusieurs d’entre elles s’investissent dans la confection de repas qu’elles distribuent ensuite aux sans-abris de Marseille. Une nouvelle facette inattendue du quotidien de cette communauté que Coralie continuera de raconter, au long cours.

ON A CREUSÉ

Combines. Décidément, chez FO, quand on cherche, on trouve. Mardi, Marsactu révélait comment le patron des territoriaux à Marseille et dans la métropole a pu adoucir son départ à la retraite. Avec l’accord d’un petit cercle de cadres, il s’est octroyé un complément de revenus de 2000 euros par mois tout au long de l’année 2022. En février, Marsactu vous révélait déjà comment la numéro deux du syndicat avait emménagé dans un local municipal, hors de tout cadre légal. Devenir cadre chez FO, c'est un peu la garantie d'une prise en charge all inclusive.

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ÇA SE DISCUTE

"Le Printemps est une saison éphémère".

Commentaire de Brasilia8 au sujet du départ de Mathilde Chaboche.

Lire en contexte

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LE CLIN D’ŒIL DE CHARMAG

LE PLONGEON

De profundis. Ça pour un plongeon, c'est un plongeon. Notre chroniqueur Guillaume Origoni, passionné par l'exploration des lieux abandonnés et souvent oubliés, s'en est allé flâner autour du puits Z, à Gardanne. Le point de départ de galeries s'enfonçant jusqu'à 878 mètres de profondeur. C'est de là qu'on remontait des tonnes de charbon jusqu'en 2003. L'endroit est aujourd'hui abandonné, et Guillaume, appareil photo en mains, s'y est autorisé une rêverie autour de ce monde aujourd'hui englouti.

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ET AVEC ÇA

DIY. Pour ceux qui seraient chagrinés d'avoir dû rendre leurs capteurs DIAMS (et d'avoir vu leur adresse mail diffusée sur les internets, voir plus haut), pas de panique, nos confrères de Reporterre ont la solution. L'association AirCarto, installée en centre-ville de Marseille, propose de fabriquer soi-même son propre capteur dans le cadre d'ateliers. Les données, niveau de particules fines, de composés organiques volatiles (COV), température et humidité, sont transmises via Wifi à une carte interactive en ligne. Et elles peuvent bien sûr être consultées directement par leurs propriétaires, une fois le fer à souder refroidi et les fils bien branchés.

Pointue ! c'est fini pour aujourd'hui ! Merci de continuer à nous lire avec toujours autant d'entrain. Rendez-vous la semaine prochaine, même lieu, même cieux !

(On attend toujours vos messages, conseils, avis et infos à pointue@marsactu.fr)

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