Bonsoir, c'est Pointue !

🗳️ Ça se prépare. C’est devenu un running gag des conférences de presse de Franck Allisio, le patron départemental du RN. À la fin, un journaliste lui demande s'il sera candidat aux élections municipales de 2026 à Marseille et le député de Marignane lui répond que la décision n’est pas encore prise. Cela n’empêche toutefois pas le parti de se préparer au scrutin. “On a une cellule qui travaille sur le projet depuis des semaines maintenant. Elle a été lancée au mois de décembre. Elle rencontre des experts, tous ceux qui veulent bien nous aider et peut-être demain s’engager. Le projet avance”, glisse Franck Allisio. Mais, du coup, est-il candidat à la mairie de Marseille ? “Une campagne, ça ne démarre ni trop tôt, ni trop tard. Là, ça serait trop tôt”, répond-il. D’autant plus qu’on n'est pas encore certain du mode de scrutin. À ce sujet, la position du RN, qui est en ce moment le faiseur de roi des votes à l’Assemblée nationale, est, selon son leader local : “Si ça va vers plus de démocratie, on regardera attentivement." Bref, avec l’extrême droite, il faut faire preuve de patience.

🚊 Ça bloque. L’accord entre la Ville de Marseille et la métropole sur le tracé du tramway de la Belle de Mai ne signifie pas que les deux institutions sont sur la même ligne de tram longueur d’onde sur tous les projets de transports en commun du territoire. Et ça bloque toujours sur le projet de tramway vers la place du 4-septembre. “Le climat de confiance est détérioré et ce n'est pas aujourd’hui, à un an des municipales, qu’on va le retrouver”, souffle-t-on en interne des discussions. La municipalité n’est en effet pas satisfaite de voir l’ouverture de la ligne au sud toujours annoncée en 2028, avant celle vers le nord, prévue pour 2030. Pourtant, la métropole devrait annoncer dans les prochaines semaines l’ouverture de l’enquête publique sur la portion des Catalans, deux ans après la concertation. Ce qui risque (encore) de faire grincer des dents. 

Toucher le fonds. "Que se passe-t-il exactement ?" La question est posée par une assistante sociale et concerne le Fonds de solidarité pour le logement (FSL) de la métropole. Comme son nom l'indique, ce dispositif d'aides financières "concerne les ménages rencontrant des difficultés dans le domaine du logement" et doit souvent être activé “dans une forme d’urgence”, pour répondre à une période de vulnérabilité des locataires. Et c'est peu dire qu'il "fonctionne (si) mal", comme le souligne notre assistante sociale, au bout du rouleau, à l'unisson de tous les travailleurs sociaux que notre co-rédac'chef Coralie Bonnefoy a rencontrés pour cet article. Car depuis quelques années, les délais de traitement des dossiers du FSL par la métropole ont littéralement explosé. Prenant "de huit mois à plus d’un an", là où le règlement intérieur du dispositif prévoit une échéance de quatre mois maximum. Non sans conséquences — dramatiques — pour les personnes les plus vulnérables, comme pour les acteurs de terrain. Si la métropole concède qu'il y a "du retard", elle ne manque pas de se féliciter par ailleurs, vantant son action auprès "des personnes les plus fragiles". Deux salles, deux ambiances.

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En suspens. Ouvert il y a moins d'un an, le dossier de Marsactu sur 13 Habitat n'en finit plus de s'épaissir. Il faut dire que la gestion du bailleur social départemental apparaît pour le moins particulière, entre attributions de logements à des proches de la présidence et octroi de marchés publics à des relations directes des administrateurs. Aussi, après avoir reçu le rapport provisoire de l’Agence nationale de contrôle du logement social (Ancols), l'office HLM se devait de montrer patte blanche. En conséquence de quoi, M. Z., directeur de territoire au sein de 13 Habitat et fidèle collaborateur de Nora Preziosi, a été suspendu de ses fonctions. L'an passé, Marsactu avait révélé que plusieurs filles de ce très proche de la présidente de 13 H — qui a elle-même placé sa mère dans un logement social idéalement situé et généreusement rénové — avaient bénéficié d'appartements détenus par l'office. Si le rapport de l'Ancols venait à confirmer les irrégularités dévoilées par Marsactu, cette mise à pied ne saurait être la seule suite donnée à l'affaire, surtout à moins d'un an des municipales. Et on peut parier que le dossier de Marsactu n'a pas fini de s'agrandir.

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En mauvaise(s) voie(s). Il y a trois ans, on nous promettait une "révolution". Le réseau de bus marseillais, "obsolète" de l'aveu même de la présidente de la RTM Catherine Pila, s'apprêtait à enfin basculer dans son siècle via une refonte complète qui répondrait "aux attentes de la population et au développement de la ville”. Et puis, en 2024, la "révolution" s'est peu à peu transformée en "améliorations" saupoudrées au compte-gouttes, à l'instar des (deux) bus de nuit. Mais la refonte globale, elle, se fait toujours attendre. Et n'est pas près d'aboutir, à en croire notre journaliste Marie Lagache, qui pointe ici les écueils de la méthode employée par la métropole et la RTM. À savoir, un travail de négociation secteur par secteur, sans vision d'ensemble de Marseille, et qui fait la part belle aux CIQ (comités d’intérêt de quartier). Lesquels n'ont pas tous la même puissance de négociation ; sans compter que certains d'entre eux entretiennent par ailleurs des proximités avec des partis politiques. En outre, deux sujets, et non des moindres, restent à régler : les moyens financiers alloués au projet et son calendrier de déploiement. Et ce dernier point suscite déjà des interrogations, la première tranche des "améliorations" étant initialement prévue en... janvier 2025.

L'étang des secrets. La balade a commencé à l'orée de la forêt de Patafloux. Un nom éminemment sympathique, qui présageait des meilleurs auspices pour notre journaliste Violette Artaud, accompagnée pour l'occasion de la mascotte de Marsactu, son chien Pază. Les voilà tous deux, parmi une vingtaine de personnes, partis à la découverte de l'étang de Bolmon, sur les pas de l'écologue Élodie Gerbeau. Cachée entre la jeune forêt de pins — propriété de… Total — et les marais de la Palun, cette lagune méconnue regorge d’une biodiversité insoupçonnée, sur laquelle pèsent indéniablement les activités humaines. La situation géographique de ce petit joyau naturel s'avère singulière, puisqu'il est coincé entre l'aéroport de Marignane et moult sites de production industrielle. Un environnement qui le fragilise, mais auquel l'étang de Bolmon résiste tant bien que mal, sous la houlette du Conservatoire du littoral.

Verts de trop. Samedi dernier, Ahmed Heddadi était aux côtés de Sandrine Rousseau dans le virage Sud du Vélodrome pour assister au match OM - Saint-Étienne. Tout à sa joie de célébrer la victoire écrasante des Olympiens (5-1), l'adjoint au maire de Marseille s'est amusé avec le surnom des visiteurs du jour, identique à celui du parti de la députée écolo. Nous gratifiant de cette savoureuse légende sur son compte Insta.

Pointue, 82e du cru, c'est fini pour aujourd'hui ! Rendez-vous jeudi prochain, même heure, même boîte mail, pour une nouvelle plongée dans l'actu locale, sauce Marsactu.

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