Bonsoir, c'est Pointue !

📖 Ça mythonne. C’est un mensonge classique : prétendre qu’on a lu un livre pour briller en société alors qu’en vérité, on a uniquement feuilleté les premières pages. Ça arrive à tout le monde. Même à Sébastien Delogu. Mais ça passe mal quand on finit intervenant lors d’un événement sur ledit ouvrage. Ainsi, le 22 novembre, le député insoumis marseillais participait à la Belle de Mai à une conférence sur l’ouvrage Extrême droite : la résistible ascension de l’Institut La Boétie, think tank affilié à LFI. Dans une vidéo publiée sur Bluesky il y a quelques jours, le député présente le “cadeau idéal” pour les fêtes de fin d’année : le fameux ouvrage sur l’extrême droite. Avant d'ajouter : “À vrai dire, je ne l'ai pas encore lu, mais ça ne devrait pas tarder puisque je me le suis offert pour Noël.” Gageons que ce sera fait pour le prochain événement lié au livre.

❌ Ça écarte. C’est un boulet attaché à la cheville de Martine Vassal depuis plus d’un an : le maire de Marignane Éric Le Dissès est toujours vice-président de la métropole et du département malgré son ralliement au patron local du RN Franck Allisio. Si la présidente des deux collectivités avait promis de lui retirer, elle avait fini par se ranger derrière des arguments juridiques pour le maintenir en poste. Sa dernière tentative en date : lui demander gentiment de démissionner de lui-même en octobre. Un appel auquel il n’a jamais répondu. Mais ça y est, selon une information Marsactu, Martine Vassal devrait inscrire à l’ordre du jour du prochain conseil métropolitain, dont la date est pour l’instant fixée au 27 février 2025, une délibération pour retirer sa vice-présidence à Éric Le Dissès. D’ici là, elle devra prendre un arrêté pour lui retirer sa délégation à l'étang de Berre. La route est encore longue d’ici à ce que le maire de Marignane quitte officiellement l’exécutif métropolitain.

📰 Ça encarte. Dans l’édition Marseille du quotidien La Provence ce jeudi 19 septembre, on trouve un drôle d’enchaînement éditorial. Avec en pages 4 et 5, ainsi qu’à la une du journal, un dossier intitulé “Grandeur et misère des églises marseillaises”. On peut notamment y lire un article sur la restauration de l’église des Réformés, avec un commentaire de la présidente du département Martine Vassal. Puis, en pages 10 et 11, un encart publicitaire qui, sous l'appellation de "communiqué" mais avec tous les codes d’un article de presse, invite les lecteurs à venir célébrer ladite restauration. En utilisant les mêmes éléments factuels que le dossier de la rédaction et un commentaire de Martine Vassal quasi identique. Une certaine confusion des genres pour le lecteur…

Assez déchets. Dans le village, on préfère ne pas commenter, ou alors sous couvert d'anonymat. Même le maire de la commune se montre peu disert sur le sujet. Pourtant, "tout le monde est au courant" de ce qu'il se passe sur les hauteurs du Puy-Sainte-Réparade. Des va-et-vient de camions bennes et des déchets du BTP qui s'amoncellent. Mais seul l'un de ses voisins se plaint ostensiblement de la "décharge à ciel ouvert" qui tient lieu de terrain agricole à celui qu'on nomme "le berger". Un "drôle" d'agriculteur dont les moutons paissent non loin d'un tas de déchets. Tandis qu'une enquête sur le sujet a été diligentée par le procureur d'Aix-en-Provence, Violette Artaud s'est rendue au Puy pour s'enquérir de cette sombre histoire de décharge illégale et rencontrer ses protagonistes. À commencer par "le berger".

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Délai sur le feu. Ce n'est pas la première fois que l'État est condamné pour son inaction climatique — on se rappelle notamment "l'Affaire du siècle" en 2021. Mais ce qui change considérablement les choses ici, c'est l'entrée en jeu d'une date butoir. Car en condamnant les pouvoirs publics à mettre en sécurité et dépolluer les sols du littoral Sud de Marseille avant le 30 juin 2028, la justice leur intime d'accélérer la cadence. Le cabinet d'avocats TTLA, qui représentait les plaignants au tribunal administratif, espère que cette décision, "historique", ouvrira “la voie à la reconnaissance et à la réparation d’autres sites pollués, aux conséquences environnementales et sanitaires désastreuses”.

Droite dans ses bottes. C'est une voix singulière au sein de la droite locale. Ce qui ne manque pas d'en agacer certains dans son camp. Hayat Atia aurait des prises de position trop personnelles et trop proches du Printemps marseillais. Mais ce qu'on reproche surtout à la conseillère municipale au sein du groupe Une volonté pour Marseille, c'est son supposé "communautarisme" et ses incessantes piques contre l'extrême droite. Alors qu'une partie de son camp ne sait clairement pas encore sur quel pied danser à l’égard du RN en vue des municipales, son côté "droite sociale et non sectaire" fait tache. Informée par notre co-rédac'chef Coralie Bonnefoy des propos tenus par ses détracteurs, l'élue s'en est émue auprès de la présidente du groupe d'opposition, Martine Vassal, qui a aussitôt rappelé ses troupes à l'ordre.

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Paradis sur Berre. Pour les métropolitains peu familiers de l'étang de Berre, la lagune est bien souvent un sujet de moqueries quant au danger que représenterait le fait de s'y baigner. Raphaël Grisel parle même de "Berre bashing". Le directeur du Gipreb, syndicat mixte chargé de la surveillance de l'état écologique de l'étang, sait de quoi il parle, puisqu'il a mené une étude sociologique sur la perception qu'en ont ceux qui y vivent, mais aussi les autres habitants de la métropole. En avant-première, il livre à Marsactu quelques tendances de cette étude pour le moins singulière qui sera rendue publique en mars, entre "sentiment d'appartenance", "esprit cabanon" et "choc esthétique".

Tout est permis. Dans Les Pieds sur terre, Sonia Kronlund rend un beau et vibrant hommage à la journaliste Marine Vlahovic, disparue le 25 novembre dernier à Marseille, en rediffusant le tout premier sujet que notre consœur avait produit pour l'émission de France Culture. Un documentaire sonore réalisé dans "sa ville", sur la piste de cette jeunesse dorée qui a succombé au phénomène des "sans p". Ces voiturettes sans permis poussent comme des champignons aux abords des lycées des beaux quartiers marseillais. En 2022, Marine Vlahovic partait à la rencontre de leurs "propriétaires", des ados en roue libre dont la "vie débridée" les mène parfois à avoir des accidents au volant avant même de muer.

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