Pointue !, 73e numéro
Par "chance", la classe politique locale ne s'arrête pas pour autant de faire le show, à l'instar de Nora Preziosi, qui a lancé en grande pompe une association pour fédérer ses "amis". Ou de la Ville et la région, qui font leur cinéma autour du volet culturel du plan Marseille en grand. |
Pour finir ce tour hebdo de l'actu locale, on vous emmène à l'Alcazar, à la découverte d'une formidable expo photo. Pointue, saison 3, épisode 12, c'est parti ! |
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✈️ Ça repart. Après avoir occupé le poste de directeur de cabinet au département des Bouches-du-Rhône et de dircab adjoint à la métropole — dans les deux cas auprès de la présidente Martine Vassal (divers droite) —, Kevin Maingourd est sur le départ. Venu assurer "un intérim" de près de six mois, il devrait, confirme une source interne métropolitaine à Marsactu, retrouver sous peu son ancien job de directeur des relations institutionnelles de la métropole, à Paris. Kevin Maingourd ne confirme ni n’infirme la nouvelle, se bornant à dire qu’il a pris "quinze jours de vacances". Et s’il a, un temps, cherché à entrer dans un cabinet ministériel (sans y parvenir), il assure qu’il sera "à son poste au département" dès lundi prochain. Au sein des institutions, on promet toutefois une réorganisation pour bientôt. Elle devrait voir les cabinets "se resserrer" autour de la présidente : "À un an et demi des prochaines échéances, ça n’a rien d’exceptionnel", dit-on dans son entourage. |
😢 Ça attriste. Beaucoup de promesses au départ, beaucoup de déconvenues deux ans plus tard. Au moment de son rachat du groupe La Provence, à l’été 2022, Rodolphe Saadé (patron de la CMA CGM) assure, la main sur le cœur, que tous les départs de journalistes seront remplacés. Quelques mois plus tard, il promet aussi un retour à l’équilibre de l’entreprise pour la fin 2024. Or, le 21 novembre dernier, comme le révèle La Lettre, le comité social et économique exceptionnel (CSE) acte les sévères difficultés que traverse le quotidien régional. Après un lourd déficit de 25 millions d’euros en 2023, le quotidien va perdre 16 millions cette année. Sa masse salariale fond à vue d’œil avec 90 départs, pas nécessairement remplacés, en deux ans. De même que son lectorat, qui plonge, avec 17 000 ventes en kiosque en moyenne chaque jour et 23 000 abonnés sur les trois départements de diffusion, tandis que les abonnements numériques reculent de 13 000 en 2023 à 12 500 en 2024. |
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Dysfonctionnements. C'est le seul élu municipal mis en examen dans ce dossier. Pour autant, Julien Ruas, adjoint de Jean-Claude Gaudin à la prévention des risques au moment des effondrements de la rue d'Aubagne en 2018, l'affirme à plusieurs reprises : "Je ne suis pas la Ville. J’ai les épaules larges, mais tout de même." C'est peu dire que l'homme, après avoir été plus ou moins traité d'incapable la veille, passe un sale moment pendant son interrogatoire. Une audience qui va dresser le portrait d'une municipalité dysfonctionnelle, plus attentive à son attractivité qu'à ses habitants, et où chacun "travaillait" dans son coin, sans jamais se préoccuper de régler les problèmes, fussent-ils vitaux. |
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Têtes à clap. Le dossier était quasi bouclé, et fin 2028, la cité méditerranéenne du cinéma, mesure phare du volet culture du plan Marseille en grand, devait enfin voir le jour au Dock des Suds. Mais le mois dernier, la région, institution pilote et principal financeur du projet, annonçait son abandon. Donnant lieu à une passe d'armes entre la collectivité dirigée par Renaud Muselier et la Ville de Marseille, toujours promptes à se rejeter la faute. Au final, c'est donc à deux endroits différents que vont s'installer l'antenne régionale de la Cinémathèque française et l'école CinéFabrique. Tandis que la première va voir le jour à la Plateforme, dans le quartier des Crottes, la seconde devrait atterrir, selon des informations de Marsactu, à la Friche la Belle de Mai. Même si des doutes subsistent encore quant au financement du projet. |
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Fidélité à la carte. 1 500 selon les organisateurs. Combien selon la police ? On n'a pas les chiffres, mais, comme a pu le constater Marie Lagache, ils étaient très nombreux, la semaine dernière, à se réunir pour le lancement de l'association Les amis de Nora Preziosi. Personnalités politiques, militants ou simples sympathisants, toutes et tous tenaient à témoigner leur soutien à la présidente de 13 Habitat, visée depuis quelques mois par une enquête préliminaire suite aux révélations de Marsactu sur l’attribution de logements sociaux à ses proches. Si cette démonstration de force rappelle que l'élue d'opposition dans les 6/8 compte encore dans le paysage politique marseillais, il est peu probable que son "son sens de l’amitié" lui soit d'une quelconque utilité devant la justice. |
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"Le mec découvre sa propre incompétence" |
Commentaire de Jérôme sur le live du procès de la rue d’Aubagne, au sujet de Christophe Suanez, chef du service de prévention et de gestion des risques au moment des faits. |
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Photos sensibles. Retouches, photomontages, mises en scène... Avant, bien avant Photoshop ou Midjourney, il y a eu le studio photo Rex à Marseille. Là, au cœur de Belsunce, les Keussayan ont photographié des milliers d’habitants du quartier, en majorité des immigrés du Maghreb, des Comores ou d’Afrique subsaharienne en quête d’une vie meilleure à Marseille. Acquis et sauvegardé en partie par le collectionneur Jean-Marie Donat, le fonds du studio Rex se dévoile aujourd'hui à l'Alcazar dans une exposition fascinante, joliment nommée Ne m'oublie pas. Et, à l'instar de Coralie Bonnefoy, qui a arpenté les allées de la bibliothèque avec des étoiles plein les yeux, on ne risque pas de les oublier, ces visages qui regardent autant qu’ils sont regardés, parés d'une nouvelle vie par la magie de la photographie. |
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Métro dans le rétro. Le saviez-vous ? Il y a 47 ans presque jour pour jour, le 26 novembre 1977, Marseille inaugurait sa première ligne de métro. Et c'est RTL qui nous l'apprend, dans une pastille qui en dit bien plus que ce que sa durée — moins de deux minutes — laisse présager. L'absence de représentants de l'État, pas invités par le maire Gaston Defferre, la guéguerre Paris-Marseille (dont le métro serait évidemment "plus beau"), l'amour immodéré des Marseillais pour la bagnole... Bien que brève, l'archive sonore s'avère truculente. Et pose en creux la sempiternelle question des transports en commun dans la deuxième ville de France qui, en près de cinq décennies, n'aura donc inauguré qu'une seule ligne de métro supplémentaire... |
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C'était le 73e épisode de Pointue, on espère qu'il vous a plu ! Rendez-vous la semaine prochaine, même jour, même boîte mail, pour un nouveau tour de l'actu locale, version Marsactu. |
D'ici là, si vous avez une question, une info ou des casquettes floquées "Make Rognac Great Again", écrivez à pointue@marsactu.fr. |
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