Bonsoir, c'est Pointue !

🏅Ça recrute. Le groupe des élus de la majorité de Martine Vassal (divers droite) à la métropole continue de se restructurer, après le départ de plusieurs membres vers l’extrême droite, dont le président et le secrétaire général. Bruno Gilles (Horizons) a ainsi été sacré nouveau président et des conseillers métropolitains, qui siégeaient jusqu’ici en non-inscrits, sont venus renflouer les bancs. Cette réorganisation passe aussi, selon une information confirmée à Marsactu, par l’arrivée de Karina Sadlaoud comme nouvelle secrétaire générale. Son curriculum vitae ? Actuellement chargée de mission à la métropole, elle a auparavant été collaboratrice parlementaire de Lionel Royer-Perreaut (Renaissance) après avoir été pendant des années sa directrice de cabinet en mairie des 9/10. “C’est un profil politique, elle va reprendre en main le groupe”, souffle un observateur.

🚊 Ça s'agrandit. Initialement, le débat ne devait porter que sur le volet écoles du plan Marseille en grand avec, en invité surprise, l'ancien directeur de cabinet de Michèle Rubirola, Christophe Pierrel. Désormais, le débat mis sur pied par Une génération pour Marseille, le micro-parti de la droite locale, embrasse l'ensemble du bilan du plan lancé par Emmanuel Macron en 2021. Transports, écoles, sécurité, les intervenants du tour de table devront plancher sur tous les sujets. "De toute façon, on sait que Sabrina Roubache n'aurait jamais réussi à s'en tenir aux seules écoles", glisse un membre du micro-parti. Si les proches de Martine Vassal sont du débat, cela promet quelques étincelles sur le bilan du volet transports.

👨‍⚖️ Ça se chamaille. Entre maires de droite de petites communes voisines, on ne soutient pas forcément. Marsactu s’en est rendu compte, mardi 29 octobre, au tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence, où Régis Martin (ex-UMP), le maire de la commune de Saint-Marc-Jaumegarde, devait être jugé pour prise illégale d’intérêts. Appelée à la barre, l’avocate de la victime précise qu’elle représente son confrère, "Maître Michel Boulan". Tiens donc ! Ce même Michel Boulan n’est autre que le maire (LR) de Châteauneuf-le-Rouge, une autre petite ville voisine d’Aix. Le hasard, peut-être ? Le procès a finalement été renvoyé en avril. Nous repartons certes sans audience, mais avec une belle leçon d’inimitié entre voisins.

Viscosité. Voilà une interview qui aura fait parler. Une semaine après la parution du rapport de la cour et de la chambre régionale des comptes sur le plan Marseille en grand, le préfet de région, Christophe Mirmand, s'est entretenu avec nos co-rédac'chef, Coralie Bonnefoy et Benoît Gilles, pour revenir en détails sur les conclusions très sévères des magistrats financiers. Sans surprise, l'émissaire de l'État en Paca défend point par point la qualité de son suivi, regrettant cependant de ne pas pouvoir "répondre aux besoins de la population alors qu’on a ici les pathologies de cohésion sociale les plus lourdes du territoire hexagonal". Revers qu'il explique entre autres par "une certaine viscosité administrative" toute locale, ce qui n'aura pas manqué de faire réagir nos abonnés, certains nous suggérant même d'en faire une enquête au long cours à l'image de notre série L'Emprise.

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Mémoire vive. Il fallait bien être trois pour évoquer l'événement. Six ans presque jour pour jour après les effondrements de la rue d'Aubagne, et tandis que s'ouvre prochainement le procès hors norme consacré au drame, Julien Vinzent et Benoît Gilles ont rejoint la MC de notre podcast, Violette Artaud, dans la pièce la plus confidentielle de Marsactu. Dans cet épisode très spécial du Bocal, nos trois journalistes racontent comment ils ont vécu l'événement et les jours, les semaines, qui ont suivi. Les souvenirs s'avèrent d'autant plus vifs dans leur mémoire que depuis quelques semaines déjà, la rédaction travaille à la réalisation d'un grand format sur le drame et ses conséquences, que vous pourrez retrouver dès le 5 novembre en accès libre.

Bas-fonds. C'est une drôle de découverte qu'ont faite les membres de l’Autorité environnementale, au détour d’une réunion en septembre dernier. Rien de moins qu'un projet d'ensemble immobilier de près de 2000 mètres carrés dans le secteur d'Euroméditerranée, dont personne, pas même à la mairie, n'avait entendu parler, et qui apparaît seulement dans des documents de com'. Un projet qui inquiète les membres de l’Autorité environnementale car des eaux souterraines, fortement polluées, se trouvent sous l'îlot en question, susceptibles d'engendrer des "incidences notables sur l'environnement et la santé humaine". Ce n'est pas ce qui s'appelle partir sur des bases saines...

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Plaine d'espoir. Il faut bien le reconnaître, les occasions de se réjouir de l'actualité ne sont pas légion. C'est dire si l'inauguration de la plaine des sports et des loisirs à la Busserine (14e) a constitué une respiration salutaire dans un quotidien quelque peu anxiogène. Avant même son inauguration le 23 octobre dernier, le complexe sportif était d'ailleurs adopté par les habitants du quartier, heureux de pouvoir se réunir dans un parc extérieur flambant neuf, et soulagés de se sentir enfin "considérés". Comme a pu le constater sur place notre journaliste Camille Margerit, la Plaine des sports suscite donc un bel engouement, et beaucoup d'espoir aussi : celui de pacifier un quartier en proie au narcotrafic, et de favoriser une mixité sociale dont il était jusqu'à présent dépourvu.

Championne. Dimanche 27 octobre, le classique OM-PSG a vu les élus, de droite notamment, déborder d’ardeur olympienne sur les réseaux sociaux. Avec plus ou moins de bonheur. Prenons, par exemple, le post sur X de la maire de secteur, Les Républicains, des 13e et 14e arrondissements marseillais, Marion Bareille. Elle loue, photos du Vélodrome à l’appui, "ces marches, ce stade, cette ambiance", de l’air de la fidèle abonnée, habituée à sautiller dans les travées sur fond de « qui-saute-pas-n’est-pas-marseillais-ais ! ». Hélas, il suffit parfois d’un mot pour tout ruiner. Marion Bareille finit son post en remerciant les supporteurs pour leurs magnifiques... « typhos ». Des quoi ? Des typhos. Comme dans typhon ou dans fièvre typhoïde. Rien à voir avec les tifos déployés par les virages qui, eux, étaient très beaux.

Dans le précédent numéro de Pointue, on vous faisait découvrir le point de vue détonnant sur Marseille de Cole Stangler dans le quotidien The Guardian. Or, nous avons présenté notre confrère comme britannique, alors qu'il est franco-américain. Une erreur d'autant plus grossière qu'on a déjà pu lire sa prose dans... Marsactu. Nous lui présentons ici nos plus plates excuses.

Pointue, c'est fini pour aujourd'hui. On se retrouve jeudi prochain pour un nouveau tour de l'info locale.

D'ici là, si vous avez une question, une info à partager ou des places en virage pour familiariser les élus de droite avec le concept de tifo, écrivez à pointue@marsactu.fr.