Bonjour, c'est Pointue !

Il est temps, vous ne croyez pas ? Les législatives ont clôturé leur folle épopée, les cigales chantent à tout rompre dès qu'on s'approche d'un bout de pinède... Le nom du ou de la Première ministre ? Très loin de nous, non ? Ou plutôt, plus dans les mains de la presse locale, qui a passé le relai à ses confrères et consœurs parisiennes. Chez Marsactu, on va ranger le plateau Twitch et commencer à déplier les transats. Sans, évidemment, vous laisser comme ça : bientôt les séries d'été arrivent, promettant explorations et arpentages à foison.

Avant de boucler ce dernier numéro de la saison et de filer à la plage, votre newsletter préférée refait tout de même un point sur les suites locales de ces élections haletantes avant de prendre la fuite vers le Frioul, car on l'a bien mérité.

Pointue, dernière avant l'été !

Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
lisa@marsactu.fr

À PICORER

🏹 Ça cible. Hendrik Davi règle ses comptes. Victorieux de son duel face au RN avec 66% des suffrages, le député sortant, non réinvesti par LFI, a pris sa plume quelques jours après le scrutin, dans le club de Mediapart. Si le ton reste celui, calme et posé, que l’on connaît à cet universitaire, on note tout de même quelques flèches acérées adressées aux camarades LFI qui lui ont tourné le dos lors de la campagne. Le dissident répond ainsi à ceux qui l’ont accusé d’être “un mauvais député qui ne travaille pas”, en se comparant aux deux autres parlementaires LFI marseillais, Manuel Bompard et Sébastien Delogu : “J’ai eu 75 semaines de présence, comme Manuel Bompard, mais beaucoup plus que Sébastien Delogu (60 semaines de présence)(...) j’ai déposé 5 propositions de loi et j’ai écrit 5 rapports (contre 1 pour Manuel Bompard et 0 pour Sébastien Delogu). (...) Certains sont plus actifs dans les médias, d’autres dans leur circonscription ou à Paris.” Au passage, Davi en profite pour confirmer que désormais, il sera rattaché au PCF pour ce qui est du financement des partis politiques, en attendant d’en savoir plus sur la réorganisation des forces de gauche. Et salut !

📸 Ça immortalise. Casquette sur la tête, débardeur blanc et sourire ultra bright. Sur la photo, Nora Preziosi, élue d’opposition divers droite, vote dimanche 7 juillet « avant d’aller faire [son] sport », dit-elle. Comme souvent, la présidente de 13 Habitat raconte la chose sur les réseaux sociaux. Ce qu’elle ne dit pas, c’est que sa petite séance de pose dans ce bureau du 7e arrondissement a généré un incident. L’événement a été dûment reporté sur le PV du déroulé du vote, consulté par Marsactu. On y lit en effet que "son photographe veut la prendre en photo en train de voter et veut se placer derrière le bureau (urne, cahier d’émargement)", ce qui "est interdit", glisse un témoin de la scène qui explique à Marsactu que "les autres élus ont pris l’habitude de poser de profil, alors que cette dame a pris le bureau de vote pour un podium". Nora Preziosi s’estime, elle, "victime" dans cette affaire. "Ça fait des années que je fais ça et mon photographe est resté loin derrière la table", assure-t-elle. "Furieuse" et même "choquée", elle a appelé l’avocat Michel Pezet et jusqu’au cabinet du maire, dit-elle, pour se plaindre du traitement qui lui a été réservé. À quoi ça tient un bon post sur les réseaux.

💒 Ça fait du lyrisme. Les législatives auraient-elles crispé les élus locaux à ce point ? Le maire des 11/12 Sylvain Souvestre (LR) s’est fendu d’un mail incendiaire ce mercredi contre l’adjoint à l’état civil de la mairie des 6/8, en mettant carrément Benoît Payan en copie. La raison : une adjointe de sa mairie de secteur qui souhaitait célébrer un mariage dans la mairie tenue par Olivia Fortin (Printemps marseillais) s’est vu opposer un refus net, au motif qu'elle n’a pas de lien de parenté avec les futurs novi. Un critère d’ordinaire largement ignoré, permettant aux élus de tous secteurs d’officier dans chaque mairie très régulièrement. “Vous réussissez l’exploit de me surprendre par votre refus de co-célébration. (...) quelles que soient les mairies et groupes politiques (...) c’est une première et je le regrette”, écrit Sylvain Souvestre. Le maire des 11/12 en vient à faire appel au cœur de ses interlocuteurs : “le mariage est un temps fort pour deux âmes sœurs, et vous privez de ce plaisir un couple”. L’amour triomphera-t-il à la fin ? 

DANS NOS FILETS

La suite. Chez Marsactu, notre filon, vous le savez, c'est le local. Les élections législatives, on connaît plutôt bien, mais notre grande spécialité, c'est les municipales. Alors forcément, dès ce mercredi, on a sondé les conséquences du tremblement de terre politique des dernières semaines sur les aspirations des uns et des autres pour piquer la place de Benoît Payan en 2026. Sabrina Agresti-Roubache, éliminée au premier tour le 30 juin, renoncera-t-elle à concourir pour Renaissance ? Martine Vassal, restée à distance de remous, a-t-elle envie d'y retourner ? Stéphane Ravier, parti de chez Reconquête, mais toujours persona non grata chez le RN, est-il complètement out ? Jean-Marie Leforestier vous raconte tout. Et il y est aussi revenu lors de notre deuxième direct sur Twitch mercredi.

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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE MAKING OF

Générique. Soirées électorales des législatives, clap de fin ! Si vous nous avez suivis ces deux derniers dimanches, vous savez comme Marsactu passe en mode “info en continu” lorsqu’il s’agit de couvrir un scrutin local. Notre petit journal habitué à l’investigation et aux reportages de fond se change ces soirs-là en task force de haut vol. Pour le second tour, à nouveau, toute l’équipe était mobilisée et dispatchée sur le territoire. Marie Lagache à Aix, Benoît Gilles à Martigues, puis à Marseille, Coralie Bonnefoy avec Laurent Lhardit (PS), Alexia Conrath au QG d’Amine Kessaci (EELV), Samy Hage à la mairie centrale, Grégoire Mothe en pied de grue devant le siège fermé du RN qui a fini par rejoindre Clara Martot Bacry pour suivre le cortège de manifestants de gauche… Et au poste de contrôle de la rédaction, Jean-Marie Leforestier pour les coups de fil sensibles, Julien Vinzent pour travailler les chiffres comme personne, Nicolas Georges aux réseaux sociaux, ainsi que Violette Artaud et moi-même pour coordonner tout ce petit monde et s’assurer que le live tourne sans accroc… avant de passer à l’écriture des articles du lendemain matin, parfois bouclés deux petites heures avant leur parution dès 6h le lundi. Pour relire notre direct de dimanche dernier, c'est ici. On espère que ces soirées vous auront passionnés autant que nous ! 

ON A CREUSÉ

Front contre front. Dimanche dernier, dans toutes les circonscriptions du département, un candidat RN s'alignait au second tour. Avec, dans la plupart des cas, une stratégie de front républicain pour l'affronter. Désistements, assortis de consignes de vote ou pas, tout cela a-t-il eu un effet sur le comportement des électeurs ? Pas toujours, nous explique Grégoire Mothe, qui a scruté le détail des résultats dans trois circonscriptions marseillaises concernées. Dans le cas de la 2e circo, où Laurent Lhardit (PS) a été élu avec le soutien appuyé de la sortante éliminée, Claire Pitollat (Renaissance), le report s'est fait. Ailleurs, là où le RN est passé, les voix de la droite et du centre se sont plutôt diluées entre vote blanc, abstention... et parfois vote RN. Pour ce qui est de la seule triangulaire du département, on vous recommande aussi l'écoute du Bocal de cette semaine, consacré à la stratégie perdante d'Anne-Laurence Petel à Aix.

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ÇA SE DISCUTE

"Bref, une promesse à 10% tenue. Mieux que rien mais bof quand même."

Commentaire de Laurent Malfettes, au sujet de la réorganisation des cantines marseillaises, promesse tirée du programme du Printemps marseillais, à la mise en place très...progressive.

LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Frioul libre. Il est vaillant, notre chroniqueur explorateur, mais parfois il peine un peu avec son "corps d’athlète formé depuis des années sur les terrasses de bar". Bravant les obstacles, il nous faisait samedi le récit d'une de ses aventures sur les îles du Frioul, à la découverte des tunnels secrets creusés au XIXe siècle et réutilisés par l'armée allemande sous l'Occupation, avec leurs "innombrables boyaux, galeries et positions fortifiées". Pour le suivre dans ces cavités sinueuses, cliquez ci-dessous.

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ET AVEC ÇA

TGV. Le maire de Marseille monte à la capitale ! Ces dernières semaines, la presse s’est fait régulièrement l’écho des allers-retours de Benoît Payan à Paris pour s’impliquer dans les négociations du Nouveau front populaire. Trajets qui continuent après les résultats de dimanche, puisqu’il a été aperçu encore mercredi au sortir d’une réunion secrète avec Manuel Bompard (LFI) et Marine Tondelier (EELV). Jusqu’à vouloir briguer lui-même Matignon ? Le Monde s’est posé la question et ne l’évacue pas complètement, même si le maire se pose plus volontiers en soutien d’Olivier Faure (PS), voire de François Ruffin (ex-LFI). Seul suspense qui vaille pour la rédac de Pointue ! : sera-t-il tout de même sur le balcon de l’hôtel de Ville samedi soir pour applaudir le concert gratuit de Véronique Sanson sous ses fenêtres ?

C'est le 61e épisode de Pointue ! et vous venez d'en finir la lecture ! Ce numéro signe aussi la fin de cette deuxième saison, qui est passée tarpin vite, non ? Immense merci à vous, fidèles lecteurs, ainsi qu'à la merveilleuse rédaction de Marsactu sans qui cette newsletter serait fade comme une navette sans fleur d'oranger.

Votre newsletter vous attendra à la rentrée telle une barquette arrimée au port. D’ici là, n’hésitez pas si vous avez une info, une question ou si Benoît Payan devient Premier ministre : pointue@marsactu.fr 

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