Bonjour, c'est encore Pointue !

🙌 Ça invoque. Mercredi en fin d’après-midi, Sabrina Agresti-Roubache et son suppléant, Didier Parakian, lançaient leur campagne dans la première circonscription de Marseille. S’ils sont encartés chez Renaissance l’un comme l’autre, leurs soutiens dépassent le champ de la majorité présidentielle. Voire de l’espace terrestre tout court. Avant le début de la réunion avec les militants, la secrétaire d’État et son suppléant recevaient la visite et le soutien de Jean-Pierre Chanal et de Claude Bertrand, les deux plus proches collaborateurs de Jean-Claude Gaudin, l’ancien maire (LR) de Marseille, décédé le 20 mai dernier. "Jean-Claude Gaudin est encore là avec nous, aujourd’hui, assurait même Didier Parakian sans ciller. Là où il est, je suis certain qu’il va nous conseiller et nous protéger." Esprit (de la gaudinie), es-tu là ?

🤐 Ça garde le silence. Où est passée la maire d'Aix-en-Provence ? Depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée dimanche soir, Sophie Joissains (UDI) ne répond plus. Aux appels des journalistes tout d'abord. Mais aux interrogations des électeurs non plus. Qui soutiendra-t-elle aux législatives alors que sa ville a, pour la première fois, placé le RN en tête d'un scrutin ? Sa principale rivale, la députée sortante macroniste Anne-Laurence Petel ? Ou un candidat de droite encore non identifié ? Le mystère pourrait se dissiper vendredi lors du conseil municipal. Seul signe de vie depuis l'annonce des résultats sur sa page Facebook, une vidéo contemplative et sans paroles, simplement légendée, "Elle est si belle notre ville". Cryptique.

Équations. Dimanche soir, comme tout le reste de la France, Marsactu découvre qu’après un scrutin aux enjeux européens, le pays enchaîne sur un scrutin des législatives. Pour ce qui est du premier vote, notre journal n’était pas sur son terrain de jeu privilégié et s’est tenu à distance. Mais les législatives, ça nous connaît. Dès lundi matin, Julien Vinzent a fait tourner ses machines magiques pour voir comment les résultats de dimanche donnaient des pistes sur les rapports de forces locaux à venir. Coralie Bonnefoy s’est chargée de les décrypter un par un pour les circonscriptions marseillaises, puis pour le reste du département. Des bases essentielles pour se lancer dans la folle course électorale qui vient de démarrer.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

Taudis. Entre deux articles politiques, les grandes thématiques locales ne disparaissent pas de Marsactu. Ce jeudi, Benoît Gilles retourne au Gyptis, cette copropriété dégradée de la Belle-de-Mai. Enfin, y retourner impossible, l’immeuble est muré depuis plus d’un an. Mais c’est par le biais du procès d’un des propriétaires qu’il raconte sous un nouvel angle la réalité de ce lieu cauchemardesque.  Majid B, propriétaire de 29 logements, devait comparaître ce jeudi devant la justice, mais l’audience a finalement été reportée à janvier 2025. En attendant, les éléments du dossier judiciaire racontent les pratiques de ce multipropriétaire qui continuait d’arpenter les allées de la barre insalubre pour collecter les loyers même après les arrêtés de péril et d'insalubrité pris par les autorités.

Rubicon. Des quartiers Sud presque entièrement bleu marine. Le scrutin européen a vu cette partie de la ville, où la droite traditionnelle est historiquement bien ancrée, offrir un soutien appuyé à la liste de Jordan Bardella. Clara Martot Bacry est donc allée promener son carnet et son stylo autour de deux bureaux de vote qui ont porté la liste RN le plus haut, quartier Sainte-Anne et dans le très huppé secteur de Prado-Plage. Beaucoup des électeurs rencontrés parlent du “pas à franchir” pour voter RN. Beaucoup l’assument, d’autres l’admettent à demi-mot ou disent sobrement : “J’aimerais passer le cap mais en réalité, je pense pas en être capable.” Un cap qui sera vivement scruté dans les semaines à venir.

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Rando. Vous êtes nombreux à aimer suivre les pérégrinations de notre chroniqueur Guillaume Origoni dans les recoins secrets de la ville. Cette semaine, il quitte le pavé et a enfilé ses chaussures de rando pour une ascension aussi spirituelle que sportive dans le massif de l’Étoile. Objectif : dénicher la mystérieuse “grotte du facteur”. Une quête pleine de rebondissements et de tentation de renoncer. Parviendra-t-il à rejoindre ce lieu de culte païen dont on se refile l’emplacement exact entre initiés de la montagne ? Ceux qui iront au bout de la chronique le sauront. 

Delogu Superstar. C’est le canal politique qui manquait aux élections de 2022 : TikTok. Un royaume numérique où le député LFI des quartiers Nord Sébastien Delogu connaît une folle célébrité, avec 336 000 followers (très loin devant les autres élus marseillais, comme l'a souligné La Provence). Déjà adulé pour son soutien à Gaza depuis l’Assemblée, il a décidé de capitaliser sur le réseau de micro-vidéos en encourageant ses soutiens à produire des "edits" le mettant en scène. Résultat, la plateforme regorge désormais de milliers de vidéos du parlementaire, tantôt avec un chaton, tantôt arborant le drapeau palestinien, au ralenti, agrémenté de filtres cœurs et de fond sonore pop, comme ici ou là.

Pointue ! numéro 57, c'est déjà fini. Rendez-vous dans une semaine pour la suite, autant dire, dans un siècle en années post-dissolution.

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