Pointue, saison 2, let's go
Mais qui revoilà mais c'est Pointue ! |
Ah vous nous avez manqué ! Mais ça y est, les flots de l'actualité ont suffisamment retrouvé leur vigueur pour reprendre la mer à bord de votre newsletter d'info locale préférée. On vous espère reposés et bronzés, et si ce n'est pas le cas, gageons que la lecture de Pointue ! aura l'effet détente d'une journée sur un transat ombragé-mais-pas-trop. |
Au programme cette semaine, beaucoup de temps et d'infos à rattraper. D'abord avec l'affaire des procurations qui nous ramène en 2020, mais on remontera encore plus loin, que ce soit sur la piste d'événements tragiques datés de 1973 ou dans les souvenirs plus légers et festifs de l'année 83... Un grand récap, et quelques nouvelles encore plus fraîches que le dauphin du Vieux-Port. |
Pointue, saison 2, épisode 1, c'est PARTI !! |
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Lisa Castelly, cheffe de la newsletter
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✉️ Ça démissionne. Tensions au sein du Printemps marseillais, critiqué sur sa gauche. Dans une lettre rageuse que Marsactu s’est procurée, deux élus des 1ᵉʳ et 7ᵉ arrondissements Enzo Branca et Eva Grygielewicz ont rendu leurs mandats pour acter "l’expression définitive de [leurs] désaccords politiques". Ils dénoncent d'abord un manque de concertation dans la conduite de l’action municipale, mais leur critique vise aussi un discours jugé trop sécuritaire. Ils estiment notamment que la mairie de Marseille porte une part de "responsabilités" dans les violences policières intervenues lors des émeutes urbaines du début de l’été du fait de ses appels à des renforts policiers. Au contraire, jugent-ils encore, "il aurait été possible d’élever la voix politiquement" alors que plusieurs cas importants de violences policières ont été documentés, dont celles ayant entraîné la mort de Mohammed Bendriss. Ils notent encore le silence de la Ville quant à la grève du zèle des policiers, après l’incarcération d’un des leurs qu’ils opposent à "la prompte réaction" face à la grève des agents de nettoyage de la gare Saint-Charles. À suivre. |
🚇 Ça coince. Ce jeudi matin, votre gabian préféré a pris le métro avec la présidente de la métropole, Martine Vassal, dans le cadre sa conférence de presse de rentrée sur la mobilité. Par chance, tous les escalators de la gare Saint-Charles fonctionnaient. Après avoir passé les portiques en payant avec une carte bleue comme c'est désormais possible, problème : le métro ne démarre pas. Pire, la rame se retrouve plongée dans le noir. Pendant une dizaine de minutes. Même dans l'obscurité, Martine Vassal ne perd pas le Nord et vante les mérites de la 4G récemment arrivée dans le métro. Pas un mot en revanche sur l'absence de climatisation, qui se fait cruellement sentir (c'est prévu pour l'an prochain). Au sein de son équipe, on ironise : “Au moins, elle montre la vraie vie des Marseillais !”. Au trajet retour, même limonade, en pire : 20 minutes d'attente entre chaque rame. Mais Martine Vassal, elle, est repartie par ses propres moyens. On la comprend un peu. |
🍼 Ça part de là. C’est un des livres chocs de la rentrée. Le prix du berceau, qui s’intéresse au business des crèches, démarre son récit à Vitrolles. Dans la crèche Couperigne du groupe Les Petits chaperons rouges, plus précisément. Les auteurs Daphné Gastaldi et Mathieu Périsse racontent comment des parents se sont aperçus que leurs enfants ne mangeaient pas à leur fin. Et pour cause : l’établissement commandait moins d’un repas par minot. "Ça pouvait être une cuillère à soupe par enfant", témoigne une employée. La directrice a depuis été suspendue mais le livre montre que le cas vitrollais ne semble pas être une exception. Glaçant. |
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Clique. Les férus de la saga des élections municipales de 2020 s'en souviennent : à quelques jours du second tour, la candidate LR, Martine Vassal voyait les équipes du parquet marseillais débarquer dans son local de campagne. L'objet de leurs recherches : un potentiel système de procurations frauduleuses visant à renforcer les scores électoraux d'une droite fragilisée. La machination était allée jusqu'à récolter les mandats de résidents d'un Ehpad sans leur consentement. Trois ans plus tard, l'enquête a débouché et 14 personnes seront jugées, probablement courant 2024. Notre red chef Jean-Marie Leforestier s'est immergé dans le dossier pour vous fournir la liste détaillée de chacun des mis en cause et de ce qui leur est reproché. Avec en bonus une infographie animée pour bien s'y retrouver. |
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💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr |
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Spéléo. Cette fin d’été, Marsactu s’est lancé dans une série consacrée à la vague de crimes racistes survenus à Marseille durant l’été 1973. Une période méconnue et surtout très peu documentée, pour laquelle trouver des sources s’est avéré parfois un vrai défi. Bien sûr, nous ne sommes pas les premiers à raconter les événements : Rachida Brahim y a consacré une thèse et un livre, La race tue deux fois, Dominique Manotti un roman, Marseille 73, et en remontant un peu davantage dans le temps, on retrouve un documentaire télé et un livre signé par le journaliste Alex Panzani. Et puis c’est tout. Bien maigre héritage pour un passé si lourd. Alors, profitant du calme relatif de l’actualité estivale, Benoît Gilles a squatté les bancs des archives départementales et ceux de l’Alcazar pour éplucher la presse de l’époque. Iliès Hagoug et moi-même avons aussi prêté main forte pour retrouver des témoins de l’époque, de moins en moins nombreux. Notre objectif : offrir un regard journalistique et accessible à tous sur cette vague de violence qui résonne parfois tellement avec le présent. Les trois premiers épisodes sont à retrouver ici. |
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Amen. C'est acté depuis plusieurs années : un collège privé jésuite ouvrira ses portes à la rentrée 2025, chemin de la Madrague-Ville. Un quartier aujourd’hui très populaire, bien différent des quartiers Sud cossus où se trouve l’école Provence, gérée par la même association. Notre journaliste Julien Vinzent a remonté le fil de cette implantation, alors que c'est un collège public qui avait été prévu à cet emplacement dans un premier temps. Il démontre aussi comment les élèves du secteur vont se retrouver face à une offre très disparate et réduite, entre un collège REP+ très éloigné, un collège catholique et bientôt une cité internationale avec recrutement sur dossier. Oh, j'ai oublié de préciser : 14 000 logements doivent sortir de terre dans ce secteur. De quoi courir à grandes enjambées dans les bras du seigneur. |
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"Ce qui est impressionnant dans la bêtise des élus bagnolophiles, c’est que ceux-ci oublient complètement que les piétons, cyclistes et usagers des transports collectifs sont *aussi* des électeurs." |
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Vintage. Cet été, la rédaction vous a offert foule de récits inédits à travers nos séries d'été, sur la route des vacances avec Clara Martot Bacry, aux portes du Mucem pour ses dix ans, à la découverte des ruelles marseillaises... et aussi en voyage dans les eighties. Si vous avez loupé les épisodes précédents, Sophie Bourlet et Timothée Vinchon ont mis la main sur un guide de la ville daté de 1983. Néomarseillais, ils ont trouvé là une occasion de parfaire leur ancrage local en partant sur les traces de ces temps révolus. Ils s’attendaient à frémir en rencontrant des personnages sulfureux de la pègre d’antan et ont finalement retrouvé des fans de vidéo K7, des pionniers de l’aérobic et seront bientôt à l’origine d’une grande réunion de retrouvailles des anciens habitués du bar O Stop. Ça pour une intégration réussie… |
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Ménagerie. Les petits animaux de la forêt, c'est devenu un classique pour les riverains de Luminy qui voisinent avec les sangliers tout en résidant dans la deuxième ville de France. Certains ont même entrepris, tel le Petit prince, d'apprivoiser les renards du coin, comme le raconte France Bleu, vidéo à l'appui. Les habitants du centre-ville ne sont pas en reste : un dauphin a fait un tour dans le Vieux-Port le 29 août. Plusieurs personnes ont alors plongé tête la première pour vivre un moment façon Marineland. Alors, certes tout cela est très déconseillé pour le bien-être des bêtes, mais au moins, on sait que pour ce que les Marseillais n'ont pas perdu leur âme d'enfant. |
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Et c'est ainsi que s'achève le premier épisode de cette saison 2 ! Rendez-vous jeudi, même heure, même boîte mail. Avec le retour triomphal et attendu du dessin de Charmag, sous vos applaudissements. |
(Et en attendant, racontez-nous vos vacances, vos infos exclusives, vos baignades avec les dauphins, ici : pointue@marsactu.fr) |
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