Pointue !, bonsoir !

🧮 Ça recompte. Sur les réseaux, on appelle ça “être dans la sauce”. Le député Renaissance de Salon-de-Provence, Jean-Marc Zulesi, est la risée des internautes depuis mercredi soir, en raison d’une vidéo diffusée sur X. On le voit, à son siège de président de la commission du développement durable à l'Assemblée, s’emmêler sérieusement les pinceaux en comptant les votes à main levée de ses camarades au sujet d’une question de sûreté nucléaire. Après un premier tour où il compte 20 votes pour et 20 contre et devant la bronca des élus insoumis, il finit par se lancer dans un nouveau décompte, qui aboutit finalement à l’adoption de l’amendement de l’opposition. La vidéo, qui l’accuse de trucage, a été vue plus de trois millions de fois via plusieurs posts. Sa version in extenso peut être visionnée sur le site de l'Assemblée.

⚽ Ça part au stade. Programme chargé pour les sénateurs en visite à Marseille dans le cadre de la mission parlementaire sur les narcotrafics (dont on vous parle plus bas). Les élus ont une étape surprenante à leur programme ce jeudi soir : un tour dans les gradins du Vélodrome pour assister à l’affrontement OM-Villareal. On a hâte de lire le rapport final pour découvrir les enseignements qu’ils auront tirés de cette visite immersive et studieuse, dans une ambiance probablement enfumée.

🗳️ Ça hésite. Lundi, vote historique à Versailles. L’IVG est inscrite dans la constitution. Qu’ont fait nos parlementaires locaux ? Plusieurs sites proposent d'en voir le détail, à l'instar de France info. Dans le 13, une majorité de vote pour, des abstentions côté RN, tandis que Valérie Boyer (LR) a choisi de ne pas prendre part au scrutin. On compte seulement deux votes contre. Le premier, émanant de Stéphane Ravier (Reconquête), n’est pas une surprise. Le deuxième est plus surprenant : il vient de la centriste Brigitte Devesa. Interrogée par Marsactu, elle indique qu’à ses yeux “inscrire ce droit dans la Constitution ne changera rien à sa protection juridique”, en se demandant s’il faudra faire de même à chaque fois qu’une question sociétale est visée par “de possibles menaces”. Malheureusement, l’élue aixoise n’a pas pu répondre à nos questions quand nous lui avons fait remarquer qu’elle avait voté pour le texte lors de sa discussion au Sénat, en octobre, puis en février. Le mystère reste entier.

🥳 Ça célèbre. Il y a des anniversaires difficiles à rater. La RTM, précise dans ses tablettes, a célébré sur ses réseaux sociaux, le 3 mars dernier, les 40 ans de l’inauguration de la deuxième ligne de métro marseillais. À l'appui, une photo d'époque avec une foule de messieurs présents pour couper le ruban, le ministre des Transports d'alors, Charles Fiterman et le maire illustre Gaston Defferre, au premier rang. Les esprits chagrins, nombreux sur les réseaux sociaux, on le sait, n’ont pas manqué de relever que cet anniversaire est surtout un rappel douloureux que depuis, aucune ligne de métro n’a été inaugurée à Marseille.

Défaite. Ce jeudi, les sénateurs membres de la commission parlementaire sur les narcotrafics débarquent sur le Vieux-Port. Demandée par les associations depuis une décennie, cette enquête doit permettre de documenter les rouages des trafics de drogue à travers tout le pays. Mais cette semaine est, elle, consacrée aux problématiques marseillaises. Mardi et mercredi, des magistrats et une représentante de l'État ont été auditionnés. Leurs témoignages dressent un tableau peut-être pire qu'imaginé. Le président du tribunal judiciaire, Olivier Leurent, pointe ainsi une "une aggravation de tous les facteurs", quand le procureur, Nicolas Bessone estime lui qu'en prison, pour endiguer la mainmise des réseaux, "la bataille est perdue". Clara Martot Bacry vous résume deux jours de prises de parole rares et sans détours.

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

Illimité. On les visualise tous, ces exemplaires fatigués de journaux papiers qui passent de main en main dans les cafés. Et chez Marsactu, on rêve depuis longtemps de pouvoir se glisser ainsi dans le quotidien des Marseillais, à l’heure du premier expresso ou à l’apéro près du comptoir. Même si forcément, c’est plus difficile quand on est un titre intégralement en ligne. Un rêve enfin exaucé : cette semaine, nous avons officiellement lancé Marsactu illimité, qui permet aux clients de cafés marseillais d’avoir accès à tous nos articles, par le simple biais du réseau wifi de l’échoppe. Un dispositif qui ne se limite pas aux cafés, mais est déjà aussi lancé dans huit centres sociaux de la ville, pour vraiment apporter nos enquêtes à tous les Marseillais. On vous raconte les coulisses du projet ici, et la liste des points d’accès est disponible ici.

Cluster. Il y a quatre ans, le monde passait brutalement en mode Covid. Si le gros de la crise commence à appartenir à l’histoire, les tribunaux n’ont pas fini d’entendre se jouer les ritournelles de la complosphère. Ainsi vendredi dernier se jouait à Marseille un énième épisode entre le clan Raoult, soutenu par plusieurs dizaines de militants antivax venus de toute la France et leurs opposants des réseaux sociaux. Cette fois-ci, le tribunal traitait de plaintes en diffamation déposées par le professeur marseillais et l’un de ses adeptes à l’encontre d’internautes. Clara Martot Bacry retranscrit l’ambiance électrique de ces audiences où les accrochages sans fin des réseaux se sont transposés IRL, in real life.

Pointue ! et Marsactu n'existent que grâce à celles et ceux qui les lisent. Si ce numéro vous plaît, parlez-en autour de vous grâce aux icônes ci-dessous.

Vocation. Vous reprendrez bien un peu de harissa pour relever votre soirée électro ? Samedi, Ilies Hagoug, journaliste et chroniqueur de la nuit marseillaise pour Marsactu s’interroge le retour d’une mode de l’orientalisme dans les soirées et les tables marseillaises. Des concerts branchés où l’on vend des mélodies faites “de textures et d’épices” aux couscous revisités en passant par les bouibouis passés de l’ombre à la lumière, il décortique un des aspects de la hype actuelle, qui n’est pas sans susciter quelques malaises.   

Extraordinaire. Si vous êtes passionnés de faits-divers, mais un peu lassés des voix de Fabrice Drouelle et autres Christophe Hondelatte, ou simplement que vous avez épuisé les épisodes portant sur Marseille, on a la solution. Europe 1 déterre de ses archives les récits extraordinaires de Pierre Bellemare, dont un épisode revient sur une tentative de braquage rocambolesque datant de 1932. À offrir à ses oreilles si l’on aime les histoires surannées, entre le quartier réservé et la Blancarde et la voix iconique du conteur de l’ORTF.

Pointue !, c'est fini pour ce jeudi ! Merci de nous lire toujours aussi nombreux depuis bientôt ... un an ! Rendez-vous la semaine prochaine pour souffler ensemble la première bougie, avec un petit cadeau de notre part...