Les dossiers chauds du conseil municipal du 25 juin 2018

Décryptage
le 25 Juin 2018
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Ce lundi, le conseil municipal examine 330 rapports avant la trêve estivale. Passage en revue des rares dossiers chauds d'un conseil à l'ordre du jour pléthorique.

Les dossiers chauds du conseil municipal du 25 juin 2018
Les dossiers chauds du conseil municipal du 25 juin 2018

Les dossiers chauds du conseil municipal du 25 juin 2018

Ce n’est pas l’ordre du jour, pourtant copieux, qui va provoquer la plus grande émotion. Après le Sénat cette semaine, l’ancien maire des 4e et 5e arrondissements et conseiller municipal depuis 1995, fera son retour sur les bancs du conseil. Nul doute que Bruno Gilles y sera accueilli  avec chaleur après les graves soucis de santé qui l’ont tenu écarté de l’arène politique pendant près d’un an. Ces applaudissements unanimes ne laisseront rien paraître des débats en cours au sein de la majorité sur la meilleure stratégie pour préserver les chances de la droite de conserver la Ville après le départ du maire.

Dans la foulée de son retour au Sénat, le président de la fédération Les Républicains a clairement posé dans la presse un ultimatum appelant le maire à un choix clair à la rentrée sur sa succession. Mais il a fort à parier que Jean-Claude Gaudin n’enverra aucun indice depuis son perchoir, si ce n’est un appel à l’unité. Dans ce dernier conseil avant la pause estivale, peu de dossiers permettent de susciter le débat. L’ordre du jour est peu doté en dossier stratégique. Marsactu a tout de même débusqué quelques dossiers chauds qui devraient animer les débats.

Rapport n°59 : la Ville joue les bons élèves face à la contractualisation des dépenses

Le vote du compte administratif qui permet de faire un point définitif sur la consommation du budget 2017 de la commune est l’occasion d’un débat qui agite tous les hémicycles depuis plusieurs mois.  Le mécanisme est simple… sur le papier : les collectivités doivent limiter la hausse de leurs dépenses de fonctionnement durant trois ans pour voir maintenues les dotations de l’État sur cette période. À la métropole, la mise en place de ce contrat provoque des ajustements budgétaires pour rester dans les clous des 1,35% d’augmentation annuelle.

D’ailleurs, la Ville doit se contenter d’1,25% “parce que préfet a souhaité un peu favoriser la métropole, assure Roland Blum qui assure les mêmes fonctions à la tête des finances des deux institutions. Il est obligé de maintenir un taux d’1,2% sur le département et même la région”. Ce jeu d’équilibre ne facilite par les relations entre communes. Si la contractualisation actuelle met fin à “la ponction”, il estime qu’elle ne change rien à l’austérité déjà mise en place avec un désendettement continue en 2018 et 2019 de “18 à 19 millions par an”. De son côté, l’opposition socialiste dénonce un compte en trompe-l’œil entre “les projets promis et ceux réalisés”? Ils ont compabilisé un milliard d’euros d’autorisation de programme voté depuis 2014 sans “consommation des crédits” ; c’est-à-dire budgétés sans jamais être dépensés.

Rapport n°126 : le plan local d’urbanisme mue et devient intercommunal

Une nouvelle fois, le plan local d’urbanisme qui encadre droits à bâtir et dispositifs de protection arrive devant le conseil municipal. Cette fois-ci, c’est une version intercommunale qui rend obligatoire cette nouvelle révision. Dans l’opposition, on dénonce un “urbanisme débridé” qui donne lieu à très peu “de concertation”. “Dans certaines villes, le conseil municipal programme une séance spéciale à la révision du PLU, estime Benoît Payan. Ici, tout se passe sans concertation alors qu’on pourrait faire des débats arrondissement par arrondissement et faire un document réellement partagé par la population”. Une revendication également portée par un collectif d’associations qui avait interpellé Ville et Métropole en ce sens.

Pour sa part, le président du groupe majoritaire Yves Moraine dénonce les oppositions systématiques des riverains aux nouveaux projets de construction : “si on avait connu le même type d’opposition quand certains construisaient le Brasilia ou la cité radieuse, ces bâtiments qu’on trouve aujourd’hui remarquables n’auraient jamais vu le jour”, estime le président du groupe majoritaire.

Rapport n°152 : le parc Chanot doit changer de peau

Le dossier a nécessité deux passages en comité technique devant la fronde commune des syndicats. Validé ce jeudi grâce à la voix prépondérante de l’administration, le rapport qui doit entériner la relance de la délégation de service public du parc Chanot doit être voté ce lundi pour être relancé en 2019. Il prévoit notamment une mue profonde du parc des expositions, avec refonte complète des espaces, ouverture publique plus large et un gros investissement pour élargir les halls d’exposition.

En option de cette mue profonde, se glisse la réalisation d’une mini-aréna qui comporterait tout de même jusqu’à  8000 places. Cette nouveauté rayerait sûrement le Dôme de la carte des salles de spectacle. Quand le site de Saint-Just est géré en régie publique, la mini-aréna intègrerait la délégation de service public du parc Chanot, aujourd’hui confiée à une filiale de Veolia.

Rapport n°167 : le feuilleton des maisons pour tous

Le parti socialiste va remettre sur le tapis la question épineuse d’une autre délégation de service public, celle des maisons pour tous de la Ville. Cette dernière relance la procédure sur quatre maisons pour tous : Kléber (3e), Le Prophète (7e), Vallée de l’Huveaune (12e) et Saint-Just (13e). Dans un premier temps, l’appel d’offres s’était révélé infructueux, obligeant la Ville à prolonger les gérants actuels d’un an.

Cet appel d’offres est relancé avec la création d’une nouvelle MPT à Saint-Just et le projet d’un nouvel équipement à mi-chemin entre le vallon des Tuves et la Savine. Mais c’est la question des associations que la Ville choisit qui suscite la plus ardente polémique. Le sort fait à l’IFAC Provence, quasi définitivement enterrée par la Ville au profit de l’IFAC national fera sans doute débat.

Rapport n°174 : la Sodexo, éternelle gagnante des cantines scolaires

Marsactu l’a annoncé en avant-première : une nouvelle fois, le géant de la restauration collective né à Marseille, emporte le marché à 150 millions des cantines scolaires pour sept ans. Si, la Ville avait dans un premier temps dessiné deux lots, l’un au Nord, l’autre au Sud pour favoriser la concurrence, c’est le troisième lot, addition des deux précédents, qui a permis à la Sodexo de l’emporter devant son concurrent Elior. Outre une augmentation de 12 centimes par repas, le nouveau cahier des charges prévoit une augmentation de la part du bio avec 11 repas intégralement bio par an.

Rapport n°252 : la nouvelle unité d’hébergement d’urgence voit enfin le jour

Cinq ans. Cinq ans que la Ville a décidé de construire une nouvelle unité d’hébergement d’urgence (UHU), Jean-Claude Gaudin ayant reconnu que celle de la Madrague-Ville était « indigne de la deuxième ville de France ». Ce lundi, le conseil municipal entérinera la fin de cette longue procédure, annonce La Marseillaise : la société Résidences sociales de France (du groupe Action logement, premier bailleur social de France) a été retenue pour bâtir cette unité de 224 places sur le site du boulevard de Magallon, face au métro Bougainville.

Le contrat, qui prévoit plus de 13 millions d’euros d’investissements, prendra la forme d’un bail emphytéotique administratif de 40 ans. Pendant cette période, Résidences sociales de France percevra un loyer de l’association gestionnaire. Restent encore 31 mois de travaux pour sortir de l’indignité.

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Commentaires

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  1. dpdp13 dpdp13

    Bonjour Benoît
    Rapport N°167 : “…obligeant la Ville a prolongé les gérants actuels…” -> à prolonger

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    • Julien Vinzent Julien Vinzent

      Bonjour,
      c’est corrigé merci pour votre vigilance !

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  2. LuD92 LuD92

    Etait-il trop tard pour évoquer le sujet de la taxe de séjour des croisiéristes ?

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    • Julien Vinzent Julien Vinzent

      Bonjour,
      nous avons suivi le débat au cours de la séance sur cette question et il est possible que nous revenions dessus.

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