Départementales : Martine Vassal sans rival

Décryptage
le 21 Juin 2021
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La présidente du département sort du premier tour en avance sur ses adversaires. Sans crier victoire, elle sait toutefois qu'elle ne trouvera que le RN, affaibli, comme obstacle sur sa route.

Martine Vassal et Lionel Royer-Perreaut en juin 2021. Photo Emilio Guzman.
Martine Vassal et Lionel Royer-Perreaut en juin 2021. Photo Emilio Guzman.

Martine Vassal et Lionel Royer-Perreaut en juin 2021. Photo Emilio Guzman.

Un petit tour et puis s’en va. Pas de militants, pas d’applaudissements, de buffet ou de champagne : la permanence de la présidente sortante du conseil départemental reste bien vide tout au long de cette drôle de soirée électorale. Et pourtant, Martine Vassal est la mieux placée pour se succéder à elle-même au bateau bleu. Ses binômes “Provence unie” ont remporté une majorité de suffrages d’une élection largement boudée par les électeurs. Il faut que la candidate débarque à 22 h 45 pour qu’une vingtaine de militants surgissent de nulle part afin de donner un air de victoire devant les caméras de télévision. “Il nous reste à confirmer notre victoire dimanche prochain, de manière à écarter les candidats du Rassemblement national, nos seuls adversaires ce soir”, déclare la candidate, soulignant tout de même “la forte  abstention”, autour de 66 %, due, selon elle, à une situation sanitaire toujours peu propice à mobiliser les électeurs.

Au terme de ce discours de trois minutes montre en main, la présidente du département s’éclipse aussi rapidement qu’elle est arrivée, refusant toute question des journalistes. “On ne crie pas encore victoire, mais ce résultat est mérité, c’est la preuve que Martine Vassal a fait du bon travail au conseil départemental, notamment pendant la crise sanitaire”, pense une militante à la sortie. “Oh oui, on est content ! Et Solange [Biaggi, candidate dans le canton numero 2, ndlr] qui arrive 2e dans son secteur, c’est notre deuxième victoire !”, sourit une autre.

20 binômes vassalistes au 2e tour

À l’intérieur, dans une permanence vide, deux membres de l’équipe de campagne regardent sur leur télévision la cohue déclenchée par l’arrivée de Renaud Muselier à son QG de campagne. Le grand soir était ailleurs, mais pourtant les années électorales se suivent sans se ressembler pour Martine Vassal. À l’échelle du département, elle qualifie 16 binômes sur 29 cantons. À ceux-ci, il faut ajouter des candidatures venues de la gauche favorables à la sortante du binôme Yves Vidal-Martine Amsellem à Salon-de-Provence 2 ou encore Nicole Joulia et Jean Hetsch à Istres-Fos portant le total à 19 duos. Enfin, le conseiller départemental sortant Jean-Marc Perrin à Aix-en-Provence s’est lui aussi qualifié et, bien que soutenu par LREM, pourrait à nouveau figurer dans la majorité de la présidente Vassal.

“Nous devrions pouvoir renforcer notre majorité”, se réjouit le vice-président sortant chargé du budget Didier Réault. Seul Aix-en-Provence peut constituer une déception pour Martine Vassal puisque ses binômes n’accèdent pas au second tour, notamment la vice-présidente sortante chargée de l’enfance, de la santé et de la famille Brigitte Devesa devancée notamment par La République en marche qui fait carton plein à Aix. Dans 23 cantons, le second tour proposera un bulletin Rassemblement national, avec un score en recul pour le parti qui avait remporté le canton de Berre-l’Étang en triangulaire en 2015. L’objectif, déjà modeste de faire mieux est loin d’être atteint.

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À Marseille, la victoire du Printemps marseillais de 2020 ne connaît pas de grande réplique dans les urnes malgré une élection à la participation similaire. La gauche ne semble en mesure de ne conquérir qu’un canton supplémentaire, Marseille-11 dans le centre-ville, avec le binôme d’adjoints au maire Audrey Garino-Yannick Ohanessian. Ailleurs dans le département, les résultats de la gauche sont très faibles avec la défaite du binôme communiste dès le premier tour à Gardanne ou encore celle du maire PS de Vitrolles Loïc Gachon associé à Carmen Avila. Le score global de l’union de la gauche et du centre reste particulièrement bas face aux deux autres grandes forces politiques.

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Marius Rivière et Jean-Marie Leforestier
(avec
Gauthier Mesnier)

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