La réduction de la circulation épidémique reste insuffisante pour garantir un été serein

Billet de blog
par MalMass
le 6 Mai 2021
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La réduction de la circulation épidémique reste insuffisante pour garantir un été serein
La réduction de la circulation épidémique reste insuffisante pour garantir un été serein

La réduction de la circulation épidémique reste insuffisante pour garantir un été serein

Photo MalMass (licence CC :BY-NC-ND).

Jeudi 6 mai, après l’heure du couvre-feu, nombreux sont ceux qui profitent encore de la place Jean Jaurès enfin réouverte aux Marseillais. La plupart sont sans masque et beaucoup sont rassemblés en groupes de plus de six personnes pour retrouver les joies de discuter et boire ensemble. A 18h30, la police n’est passé que pour demander à l’orchestre qui animait la place d’interrompre la musique. Bref, Marseille expérimente déjà l’été déconfiné qu’Olivier Véran espère pour nous tous, dès le début de  juillet. Peut-on partager cet espoir d’un été plus serein ? Il est encore trop tôt pour le dire.

Certes, les restrictions de mouvements imposées pendant tout le mois d’avril ont bien permis de casser la reprise épidémique observée en mars, d’abord chez les plus jeunes, avec la fermeture des écoles, puis dans l’ensemble de la population. Le recul observé  est d’ailleurs nettement plus marqué dans les Bouches-du-Rhône qu’en moyenne nationale, même si le virus continue d’y circuler plus fortement (cf. graphiques ci-dessous, en données corrigées des jours fériés)

Le pari qu’Olivier Véran a fait début avril n’est pas gagné pour autant car les effets des  mesures restrictives prises fin avril n’ont pas été aussi fortes que lors des deux premiers enfermements, conduisant certains “experts” à parler d’un déconfinement trop précoce, voire d’annoncer un possible quatrième épisode à venir.  De fait, alors que les hôpitaux sont toujours saturés, le nombre de nouvelles entrées en réanimation reste à un niveau particulièrement élevé. En moyenne nationale, elles sont quatre fois plus nombreuses qu’à la mi-mai 2020 et 80% plus nombreuses qu’à la mi-décembre. Dans les Bouches-du-Rhône, c’est trois fois plus qu’en mai 2020 et 50% de plus qu’en décembre (graphique ci-dessous).

Or, la gestion de la tension hospitalière reste la pierre angulaire de la politique sanitaire gouvernementale. Depuis que la vaccination des plus âgés, notamment dans les Ehpad, semble avoir écarté le risque d’images de morgues surchargées, c’est le tri des malades qui fait figure d’épouvantail, quand bien même, d’ailleurs, la priorité donnée aux malades du covid sur les autres malades est aussi une façon de trier. Dans cette situation, il en faudrait donc peu pour que la pression hospitalière reparte à la hausse. Les atermoiements du gouvernement de ces derniers jours sur le calendrier vaccinal des moins de 50 ans attestent d’une fébrilité au plus haut niveau quant à l’issue de cette course entre le virus et la vaccination. Les deux prochaines semaines seront donc déterminantes pour voir si le recul épidémique se poursuit malgré les relâchements des règles ou si les incertitudes se prolongent sur ce que nous pourrons faire cet été.

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