Comme en Guyane cet été, imposons le couvre-feu le dimanche à Marseille

Billet de blog
par MalMass
le 26 Jan 2021
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Comme en Guyane cet été, imposons le couvre-feu le dimanche à Marseille
Comme en Guyane cet été, imposons le couvre-feu le dimanche à Marseille

Comme en Guyane cet été, imposons le couvre-feu le dimanche à Marseille

La reprise épidémique légère observée en moyenne nationale dissimule des réalités très différentes d’un territoire à l’autre. En moins d’un mois, le taux d’incidence a ainsi plus que doublé dans la métropole d’Aix-Marseille, pour approcher désormais les 400 nouveaux cas positifs pour 100 000 habitants sur sept jours. Sur une semaine, c’est donc 207 personnes de plus qu’à la veille de Noël qui sont détectée positives sur 100 000 habitants. L’augmentation n’est que de 87 personnes dans les métropoles de Bordeaux ou de la Bretagne historique (Nantes et Rennes),  65 personnes dans le Grand Paris et seulement 4 dans la métropole de Lyon.

Les données hospitalières ne sont pas disponibles par métropoles mais les données départementales suggèrent que ce constat ne peut s’expliquer par une différence territoriale dans les pratiques des tests de détection. De toute évidence,  Aix-Marseille est donc en passe de redevenir le pôle de contamination qu’elle fut déjà cet été.

Cette grande variété géographique, qui place la région Sud au coeur de la nouvelle dynamique épidémique, suffit à invalider l‘hypothèse avancée il y a quelques semaines par le directeur générale de la Santé qui privilégiait l’argument météorologique à celle d’un relâchement des comportements.

Et il y a fort à penser que le variant anglais à peu à faire aussi dans ces résultats. Baladez-vous à Marseille, Lyon, Paris, Bordeaux et ailleurs. Vous verrez qu’à Marseille, le relâchement est visible dans la rue, comme dans les commerces. Le masque y est redevenu l’accessoire optionnel qu’il était cet été. Que les parlementaires, les ethnologues et les sociologues aillent sur le terrain ! Ils verront que le respect des mesures de prévention, donc plus largement, le respect des autres, est très variable d’un territoire à l’autre.

Faut-il alors continuer de sanctionner tous les Français pour les comportements individualistes et déviants d’une partie d’entre eux ? Faut-il continuer de maximiser la privation des libertés fondamentales au nom d’un prétendu principe de clarté ? Faut-il sanctionner ceux qui, loin de la région Sud, s’efforcent de prévenir l’épidémie quand Marseille n’en fait qu’à sa tête, avec l’assentiment des autorités qui laissent faire ?

Face à des dynamiques territoriales contrastées, qui reflètent d’abord des différences d’attitudes et de comportements, le respect – si ce n’est l’amour – des libertés fondamentales devrait conduire à un retour de contraintes sanitaires différenciées selon les territoires :

1° Là où la circulation virale est forte, limitons les occasions des rassemblements familiaux et amicaux en instaurant, comme ce fut le cas en Guyane cet été, un strict couvre-feu le week-end, de la fin d’après-midi le samedi au lundi matin, quitte à revenir à un couvre-feu à 20h en semaine pour faciliter les courses.

2° Là où la circulation virale est la plus faible, testons la fin des mesures sectorielles injustifiées sanitairement en ré ouvrant les musées, les cinémas et les salles de spectacles avec jauge et masques, ainsi que les restaurants, avec jauge et sur réservation uniquement.

Car ce n’est qu’en limitant les mesures liberticides au strict nécessaire que l’on pourra apprendre à vivre avec le virus.

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