Bonsoir, c'est Pointue !

Quand lisez-vous Marsactu ? Quel format préférez-vous ? Que vous manque-t-il ? Aujourd'hui, votre média local préféré lance une grande enquête pour mieux vous connaître, répondre à vos attentes et avancer à vos côtés.

Mais on n'oublie pas pour autant de vous livrer scoops, enquêtes et décryptages sans concession. Cette semaine par exemple, avec la révélation d'un rapport confidentiel de l'État, la clinique Bonneveine qui se refait une santé, ou le nouveau revers judiciaire essuyé par la Ville de Marseille.

Pointue, saison 3, épisode 17, allons-y !

Cynthia Cucchi

À PICORER

🤘🏼Ça retombe. Bis repetita placent. La Ville a tranché. Pour animer son "Été marseillais", série d’événements culturels et sportifs estivaux notamment sur le Vieux-Port, la municipalité a décidé d’accorder, comme en 2024, sa confiance à la société B-PM, qui pilote le festival les Nuits sonores... à Lyon. Au risque, une nouvelle fois, de faire grincer quelques dents localement. En 2024, seul le groupement lyonnais avait répondu à l’appel d’offre municipal. Et l’avait logiquement enlevé. Pas cette fois. Invités à se fédérer et à présenter une copie ensemble, des acteurs culturels majeurs du territoire — les associations Orane et Latinissimo qui organisent le festival Marsatac et la Fiesta des Suds, Grand Bonheur et la salle de concert La Mesón, qui font partie des gestionnaires de l’Espace Julien — ont fait cause commune. Mais leur offre n’a pas été choisie. Comme quoi, nul n’est prophète en sa ville...

🐀 Ça déguste.  "Je mange un rat." C'est par cette promesse gastronomique très marseillaise que Renaud Muselier a répondu à une question sur "le grand projet de refondation", énième remise à plat de la décentralisation. Elle était évoquée par le Premier ministre François Bayrou, lors de la cérémonie de vœux de l'association des départements. "Il veut une grande réforme de la décentralisation, mais il n'a pas de majorité pour le faire. Je mange un rat, s'il le fait." Rendez-vous dans quelques mois pour la dégustation. Ou pas.

🏫 Ça recompte. Et huit de moins. La société publique des écoles marseillaises n'a plus 188 écoles à rénover, mais 180. Cela n'est pas dû à une brusque accélération des chantiers, avec livraison express de huit écoles neuves, mais à un retour à la Ville de huit écoles que la Spem devait rénover. Il s'agit de chantiers dont la rénovation est financée par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Celle-ci ne paie sa part que si les chantiers sont enclenchés avant 2026. La Ville a donc décidé de les piloter elle-même, plutôt que de passer par sa filiale, qui a déjà fort à faire.

DANS NOS FILETS

Éco illogique. Dans son article, notre co-rédac'chef Benoît Gilles évoque un "Retour vers le futur à la sauce provençale". Il faut dire que le rapport confidentiel de l'État sur la réindustrialisation du golfe de Fos que s'est procuré Marsactu a des airs de déjà-vu. Comme après-guerre, quand il avait transformé le territoire, unique par sa biodiversité, en fleuron de la pétrochimie, l'État cherche à renforcer la vocation industrielle des lieux, mais cette fois en prenant le "virage de la décarbonation". Ce qui n'ira pas sans de lourdes répercussions sur les équilibres environnementaux, comme le souligne Violette Artaud dans un article qui passe au crible la prise en compte des enjeux écologiques du projet. Dans le nouvel épisode de notre podcast le Bocal, nos deux journalistes reviennent plus en détail sur ce document inédit et riche d'enseignements.

Lire l'article →

💬 À votre écoute. Une bonne info, une piste à creuser, une question qui vous turlupine ? Écrivez-nous via pointue@marsactu.fr

LE SUIVI

Lutte des classes. Dans l'opposition de droite au conseil municipal, on boit du petit-lait face à cet "énième camouflet". C'est en effet loin d'être le premier revers judiciaire pour la majorité de Benoît Payan. Ce lundi 20 janvier, le tribunal administratif de Marseille a annulé l’accord-cadre qui lie la Ville à la société publique des écoles (Spem) et le marché global de performance qui doit permettre la rénovation lourde de 188 (ou 180, on ne sait plus trop) écoles marseillaises. En cause : des missions d'entretien et de maintenance assurées par la Spem, ce qu'interdit formellement le code de l'urbanisme. Pas de quoi affoler la municipalité pour autant, puisque le tribunal a, au nom de "l'intérêt général", différé l'annulation au 1er août prochain. Histoire qu'elle ait le temps, cette fois, de bien potasser son droit administratif.

Lire l'article

Partagez cette newsletter !

Pointue ! et Marsactu n'existent que grâce à celles et ceux qui les lisent. Si ce numéro vous plaît, parlez-en autour de vous grâce aux icônes ci-dessous.

ON A CREUSÉ

Santé ! Après la pluie, le beau temps ? C'est en tout cas ce que veulent croire les 299 salariés de la clinique Bonneveine, après l'annonce de sa reprise par le groupe hospitalier marseillais Saint-Joseph. Plombé par des flux financiers suspects et la dégradation de ses comptes — jusqu'au vertige, avec la disparition de 6 millions de ses caisses, comme Marsactu l'avait révélé en octobre 2023 — qui ont conduit à son redressement judiciaire, l'établissement de santé voit son horizon s'éclaircir quelque peu. Même si le parquet national financier enquête toujours sur des malversations financières. Et même si la clinique n'en a pas tout à fait fini avec celui par qui le scandale est arrivé, son ancien propriétaire, le groupe Avec, encore en possession des murs et des terrains sur lesquels elle se trouve.

Lire l'article

ÇA SE DISCUTE

"Un gain de temps pour les comparutions des élus."

Commentaire de Sébastien Catalano sur Facebook, à propos de Martine Vassal qui envisage d’installer le siège de la métropole dans les locaux du tribunal.

LE CLIN D'ŒIL DE CHARMAG

 

LE PLONGEON

Archi visionnaires. Et si, alors même que la démolition de sa grande tour vient d'être actée par la mairie, le Parc Bellevue changeait complètement de visage, devenant une copropriété pensée "à hauteur d'habitants" ? C'est ce qu'ont imaginé des étudiantes de l'école d'architecture de Marseille, chargées de plancher sur une alternative à la démolition annoncée. Benoît Gilles s'est incrusté à la présentation de leurs premiers travaux, qui dévoilent un projet de rénovation à l’échelle du quartier, prenant en compte le confort du logement, mais aussi les espaces publics, les commerces et l’école. Une vision pour mettre fin à ce qui semble être une fatalité pour les habitants de la cité, où "personne n’est en capacité de se sentir bien chez soi".

Lire l'article

ET AVEC ÇA

L'abeille affaire. On savait le miel paré de mille et une vertus plus ou moins médicinales. Mais il en est une que l'on méconnaissait, et que BFMTV nous dévoile suite à un communiqué de la douane française : son pouvoir aphrodisiaque. Le "miel érectile", présenté comme "naturel" mais contenant en fait des substances médicamenteuses, et donc interdit en France, semble pourtant très prisé par une certaine partie de la population. Du moins à en juger par la hausse notable de son importation illégale sur le marché national et celle, exponentielle, du nombre de saisies, multipliées par sept entre 2019 et 2023. En témoigne cette saisie record de 13 tonnes effectuée en novembre dernier sur le port de Marseille. Si le sujet (et, il faut bien l'avouer, le nom du produit) peut prêter à sourire, les autorités sanitaires alertent sur la dangerosité du produit, vendu sous le manteau et dans certains commerces de nuit avec des "promesses festives, de forme ou de santé".

Pointue, 78e du nom, s'achève ainsi, merci de l'avoir lu ! Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau plongeon dans l'info locale indépendante.

En attendant, pour partager vos infos, vos questions ou une recette de sauce pour accommoder les rats, écrivez à pointue@marsactu.fr.

Rejoignez Marsactu sur les réseaux sociaux !

Cette newsletter vous est proposée par :

9, rue Euthymènes, 13001 Marseille
Lire en ligne - Se désabonner

Ne plus recevoir aucun mail de Marsactu (si vous êtes abonné.e cela peut bloquer des envois importants) : cliquez ici (attention, vous serez désinscrit au clic sans demande de confirmation).